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Comment gérer l’hyperconnexion ? - Visionarymarketing : les interviews

March 31, 2015

Couramment dénoncée comme l'un des grands maux du siècle, l’hyperconnexion fait de plus en plus parler d’elle : en témoigne la prolifération exponentielle de mails qui s’accumulent tous les jours dans nos boîtes mail. La sociologue Catherine Lejealle enquête sur ce phénomène depuis 2003 et a récemment écrit un livre à ce sujet : J’arrête d’être hyperconnecté ! Réussissez votre détox digitale, 21 jours pour changer. En se laissant envahir par l’hyperconnexion, on finit à la fois par perdre le sens de son travail et ne pas laisser à notre cerveau un temps de repos nécessaire, ce qui conduit inévitablement au burn-out. D'où l’importance de garder un cap et de gérer ses terminaux en sachant parfois les ignorer. Voici quelques conseils prodigués par Catherine Lejealle.

L’hyperconnexion est à la fois un problème pour l’entreprise et pour le salarié. Quels sont ces problèmes ?
Pour l’entreprise, c’est le fait que le salarié passe un certain nombre d’heures à surfer sur les médias sociaux à des fins personnelles, mais aussi le phénomène du BYOD (bring your own device) où le salarié estime qu’il a des outils personnels bien plus efficaces que ceux fournis par l’entreprise. Il apporte donc ses propres outils, ce qui perturbe toute la partie DSI qui a des outils de travail hétéroclites à gérer. Côté salarié, ces conséquences sont insidieuses : on ne se rend pas compte que progressivement, on a laissé se sédimenter de multiples usages qui prennent du temps et qui fragmentent l’activité. Depuis 2003, on constate l’arrivée d’un petit burn-out où les salariés sont interrompus toutes les 5 minutes, ce qui fait qu’à la fin de la journée, les salariés interrogés ont l’impression de passer leur journée à répondre à leurs mails. Il ne faut pas oublier que notre cerveau est fait pour travailler en mono tâche, en immersion. Face à tout cela, on a l’impression que le salarié est totalement démuni, alors que beaucoup de solutions sont à sa disposition :

* La première est de s’organiser des plages de travail en immersion, en laissant s’accumuler les mails, SMS, tweets etc. Puis se laisser un quart d’heure pour répondre à ces sollicitations, avant de repartir en immersion.

* Une fois ces mails « to do » triés, il faut les réorganiser selon la matrice de Eisenhower, en fixant les priorités (urgence / importance).
* Le traitement des mails : il faut trier dès le départ ceux qui nous concernent réellement et qui appellent une action, et ceux qui sont des mails de « reply all » internes qui ne nous concernent pas réellement.
* Constituer sa liste de choses à faire en début de journée pour se donner un cap, et ne pas se laisser interrompre avant d’avoir terminé les tâches de cette liste.
*  Il y a également une solution très simple pour remédier à l’hyperconnexion : se voir en face à face pour résoudre ses problèmes et non pas par mail... C’est parfois plus simple de toquer à la porte de la personne concernée et résoudre le problème autour d’un café. Mais les gens aiment avoir des traces écrites et s’en servent comme protection, d’où cette prolifération exponentielle de mails.

 
Il faut également savoir refuser la priorité aux autres…
Il ne faut pas que son agenda dépende des autres : d’où notamment la nécessité d’identifier quelques pollueurs qui génèrent beaucoup de stress et d’énervement. Il faut aussi apprendre à recadrer ceux-ci. Ils ne sont généralement pas beaucoup mais utilisent différents canaux pour relancer en cas de non-réponse. Finalement, se montrer disponible,