Mon potager en carrés

Mon potager en carrés


Le onzième principe de permaculture

November 17, 2014

La semaine dernière, je vous parlais du potentiel naturel endormi des villes. Parmi les avantages que je donnais au jardin des villes par rapport au jardin des campagnes, il y avait la présence importante des constructions. Ces constructions peuvent être mises à profit pour créer des microclimats favorables à nos cultures.












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Dans l’essence de la permaculture de David Holmgren, on retrouve cette idée au travers du onzième principe : Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure. L’illustration de ce principe nous montre que le monde est constitué de bordure et d’interface.


J’aimerais m’attarder un peu plus sur ce principe de permaculture.













Description des interfaces et des bordures



Dans un premier temps, il faut comprendre ce qu’est une interface. Le meilleur exemple à mon gout est celui du sol. Le sol que le jardinier exploite, c’est-à-dire les 20 premiers centimètres, est l’interface entre le sol minéral et l’atmosphère. Naturellement, ce sol est riche et foisonne de vie. Notre agriculture conventionnelle n’a pas su comprendre qu’il fallait en prendre soin. En quelques décennies, elle a détruit ce milieu indispensable au bon développement des plantes. Comme autre exemple, on peut citer les rives et les berges des cours d’eau ou des étangs. Cette frontière entre l’eau et la terre est aussi une interface riche et favorable à la biodiversité.


Les interfaces doivent leur richesse au fait qu’elles cumulent les avantages des 2 environnements qu’elles séparent. Les espèces qui vivent au niveau de ces interfaces peuvent bénéficier de ces conditions favorables. Regardez les rives du Nils. La vie se concentre dans l’interface qui sépare l’eau et le désert. Bien que les conditions climatiques extrêmes amplifient le phénomène, les principes restent les mêmes que l’on soit en Normandie ou en Égypte.


La bordure quant à elle, se distingue plus nettement. Si l’interface représente une zone, la bordure serait plus une ligne. Par exemple, le pied d’un mur de clôture est une bordure, la séparation entre une allée et la pelouse aussi. Les effets bénéfiques de la bordure sont plus localisés. Le micro climat provoqué par un mur exposé au sud n’aura pas d’influence sur une large zone.




Déterminez vos interface et bordures



Sur votre terrain, je vous conseille de rechercher toutes les interfaces et bordures déjà présentes. Ouvrez bien les yeux ! Les bordures parfois se cachent et le plus souvent elles sont une solution et non pas un problème. Pour mieux comprendre je vais vous raconter l’histoire des bordures de mon potager en carrés de ville.


Quand j’ai installé ce potager, je comptais utiliser un stock de vieilles briques présentes sur le terrain. Je voulais faire les allées du potager avec. Pour bien placer mes carrés de potager, j’ai dû rogner de quelques centimètres sur l’allée en béton. De plus, comme le terrain faisait une cuvette, j’ai cherché à rattraper le dénivelé en ceinturant toute la surface du potager d’un petit muret en béton.


Je vous ai mis quelques photos pour que vous compreniez mieux la situation.














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C′est à ce niveau que se formait la marre ! j’ai failli avoir des canards :-)








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Naturellement les fraisiers colonisent plutôt la bordure que l′intérieur de la planche de culture.














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Vous pouvez voir la petite bande de terre entre les briques et l′allée








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La propagation des fraisiers se fait sur la petite bande de terre














Dès les premières pluies, j’ai constaté que mon mini muret faisait obstacle à l’eau qui ruisselait sur mes allées. Du coup, je me retrouvais avec une grande flaque d’eau dans le passage. La bordure entre les allées et le potager était en train de créer une mare. De l’eau aussi proche du potager sans pouvoir l’utiliser, vous avouerez que c’est un peu dommage.


Pour résoudre le problème j’ai coupé une bande de béton de quelques cm au lapidaire. Du coup l’eau peut s’infiltrer juste au pied du potager. Étant donné que la terre de mon potager de ville est très sableuse, ma terre a tendance à sécher très rapidement malgré le paillage permanent. En canalisant l’eau de pluie et en l’obligeant à s’infiltrer juste au pied du potager, j’ai créé une zone beaucoup plus humide.


La conséquence est que les herbes se développement très rapidement dans cette petite bande de terre. Les herbes mais aussi mes fraisiers ! Bah oui, spontanément mes fraisiers colonisent cette petite bande de terre. Il est vrai que j’oriente en peu les gourmands des fraisiers, mais je remarque tout de même, que leur développement est bien meilleur sur cette bordure plutôt qu’en plein milieu de mes carrés de potager.


Les principes de permaculture peuvent nous aider à mieux cultiver notre potager. Je recommande à tous les jardiniers débutant de vous imprégner de son éthique. Pour commencer, consultez la formation gratuite de l’équipe de Permaculture Design et entrez doucement dans ce nouveau monde.










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