Passeur de Mémoire
Le massacre de la cascade du bois de Boulogne 16 août 1944
Des groupes de résistants de diverses obédiences : Jeunes chrétiens combattants (JCC), Organisation civile et militaire (OCM), groupe Franc de Turma Vengeance, FFI-FTP de Chelles en Seine-et-Marne s’étaient unis en ce mois d’août 1944. La Libération de Paris était à l’ordre du jour, mais les résistants manquaient d’armes.
« Jack » qui se présenta comme un capitaine de la résistance fixa un rendez-vous le 16 août 1944 en bas de l’avenue de la Grande-Armée coté XVIIe arrondissement. Des résistants qui étaient dans une ambulance et une camionnette se dirigèrent dans un garage de la rue d’Armaillé. Une trentaine de SS qui attendaient tirèrent, capturèrent des résistants sans arme.
Dans la soirée trente-quatre résistants furent abattus par des tirs de mitrailleuse et des lancers de grenades. Le corps du docteur Henri Blanchet abattu de quatre balles de revolver par des Gestapistes rue Victor-Hugo fut déposé à côté des cadavres. Le gestapiste Guy Glèbe d’Eu, comte de Marcheret, dit « Jack », interpellé par les services américains au Danemark, a été remis à la police française.
Jugé le 2 avril 1949 par la cour de Justice de Paris, condamné à mort, il a été exécuté le 20 avril à 8h 30 au fort de Montrouge. Quant à Friedrich Berger responsable des antennes de la Gestapo de la rue de la Pompe et de l’avenue Victor-Hugo, condamné à mort le 22 décembre 1952, il mourra dans son lit à son domicile de Munich en Allemagne.