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Pourquoi parle-t-on de mini-cycles ?
Voix : Martine Carré-Tallon et Pierre-Olivier Beffy
Texte : Pierre-Olivier Beffy
Pourquoi parle-t-on de mini-cycles ?
Je regardais un article financier qui expliquait qu’un mini-cycle soutenait l’appétit pour le risque. Mais au fond, est-ce que tu pourrais expliquer ce qu’est un mini-cycle ? C’est une notion qui n’est pas forcément très répandue !
En effet, un mini-cycle n’est pas forcément d’un grand intérêt d’analyse en dehors des experts en conjoncture et des marchés financiers. Nous avons vu que le cycle des affaires dépendait des variations de l’investissement des entreprises. Le mini-cycle dépend des variations de stocks des entreprises. Ces variations de stocks peuvent être brutales. Par exemple, une entreprise ayant trop stocké, va soudainement vouloir déstocker avant de produire, ralentissant momentanément l’activité économique. Au contraire, une pénurie soudaine va forcer les entreprises à accélérer la production. Ces mouvements de stockage et déstockage vont avoir un impact temporaire mais visible sur l’activité économique.
On sent que c’est un concept assez avancé et utile pour des cas très précis. Et on l’appelle mini-cycle parce qu’il est très petit ?
Il est en effet faible en durée et en amplitude, car il ne provoque pas une récession par exemple, mais suffisamment visible pour faire bouger les indicateurs économiques à court terme. Par contre, il s’agit du plus petit cycle en durée parmi tous les cycles économiques, de l’ordre de 6 à 24 mois.
Donc un mini-cycle dure quelques mois à quelques trimestres, et est dû aux erreurs de prévision des entreprises qui vont trop ou pas assez stocker. Si c’est le plus petit des cycles économiques, cela va être intéressant de parler des plus grands cycles économiques au prochain podcast !