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9 règles pour améliorer le dialogue enfant-parent avec la Communication Non Violente

August 02, 2018

« Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » : Introduction à la communication non violente” de Marshall B. Rosenberg.
Comme indiqué dans le titre, ce livre traite de la communication non violente ou CNV qui a pour vocation de contrer la violence sous toutes ses formes, physiques ou morales et notamment dans le cadre du dialogue enfant-parent.
La communication non violente est une forme de communication tournée vers soi et vers les autres, plus humaine et authentique.
La CNV s’apprend comme on apprend une langue. Son apprentissage nécessite de l’entraînement car elle implique une “nouvelle manière de voir les choses.” En effet, notre culture nous a conditionné au jugement et à l’évaluation. Les systèmes de notation en sont un bon exemple.
Pour appliquer la CNV, je suis attentif à mes perceptions, mes sentiments et mes besoins plutôt que de me concentrer sur le “qu’en dira-t-on’. Les jugements et critiques que l’on impose à soi-même et aux autres sont préjudiciables car ils nous empêchent de nous tourner vers l’avenir et de progresser.

1ère Règle : Eduquer avec la communication non violente c’est d’abord se connaître soi-même pour comprendre l‘autre
1.J’observe – 2. Je ressens – 3. J’identifie mes besoins – 3.Je fais une demande
Dans le cadre d’un dialogue enfant-parent, pour communiquer avec la CNV, je me pose les questions suivantes :
1) De quelle manière j’observe ce qui m’entoure ? Est-ce que je suis en train de juger ou de critiquer ? Suis-je bienveillant c’est-à-dire est-ce-que je veille au « bien » de mon enfant ?
2) Qu’est-ce-que je ressens ? Quelles sont mes émotions ?
3) De quoi ai-je besoin pour me sentir mieux ?
4) Pour me sentir mieux et pour que mes besoins soient satisfaits, ai-je besoin de faire une demande à une ou plusieurs personnes ? Pour être comprise, ma demande est précise et concrète.
De même je peux me poser ces mêmes questions vis-à vis de l’autre :
1) De quelle manière observe-t-il ce qui l’entoure ? Emet-il un jugement ? Une critique ? Est-il bienveillant ?
2) Que ressent-il ? Quelles sont ses émotions ?
3) De quoi a-t-il besoin pour se sentir mieux ?
4) Pour qu’il se sente mieux et que ses besoins soient satisfaits, quelle est sa demande ?
Toutes ces questions ne s’imposent pas “naturellement” dans nos dialogues quotidiens avec notre enfant. Une réelle volonté d’introspection personnelle est nécessaire. Bref, la première clé pour une communication non violente efficace, c’est de prendre le temps de bien se connaître et de bien comprendre son enfant. Même si les questions qui précèdent vous paraissent artificielles, faîtes l’effort de vous les poser. C’est un préalable indispensable pour tout ce qui suit.
2ème règle : Communiquer avec malveillance envers soi et vers les autres : Les formules à éviter
Il y a différentes formes de communication dites “malveillantes” :
– Le jugement moralisateur consiste par exemple à catégoriser, mettre des étiquettes : “Tu es intelligent” ;  “Tu es bête”;  faire des reproches : “Tu n’obéis jamais” ou “ tu fais toujours n’importe quoi”.
“Notre analyse d’autrui est en fait l’expression de nos propres besoins et sentiments”.
– Les comparaisons : “Tu es plus grand que…” ; “Tu es plus intelligent”
– Le refus de prendre sa responsabilité : c’est forcément la faute des autres. Ce peut être un refus de sa propre responsabilité envers ses propres pensées lorsque l’on se dit : “il faut que”; “je dois” comme si une “force extérieure” nous impose de faire quelque chose.
Le refus de responsabilité nous permet de trouver de multiples excuses comme :
“Parce qu’il m’oblige à” ;
“A cause de la pression qu’il m’inflige” ;
“A cause de lui ” ;
“A cause du règlement” ;
Ce langage est adapté à un monde statique “c’est comme cela et ce n’est pas autrement”,