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Les neurosciences et les 7 principes de la méthode de Singapour

September 10, 2018

Ce billet est tiré en partie du livre « La bosse des maths » de Stanislas Dehaene, neuroscientifique et du Webinaire « Méthode de Singapour », réalisé par Jean Némo, créateur de la Librairie des Ecoles.
J’avais d’abord pour ambition de me baser sur le livre de Stanislas Dehaene pour vous donner des conseils dans l’apprentissage des mathématiques à votre enfant. Même si son livre demeure intéressant, Stanislas Dehaene n’avance que très peu d’éléments susceptibles d’être érigés en conseils pratiques.
Aussi, pour que cet article vous soit le plus concret possible, j’ai ajouté une partie  sur la Méthode de Singapour  qui  épouse complètement les préceptes des neurosciences.
Le point de vue des neurosciences
 

Le bébé est un matheux !
Selon les expériences effectuées dans le domaine des neurosciences, il a été prouvé que le bébé a le « sens des nombres ». Il est capable de reconnaître les petits nombres et de les combiner en additions et en soustractions élémentaires.
Il est doté d’une intuition arithmétique et sait que :

* Un même objet ne peut pas être à plusieurs endroits à la fois
* Deux objets différents ne peuvent pas occuper la même position
* Un objet ne peut pas apparaître et disparaître soudainement

Dès sa première année, il connaît déjà les rudiments de l’arithmétique.
Dès 3 ans et demi, l’enfant a compris que l’ordre dans lequel il récite les nombres est primordial et qu’il faut prendre en compte qu’une seule fois un objet quel que soit l’ordre.
Dès l’âge de 5 ans, l’enfant a compris le principe de commutativité de l’addition : x+y est toujours égal à y+x. Il maîtrise, au moins, une dizaine de stratégies d’addition et de soustraction et choisit la stratégie optimale pour résoudre un problème donné.
Entre 4 et 7 ans, l’enfant comprend la plupart de ses calculs et sait choisir la bonne stratégie.
Le cas des chinois et des japonais 
Le nom des nombres joue un rôle dans le fait de compter et dans sa mémorisation. Les enfants chinois et japonais comptent plus vite que nous. En effet, le chinois ne doit apprendre par cœur que les nombres de 1 à 10. Les autres nombres sont déduits à partir de ces 10 premiers chiffres. Par exemple 11 se dit 10-1, 12 se dit 10-2 etc.
Cette différence linguistique occasionne donc un avantage dans l’apprentissage des mathématiques pour les chinois et japonais.
La base 10 est plus compliquée à appréhender pour les occidentaux. Par exemple, le nombre « quatre-vingt-dix-sept » devrait être banni de notre langage.
Les langues asiatiques sont aussi plus efficaces que les langues occidentales sur 3 plans :

* La mémoire
* Le calcul
* L’enseignement

 
Enseigner les mathématiques selon les neurosciences : que faire ?
 
Comprendre le sens 
L’enfant doit être capable comprendre le sens des nombres, ce qu’ils représentent en terme de quantité. En effet, il doit être capable d’établir un lien précis entre le symbole du nombre et sa quantité. Ainsi la comptine numérique ne suffit pas…
Sans l’apprentissage du sens, les enfants appliquent des règles de calcul sans réfléchir et peuvent, par exemple, additionner 2 températures alors que celles-ci ne s’additionnent pas !
L’école doit montrer comment faire des liens entre la mécanique de calcul et leur sens.
Laisser les enfants compter sur leurs doigts !
L’utilisation de ses doigts pour compter est un atout pour apprendre la base 10.
Se concentrer sur la stratégie utilisée et non sur le résultat
Le fait qu’un enfant ne connaisse pas, par cœur, le résultat d’une simple addition est considéré comme une faute même si l’enfant utilise une stratégie pour trouver le bon résultat indirectement. Pourtant n’est-ce pas ce que nous faisons, nous, en tant qu’adultes lorsque notre mémoire nous fait défaut ?