I Believe Podcast

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8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (La méthode pour la recherche historique) 5 sur 9

August 27, 2014

Invité spécial : DM Johnson


Quand quelqu’un place sa foi dans la Bible, il la place en direction de la preuve, pas à l’encontre de la preuve


[Karen] Heureuse de vous retrouver pour ces podcasts Je crois : expressions de foi. Nous continuons notre série de podcasts sur l’authenticité de la Bible. Nous aimerions, à nouveau, souhaiter la bienvenue à DM Johnson [qui est] avec nous aujourd’hui. Bienvenue, Dave!


[DM] Content d’être à nouveau avec vous.


[Karen] Dans la société d’aujourd’hui, il y a tellement d’attaques à l’encontre de Jésus-Christ et de la Bible. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur diverses méthodes qui sont utilisées par les chercheurs et les critiques de l’Histoire pour authentifier les choses comme historiques.


Alors, quelque chose à laquelle ceux qui croient en la Bible sont souvent confrontés, Dave, est l’insinuation que l’ensemble du texte biblique est un ensemble de légendes inventées au fil du temps. Nous allons vraiment vous donner, à vous nos auditeurs, quelques outils et des exemples d’éléments qui montrent et illustrent que les événements décrits dans la Bible ont bien eu lieu.


Attestation multiple


Je sais qu’il y a un certain nombre de critères qui sont utilisés pour considérer quelque chose comme viable, même au niveau historique. Nous avons un peu abordé ce sujet lors du podcast de présentation, mais nous y reviendrons plus en détail ici. Dave, commençons par la nécessité d’avoir plusieurs confirmations.


[DM] C’est quelque chose qui aide à solidifier un récit historique. Il est vrai que pour beaucoup d’événements, il n’y a pas de témoins. Peut-être qu’il y a un témoin pour un événement en particulier. Mais les historiens ont bien évidemment envie d’avoir plusieurs sources pour un événement. Plus il y a de sources, plus nous pouvons être sûr que cet événement était un fait historique.


Il faut également différents types de sources. Il est important d’avoir des sources diverses qui nous donnent des détails même s’ils sont indépendants des sources.


[Karen] Parfait. Nous avons abordé le concept d’avoir un témoignage qui remonte à l’Antiquité pour des croyances chrétiennes, dans le contexte de la discussion biblique de base. Je crois qu’avec les attaques que nous voyons parfois dans la culture populaire, ainsi que dans les médias, il serait sans doute bon de parler de cela en premier lieu.


Il me semble logique que si nous pouvions établir que les croyances chrétiennes [existaient] depuis le début et n’étaient pas dues à une sorte d’invention légendaire développée au fil du temps, ce serait la solution. Pourrions-nous passer en revue l’exemple concernant Paul dont vous avez parlé dans un de nos podcasts précédents?


[DM] Il y a des lettres de Paul qui datent d’avant les Evangiles. Des chercheurs y ont également identifié plusieurs passages où l’on trouve des éléments de credo qui sont très, très anciens. Même les spécialistes athées et agnostiques du Nouveau Testament datent ces éléments dans les 2-3 années qui ont suivi la Résurrection. Je ne parle pas des lettres de Paul, je parle de ces éléments anciens de credo que Paul cite dans ses lettres. Cela a été l’un des plus grands obstacles pour beaucoup qui pensaient que la Résurrection était sans doute une légende développée au fil du temps [1].


[Karen] Je crois que beaucoup de gens trouvent cela étonnant que nous ayons des informations – que des spécialistes, même parmi ceux qui sont athées et agnostiques – qui datent d’années aussi proches du moment de la crucifixion. Je voudrais, si vous le souhaitez, reprendre avec vous étape par étape, pour nos auditeurs, les raisons pour lesquelles elles peuvent remonter à si loin. Passons en revue, en détail, ce passage auquel vous faites allusion, et donnons à nos auditeurs les détails sur les raisons pour lesquelles la recherche est tellement certaine que ce texte est l’un des premiers enseignements qui remonte à si loin dans l’Eglise primitive.


Cependant, avant de parler de cela, puis-je juste vous demander d’éclaircir une chose? Vous avez mentionné que même les savants athées et agnostiques étaient d’accord pour dire que ce document était antique. Je crois que beaucoup de gens pensent que si quelqu’un est athée, il ne croit pas un seul mot de la Bible ou quoi que ce soit qu’elle contient. Diriez-vous que c’est là une perception erronée?


[DM] Absolument. Il y a bien évidemment des éléments  théologiques dans la Bible, les miracles et les choses comme ça, qu’un athée ou un sceptique n’acceptera pas. Mais il y en a d’autres, certes, dans la Bible et le Nouveau Testament, qui ne sont pas contestées en termes de leur auteur.


Par exemple, il existe sept lettres de Paul. Il y a Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Philippiens, 1 Thessaloniciens et Philémon. Donc, si nous prenons seulement ces sept, beaucoup de gens sont surpris qu’un scientifique athée se penche sur ces questions et qu’il identifie plusieurs choses là-dedans comme étant historiques.


Texte sur le credo datant de l’Antiquité : 1 Corinthiens 15 :3-8


Donc, notre premier exemple, je voudrais parcourir une partie de ce texte. Dans 1 Corinthiens 15:3-8, si vous voulez commencer par celui-là et le lire, alors nous pourrons le passer en revue.


[Karen]  Bien sûr. Le voici, Dave.


“Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, le dernier de tous”[2].


 [DM] Il y a certaines choses là-dedans à propos desquelles les gens peuvent se dire, bien sûr, ça date d’il y a très, très longtemps : En premier lieu, nous lisons le mot « Céphas » qui est le nom araméen de Pierre. Nous remarquons aussi que Paul dit : “Comme je l’avais aussi reçu”. C’est une phrase-clé pour les chercheurs, parce qu’en grec ce sont des termes techniques qui montrent qu’il se réfère à un Kérygme – ce qui est, en gros, une ancienne formulation orale ou un crédo qu’il a appris et qu’il leur récite.


Et donc, dans l’Antiquité, ce qu’ils faisaient, parce qu’il y avait beaucoup de gens qui étaient analphabètes, ils mémorisaient souvent des paroles comme une formulation orale. On faisait souvent cela pour que les gens mémorisent ces enseignements et qu’ils ne se perdent pas. Pensez à cela, si vous êtes à la maison : Vous allumez la radio et vous entendez une chanson que vous n’avez pas entendue depuis dix ans, et vous savez quelles seront les paroles qui vont suivre parce que la mémorisation est un bon moyen pour l’esprit d’apprendre. C’était la façon dont ils apprenaient cette tradition. Il a aussi dit : “Je vous ai enseigné” C’est, encore une fois, une de ces expressions-clés en grec qui nous fait dire qu’il est en train de réciter cette formulation orale. Il fait référence à cela, enseignant aux Corinthiens la croyance qu’il avait apprise des apôtres [3].


[Karen] Et ce qu’il y a de tellement impressionnant là-dedans, lorsqu’on pense à ce passage en particulier, c’est qu’on a le cÅ“ur de l’Évangile, là, dans cette formulation, que le Christ est mort pour nos péchés, qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité des morts au troisième jour.


Puis [Paul] donne une liste de ses apparitions, y compris aux groupes et aux individus auxquels il est apparu, n’est-ce pas, Dave?


[DM] C’est juste, et ce que j’aime, c’est quand il dit qu’il y avait 500 personnes qui ont vu Jésus – il dit que “la plupart d’entre eux sont toujours en vie”. Ce qu’il dit en réalité c’est : “Vous pouvez aller leur parler”. En gros, il était en train de leur lancer un défi, en quelque sorte, en leur disant : “Allez le leur demander vous-même. Ils sont encore en vie”.


[Karen] Parfait. Donc parcourons la chronologie qui nous nous éclaire sur la séquence des paroles de cet apôtre et valide l’existence de Paul, vraiment.


[DM] La plupart des chercheurs pensent que Paul a écrit cette lettre en 55 après J-C à peu près. Si vous pensez à ce passage, [vous remarquerez que] il dit qu’il avait «transmis» ce texte. Donc il parle de quand il était là avec eux, il leur a donné ces enseignements, n’est-ce pas? Cela signifie que nous avons cette lettre qui date de 55, il avait voyagé là-bas auparavant au moment où il leur a transmis cette information. Et puis il dit : “comme je l’avais aussi reçu”. Nous avons donc la lettre en 55. Il était là; quand il le leur a donné (ce qui était plus tôt que cela), puis il l’a appris avant, c’est-à-dire quand il l’a reçu. Et beaucoup de monde pensent que cela remonte au moment où Paul a rencontré Pierre pendant quinze jours, et dans les premiers chapitres de son épître aux Galates, il parle de cela. Cela nous ramène à 2-5 ans [après la crucifixion] au moment où il a appris cela, mais cette information circulait bien avant cette date. Et puis vous avez les croyances qui ont mené à cette formulation qui remonte au moment de la crucifixion elle-même. Donc, il est vraiment difficile pour les chercheurs [d’ignorer cela], et ils constateront à ce moment-là – ceux qui sont spécialisés et formés au Nouveau Testament – que cette croyance du Christ ressuscité n’était pas une invention. En fait, elle existait depuis le commencement de l’Eglise.


[Karen] Il est donc très difficile de rejeter Paul, comme vous l’avez dit. Et il est assez étonnant d’y penser, parce qu’il y a là une personne qu’on saisit [ou accepte] comme étant une personne historique, et ce même par les spécialistes athées, dont nous avons parlés, et dans l’une de ses lettres, nous pouvons remonter avec confiance au moment où il acquiert véritablement cet élément.


Cela montre simplement que les croyances du christianisme, de nouveau, remontent au début et n’ont pas été imaginées des décennies ou des siècles plus tard, faisant ici allusion à ce que nous disions au début du podcast.


[DM] C’est juste. C’est l’un de ces exemples d’élément de credo qui sont parfois intégrés dans le Nouveau Testament, et les chercheurs peuvent le reconnaître. Cela montre que nous avons une confirmation datant de l’Antiquité, contemporaine avec Jésus. C’est aussi un point intéressant, le fait que Paul n’aurait jamais écrit quelque chose à l’une des églises qu’il savait être nié. Le fait qu’il se réfère à ces autres personnes encore en vie, c’est quelque chose d’important aux yeux d’un historien. Donc voici, encore une fois, ce fameux principe du témoignage ancien qui démontre que ce n’était pas une légende ni une invention ou une extrapolation.


Témoignage désintéressé


[Karen] C’est clair, merci. Je sais que souvent, les historiens parleront de témoignage désintéressé. Pouvez-vous nous résumer cela?


[DM] C’est quand quelqu’un dit quelque chose qui peut être spontané ou, tout simplement, dit en passant. Nous avons tous des préjugés, et donc les historiens considèrent les récits de ce [point] de vue en se demandant : “Hey, qui a écrit cela?” Et si vous êtes un grand partisan du christianisme, comme Justin Martyr par exemple, ou quelqu’un comme ça, ils savent qu’il essaie de défendre la foi. S’ils étudient quelqu’un comme Celse ou le Talmud, ils savent que ces gens n’aimaient pas Jésus, et donc voilà des personnes qui ont deux positions différentes. Ce qu’ils aiment vraiment c’est aussi le témoignage qui est totalement désintéressé – c’est juste spontané. Parfois, vous lisez les Ecritures, [vous tombez sur] une chose à laquelle vous n’auriez jamais réfléchi à deux fois, et que vous lisez juste en passant, mais pour un historien, c’est un indice énorme.


L’un d’eux est très intéressant, il se trouve dans Galates, Bart Ehrman a écrit un livre, Did Jesus exist ? Et, en gros, il y démontre la preuve qu’il a, de toute évidence, existé. L’une des grandes choses dont il parle se trouve dans Galates où il est dit que Paul a rencontré le frère de Jésus, Jacques. La plupart des gens liront ceci à toute vitesse et ne penseront pas que c’est quelque chose d’important, mais certaines de ces choses subtiles, des commentaires spontanés, sont très importants pour les historiens.


[Karen] Ces détails sont très révélateurs. Lorsque je repense à notre deuxième podcast, sur les preuves extra-bibliques en rapport à Jésus, il semble que cette idée fasse partie de cette catégorie. Lorsque nous avons parlé de Tacite, par exemple, il rapportait simplement les faits pragmatiques à propos de Jésus, n’est-ce pas?


[DM] C’est vrai. Et certains passages chez Suétone sont encore plus significatifs, parce qu’ils sont subtils. On aurait une impression totalement différente si c’était un fervent chrétien qui se serait donné du mal pour essayer de vous convaincre de quelque chose. Ou de l’autre côté, qui aurait essayé de discréditer quelque chose. Un témoignage désintéressé, ça nous enlève des yeux, en quelque sorte, le brouillard de préjugé avec lequel nous regardons. C’est pourquoi les historiens aiment ça, en plus des autres témoignages.


Critère de dissemblance


[Karen] C’est tout à fait logique. Je sais que dans un podcast précédent, nous avons aussi mentionné le critère de dissemblance. Donc, pour nos nouveaux auditeurs, il s’agit plus ou moins de la notion qu’on croit que quelque chose est authentique si elle va, ou a tendance à aller à l’encontre des valeurs ou des habitudes culturelles de l’époque.


Maintenant, il y a beaucoup d’éléments dans cette catégorie qui sonnent juste à propos de Jésus. Il s’est clairement présenté comme un défi au statu quo, c’est le moins qu’on puisse dire, n’est-ce pas? On le reconnait assez facilement. Donc, les choses que l’on estime être différentes du judaïsme traditionnel de l’époque sont considérées comme authentiques, même par les érudits laïques lorsqu’on applique ce critère dont parle Dave – dont nous parlons ici, diriez-vous cela, Dave?


[DM] C’est vrai. Je veux dire, Jésus, si vous pensez à la façon dont il s’est présenté… Beaucoup débattent de choses différentes à son sujet, mais tout le monde se rend compte qu’il a clairement montré qu’il n’était pas comme les autres rabbins de l’époque. Les autres rabbins ont toujours appris à enseigner au nom de tel ou tel : “Au nom de tel ou tel, je vous donne cet enseignement.” Et il parlait, non pas au nom de tel ou tel, mais [au lieu de cela, il disait] : “Je vous le dis.” Il contestait la loi et clarifiait la loi, il a même annulé, à certains égards, la loi.


L’une des choses grâce à laquelle nous voyons qu’il était différent de l’époque concerne les débats qui tournaient autour du sabbat et certaines des traditions que les pharisiens avaient mis en place. Si vous y pensez quelques instants – et, encore une fois, nous mentionnons beaucoup Bart Ehrman, parce qu’il est une sorte de paratonnerre pour la controverse – il fait remarquer [que] on n’aurait jamais inventé un messie, dans cette culture, qui aurait été suspendu à un bois puis crucifié. Les Juifs pensaient que le Messie serait un Messie conquérant, pas un Messie qui servirait de sacrifice. On ne peut pas avoir plus de dissemblance que cela. Ceci allait totalement à l’encontre de la compréhension que la plupart des Juifs avaient à cette époque-là. Et encore, ça confirme l’authenticité de ce qui était en train de se passer.


Principe de l’embarras


[Karen]  Ce sont d’excellents exemples. Parlons un instant du principe de l’embarras. C’est quelque chose qui pourrait être encore inconnu pour certains de nos auditeurs, en tant que point d’évaluation d’authenticité historique. En général, en tant que croyants, nous ne sommes pas habitués à nous focaliser sur les Écritures de cette façon. C’est presque drôle parfois, quand on apprend à aborder le texte de cette manière, en utilisant certains de ces outils qu’utilisent les historiens critiques, parce que vous verrez qu’il est tout simplement impossible d’inventer certaines de ces choses, comme vous venez de le souligner, qui se trouvent dans le Nouveau Testament, parce qu’elles ne dépeignent pas toujours Jésus ou les apôtres sous leur meilleur jour, parce qu’elles sont vraiment embarrassantes, au sens propre du terme.


[DM] Pensez à cela, je veux dire, vous rappelez-vous la question que j’ai posée lors du podcast de présentation? C’est dans la nature humaine de mentir; tout le monde a certainement menti à un moment donné de sa vie – un petit mensonge pieux ou autre – pour [se] faire mieux voir. Mais vous n’auriez jamais menti pour vous faire mal voir. Et donc on examine certaines de ces choses embarrassantes [et on doit les prendre en compte] : les apôtres, [par exemple], ils n’ont pas l’air très intelligents parfois dans le Nouveau Testament. À maintes et maintes reprises, ils ne comprennent pas ce que Jésus leur dit [4]. Lorsqu’Il en a le plus besoin, figurez-vous qu’il a vraiment besoin d’eux, et ils s’endorment non pas une fois, mais deux [5]! Ce n’est pas la famille de Jésus ou ses apôtres qui vont lui donner une sépulture décente, mais c’est Joseph d’Arimathée, un membre du Sanhédrin [6]. Le Sanhédrin est le conseil qui a condamné Jésus à mort. Le fait que ce soit Joseph d’Arimathée qui l’ait accompli est attesté dans les quatre Evangiles. Vous n’auriez jamais inventé quelque chose impliquant un membre éminent de la société ayant une opinion adverse à la vôtre qui aurait dit : «Non, nous n’avons pas fait ça», puis l’aurait totalement réfuté. Rappelez-vous, des témoins étaient encore en vie à ce moment-là. Même [en utilisant] une datation libérale des Évangiles, nous savons qu’il y avait des témoins encore vivants. Vous n’auriez jamais créé une chose d’embarrassante comme celle-ci pour votre propre cause.


Vous prenez des exemples comme celui de Jésus appelant Pierre : Satan [7]. “Arrière de moi, Satan” ou d’autres exemples comme celui-ci; vous n’auriez jamais inventé quelque chose avec ce genre de détails si vous étiez en train de créer cette [histoire à propos de Jésus] pour essayer d’avoir plus de disciples. Vous n’auriez tout simplement pas inventé ce genre de choses. C’est trop embarrassant.


[Karen] Exactement. J’espère que cela aide vraiment nos auditeurs. Ce sont des exemples tellement irréfutables. Et il y a aussi Paul réprimandant Pierre – un autre exemple de ce dont vous parlez – pour s’être trompé sur une question théologique [8]. Je veux dire, c’est assez gênant que ceci soit écrit pour toujours et jamais.


C’est aussi vrai, lorsque vous prenez un moment pour y pensez, que la plupart des épîtres traitent de problèmes à résoudre. Si vous y pensez vraiment, si vous étiez en train d’essayer de créer une nouvelle religion et d’essayer d’amener des personnes à suivre cette religion, vous ne voudriez pas nécessairement que des problèmes soient diffusés comme ça au grand jour. Vous ne le voudriez tout simplement pas. C’est tout simplement gênant.


C’est aussi “embarrassant” que Pierre renie Jésus trois fois [9]. Encore une fois, vous n’auriez jamais inventé un scénario où votre apôtre principal fait quelque chose comme ça. Je dois aussi dire, Dave, que lorsqu’on regarde les Écritures, les disciples-hommes s’enfuient, et ce sont les femmes qui sont les plus courageuses.


[DM] C’est vrai. Je ne connais pas un seul gars, aucun homme, qui écrirait un évangile dans lequel les hommes seraient complètement tremblants, des lâches et s’enfuiraient, et où les femmes seraient celles qui se restent fermes aux côtés de Jésus. Et également, si vous aviez créé quelque chose comme cela, vous n’auriez jamais choisi des femmes pour être les témoins de la Résurrection dans cette culture, parce que vous n’auriez eu aucune crédibilité là-dessus. Assurément, si vous aviez créé quelque chose comme ça, vous auriez choisi des témoins de sexe masculin pour être les premiers témoins.


C’est d’autant plus incroyable, si vous pensez à ce principe d’embarras, que les disciples sont sceptiques lorsqu’ils entendent parler de Lui, non seulement en entendant parler de Lui ressuscité, mais ils sont sceptiques quand ils Le voient [10]! Jésus est considéré comme ayant perdu la tête par sa propre famille lorsqu’ils viennent le chercher et se saisir de Lui [11]. Vous n’entendez pas beaucoup parler de ce genre de versets dans l’église, mais c’est ça le principe d’embarras; vous n’inventeriez pas quelque chose de pareil. Il est abandonné par ses propres disciples [12]. Si vous inventiez un messie, vous n’auriez jamais mis cela là-dedans. Ses propres frères ne le croyaient pas [13]. Pour ceux qui nous écoutent, il est tout simplement important de penser que ce sont des techniques que les historiens utilisent quand ils abordent un texte de façon critique, pour voir si cela semble être quelque chose d’inventer de toute pièce. Ce n’est tout simplement pas dans la nature humaine. On n’invente pas des choses qui sont embarrassantes comme celles-là. Et la raison pour laquelle il y a ces choses là-dedans c’est parce que c’était une tradition sacrée de le faire correctement.


[Karen] Super. Merci d’avoir mis ces exemples en évidence. C’est aussi “embarrassant”, si on y pense, que Jésus soit considéré par certains comme un imposteur [14]. Comme nous le savons, des juifs croyants sont tellement en colère à cause de lui qu’ils en arrivent au point même de vouloir le lapider [15]. Vous avez dit qu’il est considéré comme insensé, mais il est aussi considéré comme ivrogne et démoniaque. Encore une fois, ce ne sont pas des attributs très favorables pour le décrire.


Je veux juste répéter ce que vous avez dit et souligner pour nos auditeurs, que le Nouveau Testament tient la route face à un examen littéraire tel que celui-ci, pour montrer que la nature humaine ne permettrait tout simplement pas à ceux qui essaieraient d’inventer une religion ou de créer un mouvement d’inclure ce genre de choses dans les Evangiles. Avec toutes les attaques allant à l’encontre de la Bible, il est important pour nous, pour tout le monde, de s’armer de ce genre de connaissance et de compréhension afin de défendre sa foi.


[DM] Je pense que pour vous qui nous écoutez et qui pensez à ce genre de choses, certaines personnes peuvent se laisser intimider ou s’inquiéter ou se sentir piégées et se sentir comme s’ils devaient pouvoir répondre à toutes les questions que leur posent certains sceptiques. Si vous lisez des récits mythologiques (et nous aborderont d’autres écrits où il est évident que ce sont des légendes et de la mythologie, ainsi vous pourrez voir la différence), les héros n’y sont pas décrits de la sorte où ils apparaissent sous un mauvais jour. C’est ce qui mène les chercheurs à penser que les Évangiles sont des récits authentiques. Nous allons voir quelques unes de ces différences dans des podcasts à avenir, ainsi vous pourrez voir, lorsque nous parlerons des Evangiles, quelle est la différence entre rapporter de l’histoire et quelque chose qui a été embelli.


Attestation de l’ennemi


[Karen] Parfait. Je sais que nous avons beaucoup parlé de l’apôtre Paul dans ces podcasts. Ce qui nous mène à nouveau à la notion d’attestation de l’ennemi. [Paul] avait commencé sa vie en tant qu’ennemi du christianisme, puis il est devenu un grand missionnaire. Voulez-vous revenir sur ce concept d’attestation de l’ennemi, Dave?


[DM] Fondamentalement, ce concept, c’est quand quelqu’un n’a pas du tout de raisons pour dire quelque chose en votre faveur, [en réalité], il a toutes les raisons du monde pour dire des choses contre vous. Des ennemis ne balancent pas de compliments comme ça quand ils sont de toute évidence de l’autre côté de la barrière. Vous qui nous écoutez, j’aimerais que vous pensiez à cet exemple. Nous n’allons pas faire de la politique ici, mais je veux juste que vous pensiez à quelqu’un qui se trouve à l’extrême droite [dans le monde politique] ou à l’extrême gauche [dans le monde politique]. Il suffit de penser à quelqu’un dans votre esprit. Peu importe de quel côté il se trouve. Quelqu’un de totalement engagé dans sa position, de très bien connu, de très important, et en une nuit il retourne sa veste. Il vire totalement de l’autre côté. C’est vraiment très difficile à imaginer.


Et avec Paul … là c’était un gars qui consentait à la mort des chrétiens. Il n’avait aucune raison pour faire ce revirement et le proclamer. A vrai dire, il avait toutes les raisons de ne pas le dire. La seule chose qu’il avait à gagner en disant cela, c’était la torture et sa propre mort. Et donc l’attestation de l’ennemi est un sujet très important pour les historiens. Quelqu’un dit quelque chose quand il n’a pas de motif de le faire; ça exige une explication. C’est pourquoi les chercheurs sont toujours autant intrigués par Paul.


[Karen] Je crois qu’il est important que chacun de nous apprenne à aborder les Écritures de cette façon et se familiarise avec les choses qui appuient les Écritures de cette manière. Le genre de choses dont nous avons parlé : témoignage remontant à l’Antiquité, témoignage oculaire, témoignage désintéressé, témoignage embarrassant – tout ça. J’espère que cela a aidé nos auditeurs d’avoir été avec nous aujourd’hui et que nous ayons pu discuter de ce genre de choses. Dave, souhaitez-vous ajouter quelque chose au sujet de ces concepts pour conclure ce podcast avant que nous nous retrouvions?


[DM] Oui, tout au long de ce podcast, nous avons utilisé certaines de ces techniques littéraires qu’on utilise lorsque les historiens se penchent de façon critique sur ​​un document comme celui-ci. Ils peuvent aborder le Nouveau Testament sans l’hypothèse qu’il s’agit de la parole inspirée de Dieu et le voir de façon critique comme cela. Même si on le considère de cette façon, pour ce qui est de Jésus, il y a plusieurs témoins, des témoins de l’époque antique, des témoins oculaires, un témoignage désintéressé, un témoignage embarrassant, un témoignage de l’ennemi.


Les Evangiles et le Nouveau Testament nous montrent que nous avons de très bonnes raisons de placer notre foi ici. Ils passent ces tests d’analyse critique auxquels nous pouvons soumettre le texte. Comme je l’ai dit auparavant, si vous vous trouvez au bord de la croyance, en train d’essayer de croire, je voudrais vous demander d’avoir simplement l’esprit ouvert et d’être cohérent. Si vous aborder le Nouveau Testament de façon équitable et lui accorder un traitement équitable pendant vos recherches, je crois que vous vous en sortirez très bien.


[Karen] Merci beaucoup, encore une fois, Dave, d’avoir été avec nous pour les podcasts Je crois. À vous qui nous écoutez, envoyez-nous vos commentaires si vous en avez ou vos questions, à Dave ou moi-même. Vous savez où nous trouver, sur ibelievepodcast.com , ou nos pages Facebook, Google+ ou YouTube. Que Dieu vous bénisse! Nous avons hâte d’avoir de vos nouvelles.


 


Episodes supplémentaires :


8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (présentation)


Christianisme : Qu’est-ce que l’Évangile de Jésus-Christ?


 


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Sources:


1. Marxsen, Willi, The Resurrection of Jesus of Nazareth, Trans. par Margaret Kohl (Philadelphia: Fortress, 1970), 80.


Craig, William Lane, Assessing the New Testament Evidence for the Historicity of the Resurrection of Jesus, (Lewiston, NY: Edwin Mellen, 1989), 17.


2. 1 Corinthiens 15:3-8 [Nouvelle version internationale]


3. Craig, Assessing the New Testament Evidence, 17.


4. Marc 9:32, Luc 18:34, Jean 12:16.


5. Matthieu 26:40, Marc 14:37.


6. Matthieu 27:57-61; Luc 23:50-56; Jean 19:38-42.


7. Marc 8:33.


8. Galates 2:11-21.


9. Jean 18:15-27.


10. Matthieu 28:17.


11. Marc 3:21, 31.


12. Jean 6:66.


13. Jean 7:5-6


14. Jean 7:12


15. Jean 8:30-59.