Les Podcasts de Visionary Marketing
Market intelligence, bien plus que la veille une approche en rupture
Veille économique ou marketing, concurrentielle ou informationnelle, « intelligence » (au sens anglais du terme) comme dans « market intelligence », intelligence qui d’ailleurs peut être économique ou marketing ou simple surveillance (« monitoring » en franglais) du marché ou de la concurrence… je dois avouer qu’entre le charabia anglais et ses traductions approximatives, je ne savais plus très bien quoi penser. Et pourtant j’ai été client de certaines de ces solutions, alors je me demande ce que la femme et l’homme de la rue doivent comprendre quand ils les entendent. J’ai donc demandé à Alain Beauvieux — auteur d’un article qui m’avait interpellé sur LinkedIn — de nous expliquer ce concept de « market intelligence », dont on verra qu’il s’agit d’une réinvention complète de la veille telle qu’on l’entendait traditionnellement.
La Market intelligence est bien plus que la veille, c’est une nouvelle approche
*Pour ce qui est de la traduction de market intelligence, nos amis de la Belle Province pencheraient pour « renseignements sur le marché« , encore que l’on devrait écrire ce mot au singulier pour mieux coller au sens anglais (espionnage/renseignement)
Doit-on dire veille ou intelligence économique ?
Il règne un certain flou sur la signification de ces concepts de veille ou d’intelligence économique. Mais si on fait abstraction du vocabulaire et qu’on regarde les pratiques, la promesse des plateformes est d’être capable de suivre des sujets, des centres d’intérêt, sur des sources d’informations données.
C’est ce qu’on appelle le « sourcing », souligne Alain Beauvieux. Cela permet de savoir ce que font les concurrents par exemple. Il s’agit d’une approche de veille au sens traditionnel. Les Américains parlent plus volontiers de monitoring, et comme souvent, les données viennent du Web, on parle de Web monitoring, précise-t-il. Nous voilà sauvés, encore un nouveau buzzword.
Toutefois, les mots ont leur importance. Le mot « veille », pour commencer désigne « une démarche un peu passive » explique Alain, mais c’est la première étape indispensable afin de savoir ce que font ses concurrents et partenaires. Mais dans un monde où les choses bougent très vite, on peut s’interroger sur le fait d’être passif par rapport à ces informations.
La veille et ses limites
Pour être capable de dire à ses collègues, collaborateurs, confrères, ce qui s’est passé dans notre domaine, il est conseillé de stocker, d’enregistrer, capitaliser les informations jour après jour recommande Alain Beauvieux.
“Avec l’introduction de la dimension temps, il sera aussi possible d’observer, par exemple, qu’un concurrent est de plus en plus présent sur un domaine.
Si on observe le nombre de publications d’articles qui parlent de ce concurrent, et que la 1re semaine d’observation on trouve 2 articles, 3 ou 4 la 2e semaine et plu encore la 3e alors on est en droit de se poser des questions”.
Les explications peuvent être multiples. Le concurrent a peut-être embauché un champion de la communication, “ou alors c’est qu’il cherche à se revendre et à donner de la visibilité à son affaire”. Dans tous les cas, la “tendance est intéressante” et mérite d’être surveillée.
“Tout cela n’est cependant que de la veille, même avec une variable temps”, poursuit Alain Beauvieux. Cela permet “juste de prendre un peu de recul sur ce qui se passe quotidiennement,