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Excel est-il devenu l’ennemi numéro 1 des entreprises ?
Excel, logiciel autrefois providentiel, semble être devenu synonyme de peste noire des entreprises. Comme pour PowerPoint, le logiciel phare de Microsoft semble cristalliser toutes les critiques. Quoi qu’il en soit, et malgré les résistances des utilisateurs, il existe des alternatives à ce logiciel autrefois incontournable. Pour en discuter, j’ai rencontré Brice Faure fin décembre dernier, et le DG d’Anaplan France m’a présenté la nouvelle star montante anglo-américaine de l’informatique qui a décidé de réconcilier SI, utilisateurs de l’informatique et rigueur de la gestion.
La consolidation manuelle des chiffres sur Excel est une aberration
J’ai commencé ma carrière dans un département dédié à la performance des ventes, et mon boulot consistait à concevoir des applications pour les commerciaux.
Autour de moi, dans le même service, virevoltait une myriade de professionnels de la Finance et de l’administration des ventes, qui couraient comme des poulets sans tête à la recherche de chiffres à consolider pour nourrir leur processus de reporting : le QBR ou quarterly business review.
Tous les trimestres donc, c’était la même chanson, avec des consolidations de chiffres interminables, et des erreurs de calcul et des approximations fort dommageables pour la prise de décision de l’entreprise. Mais c’était il y a 30 ans. J’étais dans une société américaine à la pointe de la technologie et utilisant les tableurs depuis longtemps, et le reste du monde commençait à peine à s’éveiller à cette « informatisation » des processus où manipulation manuelle rimait alors avec liberté des utilisateurs.
Excel est-il devenu le pire logiciel de la planète ?
Si l’on regarde cela avec un peu de recul, ce qui semblait être une véritable avancée s’est transformé en catastrophe, au point que le Wall Street Journal a relaté les ruades de certains directeurs financiers et que Forbes est même allé jusqu’à nommer Excel « pire logiciel de la planète ».
Ce qui ne semblait pas aller de soi il y a 30 ans, c’est-à-dire utiliser un logiciel à la place du papier-crayon, est devenu la norme aujourd’hui. Au point que menacer de retirer le fameux tableur à des actuaires peut ressembler à un acte de bravoure.
Quoi qu’il en soit, le problème créé par des logiciels de gestion déconnectés des données de l’entreprise, sans contrôle d’intégrité des données, est plus qu’une aberration, c’est un non-sens managérial auquel une startup anglo-californienne s’est attaqué, avec un succès certain depuis 7 ans.
Voici un résumé de mon interview avec Brice Faure, DG France d’Anaplan, dont vous trouverez aussi un podcast en exergue de ce billet.
Un problème touche toutes les entreprises : c’est la qualité du reporting, et surtout sa lisibilité pour l’ensemble de l’entreprise. Quelle est la situation actuelle ?
Effectivement, les entreprises ont fait d’énormes investissements informatiques pour leurs systèmes transactionnels et les progiciels de gestion intégrés dans les années 90 à 2000. Le constat d’aujourd’hui est que pour ce qui est de la planification et de la gestion, Excel est, depuis bon nombre d’années, omniprésent. Plus de 80% des utilisateurs utilisent Excel. Mais si cet outil est très flexible et permet à chaque personne au sein de l’entreprise de manipuler ces données et d’essayer de faire des prévisions,