I Believe Podcast

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8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (Preuves du manuscrit)

August 27, 2014

Invité spécial D.M. Johnson


[Karen]   Bienvenue, chers auditeurs, pour ce podcast Je crois : expressions de foi. Nous aimerions souhaiter la bienvenue à notre invité spécial, D.M. Johnson: Bienvenue, Dave!


[DM]Ravi d’être ici.


[Karen]  Nous parlerons aujourd’hui des preuves que nous avons par rapport au manuscrit traditionnel du Nouveau Testament.


Nombreux sont ceux qui ont entendu des choses sur la Bible et ont vu sa transposition dans des films et des livres populaires. Il peut être difficile de savoir quelle est sa véritable histoire. Notre objectif aujourd’hui est de faire connaître  les preuves manuscrites qui nous permettent de savoir que nous pouvons nous fier à ce que dit le Nouveau Testament.


Textes inclus dans la Bible


Nous avons reçu de bonnes questions après la diffusion de notre podcast de présentation. L’un de nos auditeurs a demandé si vous pouviez expliquer comment on a décidé quels textes feraient partie de la Bible telle que nous l’avons aujourd’hui. Je sais que nous allons parler des Evangiles gnostiques lorsque nous aborderons les Évangiles du Nouveau Testament qui trouvent leurs racines dans des témoignages oculaires, mais je pense qu’il serait utile et que nos auditeurs trouveraient intéressant de comprendre quelle a été l’approche pour déterminer l’inclusion ou l’exclusion des livres du canon biblique. Pouvez-vous nous en parler?


[DM]  Il y avait trois choses vraiment essentielles qui étaient prises en considération dans les premières années du christianisme :


1. La première étaitl’apostolicité: C’est l’idée que le livre devait être écrit par un apôtre ou quelqu’un ayant affaire à l’un des apôtre. Cela signifie que tout ce qui a été écrit en 100 après J-C ou lors du 2ème siècle a presque automatiquement été rejeté.


2. Ensuite, il y a le concept de l’orthodoxie: Cela signifie que le livre en question devait être compatible avec l’enseignement déjà connu de Jésus et de ses apôtres. L’église primitive détenait ces informations grâce aux cantiques, aux kérygmes, à la tradition orale, à la tradition apostolique, etc.


3. Le troisième concept est la catholicité: Ce terme n’a rien à voir avec le catholicisme romain, il signifie que les données retenues devaient généralement être reconnues par l’Église [1].


En voici quelques exemples : la lettre aux Laoticiens, qui était plus ou moins un pastiche de quatre livres. Elle n’a pas été retenue. Il y avait un 3ème Corinthiens qui s’est avéré être une contrefaçon et n’a pas été retenu. Il y avait l’épître de Barnabas. Et si vous regardez le Canon de Muratori depuis le début, on croit que cette [épître de Barnabas] était bonne, et qu’elle devait être lue, mais elle ne fait pas partie des Écritures, car elle a été écrite à “notre époque”. En d’autres termes, au 2ème siècle après J-C. Ce sont quelques exemples.


Il faut aussi savoir qu’il y a des indications dans la Bible qui nous font comprendre que nous n’avons pas tout ce que les apôtres ont écrit. En voici un exemple : 1 Corinthiens 5:9. Paul mentionne qu’il leur a écrit auparavant, mais cette lettre n’apparaît pas dans notre canon actuel.


[Karen]  Merci. Et n’hésitez pas à continuer à nous envoyer vos questions; nous aimons y répondre. Dave, ce que je voudrais faire pour commencer ce podcast, c’est de présenter les preuves manuscrites que nous avons du Nouveau Testament. Je sais que le Nouveau Testament est le livre le plus attesté de l’antiquité, en termes de copies manuscrites, mais je crois que nos auditeurs pourraient trouver intéressant de détailler davantage quelques-uns des chiffres que ce nous avons fait lors de la présentation, et peut-être les comparer à d’autres Å“uvres classiques, à d’autres auteurs de l’antiquité, pour nous en donner une meilleure perspective. Puis tandis que nous étudions ces documents, il serait aussi bien de pouvoir parler de certaines fausses idées communes et de dissiper quelques mythes en ce qui concerne sa transmission. Dave, commençons avec les preuves manuscrites.


Nombre de manuscrits


[DM]   Eh bien, en septembre 2013, nous avions 5838 manuscrits grecs officiellement comptabilisés par l’Institut de recherche sur les textes du Nouveau Testament, à Münster, en Allemagne [2]. Certains de ces manuscrits sont très anciens; certains sont fragmentaires; et d’autres sont très longs. Si nous y réfléchissons, ces 5838 manuscrits – en moyenne on retrouve 20 exemplaires pour un auteur [de l’Antiquité], et ceux-ci remontent à 500 ans, en moyenne, jusqu’à ce que nous puissions examinions ces manuscrits. Si nous prenons tous les écrits qui existent depuis l’époque précédent l’imprimerie, pour un auteur normal, en comparaison avec le Nouveau Testament, et que nous les empilions côte-à-côte, [les copies] de l’auteur normal feraient jusqu’à 4 pieds de haut. Pour celles du Nouveau Testament, la pile ferait un kilomètre de haut [3].


Certaines personnes ont du mal à se convaincre de cela. Il est plus facile pour eux de penser à cet exemple en termes financiers : si un auteur normal gagne 20 000 $ par an, le Nouveau Testament rapporte 20 millions de dollars par an [4].


Les gens me posent des questions sur les premiers témoins, les premiers manuscrits. Il existe 12 manuscrits du 1er s., 64 du 2ème s., et 48 du 3ème s. Donc, nous avons un total de 124 manuscrits qui datent des 3 premiers siècles de la composition du canon du Nouveau Testament. Un grand nombre d’entre eux sont des papyrus fragmentaires, mais l’ensemble du Nouveau Testament se trouve plusieurs fois parmi ces manuscrits.


Si l’on regarde l’ensemble de nos manuscrits, la moyenne pour les textes grecs du Nouveau Testament fait plus de 450 pages [5].


[Karen]  Merci, Dave. Et nous renvoyons nos auditeurs aux travaux de Dan Wallace s’ils aimeraient consulter les sources de ces chiffres; nous mettrons les références de ces données en ligne sur notre site.

Je sais qu’il y a environ 10 000 copies manuscrites du Nouveau Testament, rien qu’en latin. A quoi ressemble ce nombre si nous additionnons tous les autres manuscrits qui existent dans d’autres langues?


[DM]  Il y a beaucoup d’autres langues : copte, syriaque, slavon – toutes sortes de langues différentes. Si nous faisons la somme de tout cela, nous estimons à 25 000 – 30 000 exemplaires manuscrits pour le Nouveau Testament [6]. Donc il existe en réalité 2,6 millions de pages manuscrites de textes du Nouveau Testament, ce qui nous donne des centaines de témoignages pour chacun des livres du Nouveau Testament [7].


En outre, il existe plus de 1 million de citations du Nouveau Testament faites par les pères de l’église, ce qui nous permet de reconstituer une grande partie du Nouveau Testament [8].


[Karen]   Excellent. Quand j’y réfléchi, cela me fait penser à notre dernier podcast, lorsque nous parlions de ce passage à propos duquel tout le monde est plutôt sûr de la signification de ce que Josèphe a écrit, mais il y a des spéculations sur les mots eux-mêmes. Il est intéressant de remarquer que, avec Josèphe, il a fallu attendre 800 ans avant de découvrir l’un de ses manuscrits, et lorsque nous les avons eus, il n’y avait que 20 exemplaires. Pour la plupart des chercheurs, ils sont assez confiants sur la signification de ce qu’il a dit. Il semble logique que nous soyons beaucoup plus certains de ce que nous dit le Nouveau Testament parce qu’il y a une telle abondance de manuscrits, comme vous venez de le faire remarquer.


[DM]  C’est tout à fait juste. Si vous qui nous écoutez avez déjà pensé à lire la Bible, je vous demande seulement d’être en accord avec la façon dont vous traiteriez tout autre Å“uvre littéraire ancienne. Pensez à cela pendant un instant :

Si une personne doute des éléments de preuves dont nous disposons pour la Bible – de 25 000 à 30 000 exemplaires – on devrait littéralement être mille fois plus sceptiques en ce qui concerne les écrits d’autres auteurs classiques. Car nous avons littéralement un millier de fois plus de preuves manuscrites pour le Nouveau Testament.


Les «originaux», ou autographes comme on les appelle parfois, n’ont pas survécu à la Bible originale. Mais nous n’avons pas non plus d’autographes pour d’autres documents de l’antiquité dans leur entièreté.


Si on pense qu’on ne peut pas se fier à quelque chose parce que les originaux n’existent pas, on devrait jeter tous les canons de l’histoire de l’humanité. Ce n’est tout simplement pas une manière rationnelle de [penser]. Si l’on se concentre sur les dates de certains de ces [manuscrits] – de nouveau, Plutarque et Josèphe : nous attendons 800 ans; Polybe : 1200 ans; Pausanias : il y a d’énormes lacunes dans les Å“uvres de Pausanias, et on doit attendre 1400 ans; Hérodote : 1500 ans; Les Helléniques de Xénophon : on a attendu 1800 ans [9].


[Karen]  C’est une excellente preuve en termes de volume global de ce dont nous avons parlé et des premières dates où elles ont été écrites, au point où nous commençons à voir des copies dans un laps de temps plus court. Je trouve que c’est énorme.


Variantes


Mais parce que les copistes n’étaient pas des imprimantes, il y avait parfois des changements dans le texte. Lorsqu’à un endroit il y a plus d’une façon de lire un mot, on appelle cela une variante. Nous en avons brièvement parlé lors de notre podcast de présentation. C’est un sujet sur lequel beaucoup de gens commencent à diverger et ils en viennent à différentes [conclusions] à cause de leur quantité. Il est donc très important que nous examinions cela.


Dave, dirigeons-nous vers ces variantes et mettons-les en perspective. Il semble logique que, en raison de la grande quantité de documents que nous avons, nous ayons aussi une grande quantité de variantes. Examinons les types de variantes qui existent.


[DM]  Oui, il est estimé par la plupart des spécialistes que nous avons quelque chose comme 200 000 à 400 000 variantes. Donc, il y a plus de variantes que de mots dans le Nouveau Testament. Cela peut, en quelque sorte, faire peur à entendre.


Types de variantes


Mais il existe différents types de variantes – et si vous y pensez de prime abord et êtes inquiet à ce sujet, vous devez comprendre que 99% de ces variantes n’ont pas le moindre effet sur ​​le sens du texte [10]. Par exemple, 70-80% d’entre elles sont des variantes orthographiques.


[Karen]  C’est un nombre considérable.


[DM]  Très considérable. Donc, si vous prenez l’estimation la plus élevée, 400 000, rien que l’orthographe couvrirait 280 000 – 320 000 de ces variantes.


Il y a aussi quelque chose qu’on appelle le “nu amovible” en grec, qui représente la différence d’article entre « un livre » vs « une pomme »; [l'article] n’affecte en rien le sens du mot qui l’accompagne.


Il y a aussi des passages où on trouve un article défini avec un nom propre: “le Joseph”, “la Marie”, on ne s’exprime pas de cette façon de nos jours. Donc, il y a aussi des choses de ce genre [11].


[Karen]  Elles sont si basiques qu’elles éliminent de nombreuses variantes dès le départ.


Lectionnaires


Un papyrus d’Ephésiens, tiré de www.csntm.org


Je crois que certains de nos auditeurs pourraient trouver intéressant de voir comment certains des premiers chrétiens lisaient les Écritures et la façon dont on les leur lisait. Nous avons découvert cela grâce aux lectionnaires; cela a une incidence sur ce que nous voyons et percevons au sujet de ces variantes. Pourriez-vous nous parler de l’impact de ces lectionnaires?


[DM]  Les lectionnaires étaient en gros comme des petites vignettes écrites qu’on faisait probablement pour une lecture quotidienne des Écritures. On y lisait probablement plusieurs versets ou une parabole ou une partie des Écritures. Donc, parfois, il y a des endroits, par exemple dans l’Evangile de Marc, en grec, il y a 89 versets à la suite, où il a déjà été dit “Jésus” et puis on se réfère seulement à lui en tant que «Il» [12]. Si vous ne prenez qu’une partie de ce passage, vous ne pouvez pas commencer en disant, “Il allait quelque part” parce que personne ne comprendra de qui vous parlez. Il y a beaucoup de lectionnaires, en réalité environ 2200 de nos manuscrits sont des lectionnaires.


Variantes de la langue grecque


En outre, le grec est une langue vraiment très altérée. Par exemple, “Jésus aime Paul”, en grec, il y a 16 façons de dire cela, mais pourtant nous le traduisons d’une seule façon en anglais. Ca compte comme une variante [13].


Il y a des endroits où il y a des lettres qui manquent, ou un scribe a sauté un mot ou une ligne, et ce sont des [variantes] très faciles à détecter [14].


Wallace estime qu’entre 0,025% et 1% [des variantes], à peu près, sont significatives et viables, ce qui signifie qu’elles pourraient remonter à l’original [15].


[Karen]  Quelle bonne indication. Nous savons qu’il y avait parfois des scribes qui ont fait des changements pendant qu’ils écrivaient, parfois il se peut qu’ils aient essayé de corriger quelque chose, parfois c’était pour des raisons idéologiques. Passons en revue certaines de ces variantes intéressantes.


Je tiens également à assurer à nos auditeurs que les doctrines principales concernant la Parole faite chair – étant : Jésus mourant pour les péchés du monde sur la Croix et sa Résurrection – ne sont affectés par aucune de ces variantes dont nous parlons en ce moment.


La femme adultère


J’aimerais parcourir quelques-uns des passages les plus célèbres dont les gens ont pu entendre parler. Peut-être que nous pouvons commencer par Jean 7, Dave?


[DM]   Commençons par le plus connu d’entre eux. C’est la fameuse histoire de la femme adultère (Jean 7:53-8:11).


P66, l’un des plus anciens manuscrits du Nouveau Testament, datant entre 150 – 200 après J-C


Lorsque nous nous tournons vers nos manuscrits anciens, [cette histoire] n’y apparaît pas. Nous ne l’avons pas. Il y a un vieux manuscrit – P66 – qui date de 150 après J-C à 200 après J-C; cette histoire ne s’y trouve pas. Il n’est pas non plus dans le Codex Sinaiticus ni dans le Codex Vaticanus. Et beaucoup de traductions plus récentes qui incluent toutes les preuves qui existent à ce jour baseront [leur traduction] de cette [histoire ne se trouvant pas dans les vieux manuscrits] et mettront ces versets entre crochets.


Il faut également relever que, dans certains de nos premiers manuscrits, on trouve ce passage dans l’Evangile de Luc. Bien évidemment, dans nos Écritures, aujourd’hui, on le trouve uniquement dans l’évangile de Jean. Donc, les chercheurs croient que cette histoire n’est probablement pas d’origine, et il ne venait certainement pas de l’Evangile de Jean.


[Karen]  Je trouve intéressant que dans tous les films sur la vie de Jésus, on retrouve cette scène. C’est une histoire vraiment puissante qui est appréciée par tant de disciples de Jésus. Il est intéressant de relever que cette histoire est cohérente avec les enseignements de ce que nous trouvons dans le Nouveau Testament, avec Jésus, donc même si elle ne remonte pas à l’original, cela ne change pas la doctrine de base ou notre point de vue sur Lui.


Parlons de la fin de l’évangile de Marc.


La fin de l’Évangile de Marc


[DM]  La femme adultère et la fin de Marc sont de loin les deux plus longs passages que l’on pense ne pas remonter à l’original et qui, à la place, ont été rajoutés par des scribes. Les versets dont nous allons parler sont Marc 16:9-20; c’est-à-dire  les 12 derniers versets du livre de Marc. Ces versets, selon toute vraisemblance, ne remontent pas au texte original. Nous le savons parce que, encore une fois, ils ne se trouvent pas dans nos manuscrits les plus anciens ni les meilleurs, tels que le Sinaiticus, le Vaticanus ou dans les manuscrits anciens en latin, en syriaque ou en arménien. Ils ne sont pas non plus mentionnés par les pères de l’église primitive (par ex. Origène) [16].


Nous découvrons dans ce passage les signes qui accompagneront les disciples de Jésus : ils pourront saisir les serpents et boire du poison. On y trouve aussi la mention de quelques résurrections, mais il est important de comprendre que ces versets ont été rajoutés après que la Résurrection ait déjà eu lieu [17].


Ce que les chercheurs ont fini par comprendre, c’est que probablement le texte original de Marc ne contenait pas ceci; il aurait dû se terminer au verset 8. Il est important de remarquer que la quasi-totalité des nouvelles traductions qui utilisent ces preuves signalent ces passages, comme celui dont nous venons de parler, d’une manière qui vous permet d’en conclure qu’il ne remonte pas à l’original. Vous pouvez y trouver soit une note de bas de page, ou parfois il y aura des crochets avec une note expliquant que ces versets ne se trouvent pas dans nos meilleurs manuscrits ni les plus anciens. À l’exception de la version du Roi Jacques, la plupart d’entre eux auront une note de bas de page, ou quelque chose comme ça, avec une indication.


Si vous êtes intéressé par ce genre de notes sur les variantes, la Bible NET (Nouvelle Traduction Anglaise, NdT) est une très bonne ressource. Vous pouvez la consulter en ligne et y voir les critiques textuels, les notes, ainsi que ce que les spécialistes ont dit à propos de ces différents passages et où ils se trouvent [18].


[Karen]   Parfait. Ce lien sera également mis en ligne sur notre site. Je crois comprendre qu’il y a des nouvelles assez intéressantes qui tournent autour de l’Evangile de Marc et qui ont en fait été relevées dans un débat entre Daniel Wallace et le Dr. Ehrman. Il y a eu beaucoup de buzz autour de cela sur quelques sites bibliques pendant un certain temps. Pouvez-vous revenir sur cette découverte?


[DM]   Ehrman et Wallace ont tenu un débat il y a un certain temps. Wallace a annoncé qu’un ancien manuscrit de l’évangile de Marc a été découvert. Il semblerait qu’un paléographe estime que ce manuscrit pourrait dater du 1er siècle. Il y aura prochainement des études sur cette nouvelle découverte. S’il remonte vraiment au 1er siècle, alors il datera de plus tôt que le P52 dont nous avons parlé et qui est maintenant notre plus ancien manuscrit catalogué pour le Nouveau Testament. Ceci tient le monde biblique en effervescence. Et ce manuscrit provient de l’évangile de Marc, donc de ce passage dont nous venons de parler. Beaucoup se demandent s’il y a une fin différente dans ce manuscrit, et si cela pourrait faire la lumière sur cette controverse dont nous venons de parler [19].


[Karen]  Intéressant. J’ai vu plusieurs reportages depuis quelques années sur des personnes qui ont pris des serpents dans des églises à mains nues et qui sont mortes à cause de la morsure de ces serpents qu’ils avaient pris [20].


Je sais que cela a incité certains États à créer des lois pour empêcher les individus de prendre des serpents lors des services religieux [21].


Voyez-vous, c’est une tragédie. Cela me fait penser – tout d’abord, j’espère que ces gens savent que le Christ ne nous a jamais demandé de tester notre pouvoir sur la nature, afin de prouver notre accès au vrai pouvoir et aux dons spirituels. D’autre part, ces versets ne se trouvaient même pas dans le Nouveau Testament original. Je pense donc qu’il est important de préciser que, même si ce passage a été rajouté, il ne modifie pas notre point de vue sur Jésus, ou toute autre point de doctrine.


Ainsi, même s’ils ne portent pas atteinte à la doctrine, il est intéressant d’en parler. Mentionnons un exemple où les scribes ont ajoutés ou changé quelque chose pour une raison théologique, comme dans 1 Jean 5:7-8.


La Trinité


Fragment de papyrus du livre de Jean. www.csntm.org


[DM]   Ce passage est parfois appelée la virgule johannique. Lisons ce que dit le texte de la version du Roi Jacques, Karen.


“Car il y en a trois qui rendent témoignage dans les cieux, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit : et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre, l’esprit, l’eau et le sang : et ces trois sont un” [22].


[DM]  La plupart des spécialistes s’accordent à dire que c’est le seul endroit dans la Bible où il semble que la Trinité soit explicitement décrite. Nous savons que ces versets ne figuraient pas dans le Nouveau Testament d’origine, et les spécialistes le savent depuis près de 5 siècles. En fait, ils proviennent d’une homélie du 8e siècle et ont été rajoutés dans le texte latin. Ils ne figuraient même pas dans le texte grec, et ce jusqu’en 1520 [23]. Encore une fois, nous allons inclure une note qui vous permettra de consulter la Bible NET à ce sujet et voir certaines de ces notes textuelles [24].


Lorsque je regardais l’un des débats que le Dr. Ehrman a eu avec le Dr. Wallace, Ehrman a déclaré qu’en réalité, en 1952, la version standard révisée a corrigé cela. Il a expliqué qu’alors son grand-père est monté sur le toit et s’est exclamé : “Ils ont enlevé la Trinité!” Il était très en colère à cause de ça [25].


Mais presque toutes les traductions modernes qui emploient ces manuscrits récemment découverts l’ont corrigé : la nouvelle version internationale, la nouvelle version standard américaine, la Bible NET, la version anglaise standard. Même la nouvelle version du Roi Jacques a une note de bas de page qui dit, en gros, que seuls 4 ou 5 manuscrits très récents contiennent ce point-là en grec [26]. Celle du Roi Jacques est la seule version qui n’a pas touché ce sujet-ci, sans référence quant à son authenticité.


Il est donc important de dire, lorsqu’on lit ce passage dont nous avons parlé [1 Jean 5:7-8], que c’est vraiment depuis le concile de Nicée que l’idéologie a mené à l’insertion de ces versets. Ce n’est pas ce passage qui a amené les gens à commencer à penser ainsi [sur la Trinité]. Cela montre que cette croyance existait depuis un moment déjà avant cet événement, et c’est la raison pour laquelle ce conseil s’est formé, pour débattre de cette question.


[Karen]  Merci. Parlons d’un exemple auquel vous pourriez penser sur une variante que l’on estimait ne pas remonter à l’original, mais ensuite certaines preuves ont été découvertes qui ont remis en question notre lecture d’un passage par rapport à ce que disait la version antérieure.


La marque de la bête


[DM]  C’est un exemple fascinant : Apocalypse 13:18, c’est le fameux verset de la Bible qui indique le nombre de la bête; la plupart du monde connait probablement le nombre de la bête à cause des films d’horreur et autres, on le voit partout dans la culture pop, sous le nombre de 666. Il existe une variante qui indique le nombre de la bête comme étant 616. Certaines personnes pourraient voir cela et penser : “Eh bien, c’est juste un exemple, mais le nombre est véritablement 666″. En fait, nous savons maintenant que dans le premier exemplaire de ce passage il est écrit 616. Alors, voici un cas où il est possible que le 616 se trouve dans les originaux, ou que peut-être il s’agit de 666. Nous ne savons pas. Mais c’est intéressant [27].


[Karen]  Très bien. N’est-ce pas Dan Wallace qui fait cette blague, dans ses conférences en ligne, que c’est le voisin de la bête qui vit au n°616 de la même rue? On se laisse parfois prendre  dans ces choses.


Il est assez évident que personne ne fonde sa foi en Jésus-Christ sur le fait que le nombre de la bête est 666. Là encore, nous voyons une situation qui n’affecte pas les croyances ou les doctrines fondamentales. C’est quelque chose qu’on peut tous prendre en compte. Continuons avec à un autre passage qui est largement débattu. Plus précisément, je fais référence ici à celui du Jardin de Gethsémané.


Le Jardin de Gethsémané


[DM]   Oui, et j’ai reçu beaucoup de questions à ce sujet de la part de nos auditeurs, ce qui est super. Ce passage se trouve dans Luc 22:43-44. C’est celui où Jésus est dans le Jardin de Gethsémané et il transpire du sang. C’est l’un des premiers versets qu’Ehrman a cité dans son livre Misquoting Jesus. Ehrman a dit grosso modo qu’il ne pensait pas que ces versets remontaient à l’original.



[Karen]
 Je sais que certains de ces passages qui sont contestés soulèvent des questions complexes. Je sais que dans l’oeuvre de Bart Ehrman Misquoting Jesus, il évoque la notion de docétisme et d’anti-docétisme par rapport à ce passage. Je crois que cela pourrait être un nouveau terme pour certains de nos auditeurs. Pourriez-vous paraphraser les arguments qu’ils formulent à la fois pour et contre ce passage et son authenticité?


[DM]    Oui. Lorsqu’on parle de l’Evangile de Luc comme étant docète, ce terme signifie que Jésus ne semblait être qu’un humain; Il n’a pas vraiment souffert, et ses pieds n’ont probablement pas touché le sol : Il ne semblait être qu’un humain. Beaucoup, lorsqu’ils lisent Luc, en viennent à penser que Jésus n’a pas souffert l’agonie ou qu’il n’est pas tout à fait dépeint tel qu’il est réellement, comme dans l’Evangile de Marc, par exemple. Donc, c’est une des choses que les gens croient : que Jésus n’a pas autant souffert dans Luc, et que ces versets ont été mis là pour montrer qu’il a vraiment souffert.


Bart Ehrman signale que le chiasme est détruit par cette insertion [28]. Il est important de reconnaître que [ces versets] ne figurent pas dans certains des manuscrits les plus anciens et les plus importants. Ils apparaissent dans certains, mais on ne les retrouve pas dans tous.


Dans certains manuscrits on retrouve ces versets dans Matthieu. Ces passages ont parfois des petits astérisques – les scribes mettaient ces petites marques pour indiquer qu’ils n’étaient pas sûrs que [ces versets] soient authentiques.


J’aime considérer les deux côtés de chaque question, et pour ceux d’entre vous qui nous écoutent, sachez que j’ai été contacté à propos de ce passage. En fait, j’ai pris contact avec la Maison Tyndale de Cambridge. Pour ceux d’entre vous qui ne la connaissent pas, il s’agit essentiellement d’un centre pour la recherche biblique. À un moment donné, on trouvait 40 ou 50 chercheurs là-bas.


J’ai demandé au Dr. Peter J. Williams qui est plus ou moins le plus ancien des chercheurs là-bas maintenant, et je lui ai demandé ce qu’il pensait de ce passage et il m’a dit que sur la prépondérance des probabilités, il était environ à 60-80% sûr que c’était d’origine.


Papyrus du manuscrit de Philémon. www.csntm.org


Donc, il y a des raisons pour que les gens pensent que c’est authentique et historique. Nous allons aussi aborder cela.


Certaines de ces raisons sont :


1. Que nous retrouvons ce passage dans certains manuscrits anciens.


2. Un autre point très révélateur, c’est que nous le retrouvons non seulement dans plusieurs manuscrits, mais dans des manuscrits de plusieurs lieux géographiques, et ça c’est très révélateur.


3. Il est aussi important de savoir que ce passage est également évoqué par trois des Pères de l’Église. Même par Justin Martyr, qui écrivait lors du 2e siècle, donc même avant certains manuscrits où ce passage n’apparaît pas. Il y a des pères de l’Église qui en parlent.

Je vais vous lire ceci vite fait : une note de la Bible NET sur la critique textuelle:


“Ces versets correspondent généralement au style de Luc. Des arguments peuvent être donnés pour les deux côtés quant à savoir si les scribes auraient eu tendance à inclure ou à omettre ces commentaires sur l’humanité de Jésus et l’aide d’un ange. Mais même si ces versets ne sont pas littéralement authentiques, ils sont vraisemblablement authentiques historiquement. Cela est dû au fait que ce texte était bien connu dans plusieurs endroits différents depuis très longtemps. Comme il n’y a pas de parallèles synoptiques à ce récit et qu’il n’y a pas de raison évidente pour l’ajout de ces versets ici, il est très probable que ces versets racontent une partie de la véritable souffrance de notre Seigneur. Néanmoins, en raison des sérieux doutes quant à l’authenticité de ces versets, ils ont été mis entre parenthèses” [29].


Donc, il y a de bons arguments pour les deux côtés de la question, et si vous croyez en ces versets, sachez qu’il y a de bonnes raisons et des preuves qui soutiennent cette croyance.



[Karen]
  Merci d’avoir dit cela. C’est important, car la Bible est une telle clé pour la foi de tant de personnes. Il est important de mettre l’accent sur le fait que le nombre impressionnant de variantes, encore une fois, n’a aucun effet sur ​​le sens. Nous avons couvert ce sujet-là précédemment.


Amener le croyant à penser; Amener le penseur à croire


Nous avons vraiment l’embarras du choix quand il s’agit de la tradition manuscrite du Nouveau Testament. Quand j’ai lu l’interview de Dan Wallace par Lee Strobel dans The case for the real Jesus, j’ai trouvé que c’était plutôt révélateur lorsque le Dr Wallace a déclaré qu’Ehrman avait réalisé son meilleur plaidoyer dans Misquoting Jesus.


J’aime la citation de Ravi Zacharias qui parle d’amener le croyant à penser et le penseur à croire. J’espère que c’est ce que nous faisons avec ce podcast. Et nous serions ravis d’avoir un retour de votre part.


[DM]  Bruce Metzger – avant de lire cette citation sur Metzger, je veux juste dire que je pense qu’il est important, en tant que croyants, de ne jamais avoir peur de rechercher  la vérité; nous ne devrions jamais craindre la preuve. Pour moi, placer sa foi quelque part c’est la mettre dans le sens de la preuve. J’ai une très bonne citation ici sur Bruce Metzger, qui est l’un des grands critiques textuels, probablement le plus grand du 20ème siècle. Et il était, en fait, le mentor de Bart Ehrman. Il s’agit d’une citation de Bart Ehrman:


“Bruce Metzger est l’un des grands érudits des temps modernes, et je lui ai dédié ce livre parce qu’il a été à la fois mon inspiration pour entrer dans le domaine de la critique textuelle et la personne qui m’a formé dans ce domaine. Je n’ai que du respect et de l’admiration pour lui. Et même si nous ne sommes pas d’accord sur des questions religieuses importantes – c’est un chrétien fermement engagé et je ne le suis pas – nous sommes entièrement d’accord sur un certain nombre de questions textuelles et historiques très importantes. Si lui et moi étions placés dans une chambre et qu’on nous demandait d’élaborer une déclaration consensuelle sur ce à quoi nous pensons que le texte original du Nouveau Testament ressemblait probablement, il y aurait très peu de points de désaccord – peut-être une ou deux douzaines d’endroits parmi de nombreux milliers. La position que je défends dans ‘Misquoting Jesus’ n’est pas en contradiction avec la position du professeur Metzger, que les croyances chrétiennes essentielles ne sont pas affectées par des variantes textuelles dans le manuscrite traditionnel du Nouveau Testament” [30].


Donc, je veux juste que vous pensiez à cet exemple : Si vous étiez assis dans une salle de classe et que quelqu’un écrive un paragraphe au tableau noir, et qu’il y ait là des centaines de personnes – et qu’avant cela nous avons pris un quart d’entre eux et leur avons dit de mal l’orthographier, de mettre la pagaille dans ceci et cela – et que certaines choses se produisent intentionnellement. Même les gens qui essaient de leur mieux font des erreurs par accident. Pensez-vous que vous pourriez retrouver ce que disait le [paragraphe] d’origine?


C’est intéressant : le Dr Wallace a parlé de cela. Il a mené des expériences de ce genre depuis ces 30 dernières années, et le plus loin qu’ils ont pu remonter c’est quatre mots inexacts. Parfois, ils sont même arrivés à tout retrouver parfaitement juste.


Quand on dit qu’on ne sait pas ce qu’est l’original, il y a un texte grec sous-jacent – ce qu’on appelle un texte critique – et dans ce texte, comme dans plusieurs textes, presque toutes les traductions de la Bible ils s’en éloignent, quand il s’agit d’un mot qui a une variante, il y a généralement trois ou quatre façons différentes de le lire. Et nous savons que la bonne est l’une d’entre elles. Ce n’est pas comme si nous ne savions pas du tout ce que le texte veut dire. La plupart du temps, on sait que c’est l’une de ces trois ou quatre options. Je crois qu’on doit avoir cette information dans son contexte afin de ne pas avoir une mauvaise idée de ce que dit la Bible.


[Karen]   Exactement.


Conclusion


Je suis contente de pouvoir parler ouvertement de ces questions, ainsi les gens qui essaient de croire au message du Christ peuvent comprendre ce qui est vrai lorsqu’ils examinent ce que beaucoup disent dans le monde, comme nous en avons parlé et continuerons d’en parler dans cette série de podcasts.


Chacun de nous peut réfléchir au fait que, de nouveau, comme cela a été dit précédemment, les variantes dont nous avons parlées ne changent pas le fait que Jésus de Nazareth est venu au monde, a enseigné des choses merveilleuses, a guéri les malades, a ramené des morts à la vie, a été crucifié pour les péchés du monde et qu’il est ressuscité. Ces cas dont nous avons parlé n’étaient que les plus connus des 1% des variantes viables et révélatrices, selon nous. Le fait est que nous avons un Nouveau Testament très stable et digne de confiance qui nous trace un véritable portrait de Jésus-Christ.


Je voudrais laisser nos auditeurs avec une citation de l’homme qui est probablement le leader de la critique textuelle dans le monde et auquel Dave a fait référence, Bruce Metzger. Il a passé toute sa vie à étudier les preuves et c’était un chrétien fermement engagé. Lorsqu’un journaliste a commencé à lui demander si ses recherches avaient dilué sa foi, Metzger a sauté sur l’occasion en disant : “Au contraire, ça l’a renforcé”. A la fin de cet interview Metzger a déclaré: “J’ai posé des questions toute ma vie, j’ai creusé dans le texte, je l’ai étudié consciencieusement, et aujourd’hui, je sais avec certitude que ma foi en Jésus est placée au bon endroit. Au très bon endroit” [31].


Rappelez-vous que Jésus nous a dit de l’aimer avec notre esprit et notre cÅ“ur. Connaitre tout ceci peut servir à nous aider à sécuriser notre foi en Jésus-Christ. Merci de nous avoir suivi.


 


Episodes supplémentaires:


8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (présentation)


8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (Preuves extra-bibliques)


 


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1 Komoszewski, Ed, James Sawyer, et Daniel B. Wallace. Reinventing Jesus, (Grand Rapids, MI: Kregel Publications, 2006), 121-168.


2. Wallace, Daniel B. Présentation lors du Religion Soup. New Testament Discoveries. http://www.youtube.com/watch?v=SqLSSZ-nRPU


3 Strobel, Lee.  The Case for the Real Jesus, (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2007), 86.


4. “How Badly Did the Scribes Change the New Testament?”, Présentation du Dr Daniel B. Wallace.  http://www.youtube.com/watch?v=b-RMdX0zi-Q


5. “Can we Trust the Text of the New Testament?â€, Débat entre Daniel B. Wallace et Bart D. Ehrman. 1 octobre 2011. DVD disponible sur www.csntm.org Remarque : www.CSNTM.org  a aussi des photos en haute résolution de ces anciens manuscrits.


6 Wallace, Daniel B. Revisiting the Corruption of the New Testament: Manuscript, Patristic, and Apocryphal Evidence, (Grand Rapids, MI: Kregel Publications, 2011), 27-29.


7. Strobel, Case for the Real Jesus, 82-86.


8. Wallace, Corruption of the New Testament, 28.


9 Metzger, Bruce M. et Bart D. Ehrman. The Text of the New Testament: Its Transmission, Corruption, and Restoration, 4ème ed. (New York: Oxford University Press, 2005), 126.


10. “How Badly Did the Scribes Change the New Testament?â€, Présentation du Dr Daniel B. Wallace.  http://www.youtube.com/watch?v=b-RMdX0zi-Q


11. “Can we Trust the Text of the New Testament?â€. Débat entre Daniel B. Wallace et Bart D. Ehrman. 1 octobre 2011. DVD disponible sur www.csntm.org


12. Strobel, Case for the Real Jesus, 86.


13. Strobel, Case for the Real Jesus, 88.


14. “Can we Trust the Text of the New Testament?â€. Débat entre Daniel B. Wallace et Bart D. Ehrman. 1 octobre 2011. DVD disponible sur  www.csntm.org .


15. “How Badly Did the Scribes Change the New Testament?â€, Présentation du Dr Daniel B. Wallace.  http://www.youtube.com/watch?v=b-RMdX0zi-Q



  1.  ESV Study Bible. Crossway Publishers, 1993. Voir la note : “Longer ending of Mark.”

17. Marc 16:9-20 (Nouvelle version internationale IV).


18.  https://net.bible.org/ #! bible / Mark +16:9  (cliquez sur la note n°9 pour voir la note de la critique textuelle, sur la droite).


19. “Is the New Testament Lost?â€, Débat entre Daniel B. Wallace et Bart D. Ehrman. http://www.youtube.com/watch?v=kg-dJA3SnTA


20.  http://usnews.nbcnews.com/_news/2012/05/30/11956841-snake-handling-preacher-dies-from-rattlesnake-bite-in-west-virginia?lite


21.  http://www.lrc.ky.gov/Statutes/statute.aspx?id=19053


22. 1 Jean 5:7-8 (version du Roi Jacques)


23. Strobel, Case for the Real Jesus, 95.


24. Si vous êtes comme moi et que vous aimez ce genre de choses et que vous souhaitez découvrir un bon débat sur ce passage et sur les éléments de preuve ayant été insérés, je vous conseille la Bible NET, la version en ligne est gratuite et c’est un outil extraordinaire qui peut être utilisé pour compléter votre étude de la Bible quelle que soit la traduction principale que vous utilisiez.  https://net.bible.org/ #! bible / 1 + John +5:6  (cliquez sur la note n°20 pour voir la critique textuelle, sur la droite)


25. “Can we trust the text of the New Testament?â€, Débat entre Daniel B. Wallace & Bart D. Ehrman, 1 octobre 2011. DVD disponible sur  www.csntm.org


26. 1 Jean 5:7-8 (Nouvelle version du Roi Jacques [Biblica]), 1084. Voir la note sur le manuscrit (bien que les versets n’ont pas été mis entre parenthèses, comme dans la plupart des versions).


27. Strobel, Case for the Real Jesus, 69-100.


28. Ehrman, Bart D., Misquoting Jesus: The Story Behind Who Changed the Bible and Why, (New York: HarperCollins Publishers, 2005), 162-165.


29. Bible NET note de la critique textuelle  https://net.bible.org/ #! bible / Luc +22:38  (cliquez sur la note n°113, voir la note sur la droite)


30. Ehrman, Misquoting Jesus , 252.


31. Strobel, Lee. Case for the Real Jesus.Grand Rapids, MI: Zondervan, 1998 71.