Mon chemin heureux
#006 (S1) Celle qui courait après le bonheur
Celle qui courait après le bonheur… en vain…
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, le bonheur, je ne le trouverais pas, c’est couru d’avance…
Des mois, des années que je lui cours après, sans succès. Visiblement, je ne poursuis que son ombre et pas l’ombre d’un bonheur à l’horizon…
Et pourtant, j’ai tant travaillé pour cette situation confortable et rien ! Rien au bout de cette course effrénée, rien au bout du chemin !
Tant de temps à marcher en long et en large, le fait est que cet homme ne me rend pas heureuse, que ce travail ne m’enthousiasme plus, que dans cette vie, je ne me retrouve plus. C’est certain, la chance n’est pas sur mon chemin…
Peut-être que je ne fais pas route avec les bonnes personnes …
Peut-être que ça n’est tout simplement pas ma voie, pas pour moi …
Car depuis trop longtemps, je m’épuise à le chercher en vain, mais il semble que je ne tienne pas du tout la distance.
Je l’attends, je l’attends, mais il ne vient jamais.
Et alors quoi ?
J’enclenche la marche arrière ? Je rebrousse chemin ?
Passez votre chemin ! Ici, juste une paumée qui a perdu le sien !
Pire, je reste plantée là, à attendre et espérer un bonheur fortuit ?
Mais ai-je seulement tenté ma chance ? On marcherait presque sur la tête.
Peut-être que je fais fausse route après tout ?
Et si le bonheur ne s’achetait pas ?
Nul besoin donc d’acheter les dernières choses, de suivre les tendances, le dernier courant à la mode.
Rien ne sert alors de courir, car à vouloir aller trop vite, je risquerais de passer à coté de lui, de l’essentiel.
Et si le bonheur ne se trouvait pas ?
S’il n’est pas au bout de ce chemin ? Ni en haut de cette montagne inaccessible ?
Je chercherais alors quelque chose qui est déjà là, mais que je suis incapable de percevoir.
Et si le bonheur ne s’atteignait pas ?
Je n’aurais plus besoin de travailler si dur, de m’infliger cette marche si difficile pour espérer le trouver en retour.
Je pourrais simplement profiter de chaque moment heureux rencontré sur un chemin agréable et surprenant.
Et si le bonheur ne s’attendait pas ?
Cela m’éviterait déjà de poireauter en ruminant.
Parce qu’il est déjà là, partout, tout autour de moi, dans une réussite, dans une discussion ou dans un rire, dans un moment tout simplement.
Et si le bonheur ne s’espérait pas ? S’il ne résultait pas de la chance ?
Alors, je n’aurais plus d’excuses, plus de circonstances atténuantes.
Je devrais alors me mettre en marche pour l’appréhender, agir en conséquence pour me créer mes moments heureux.
Et si le bonheur ne dépendait pas des autres ?
Je cesserais alors d’aller de déception en désillusion.
Je n’aurais plus à chercher ou à attendre de trouver la personne qui me rendrait heureuse, je le déchargerais de cette lourde responsabilité.
Et si le bonheur était en moi ?
Alors je profiterais de chaque instant de mon chemin pour y déceler les opportunités d’être ...