I Believe Podcast

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8 points à prendre en compte : L’authenticité de la Bible (présentation)

July 23, 2014

[Karen] Bienvenue dans cet épisode des podcasts « Je crois »! Aujourd’hui, nous commençons une série de podcasts qui portent sur la Bible, en compagnie d’un invité spécial DM Johnson. Dave est un écrivain, passionné par la Bible et un scientifique amateur. Bienvenue Dave! Merci beaucoup d’être venus aujourd’hui.


[Dave] Merci, je suis heureux d’être ici.


[Karen] Il y a beaucoup en jeu dans le fait de croire ou non en la Bible. Si le christianisme n’était pas vrai, ce ne serait pas important du tout. Mais si Jésus est qui il prétend être, et nous espérons vous démontrer qu’il l’est effectivement, ce n’est pas seulement important que nous ayons cette discussion, mais c’est essentiel. Tout ce qui est important dans nos vies dépend de la question de la véracité de la Bible et des affirmations de Jésus, ainsi que tout ce que ces choses impliquent. Je veux dire, notre compréhension de nous-mêmes, de Dieu, de l’univers, du plan de notre progression éternelle et de notre bonheur.


Cela dit, il est assez flagrant qu’à l’époque de scepticisme dans laquelle nous vivons, les voix stridentes de l’athéisme atteignent les esprits fertiles et diffusent le doute concernant Dieu, le Christ et les saintes Écritures – des personnes comme Hitchins, Dawkins et Ehrman, par exemple.


Par conséquent, il y a de plus en plus de gens qui pensent que la Bible, dans son ensemble, n’est pas une source fiable de vérité. Il y a beaucoup d’objections et d’idées fausses dans le monde qui peuvent rendre la tâche difficile, pour celui qui recherche ce qui est spirituel, à avoir foi en la Bible sans avoir le sentiment d’être naïf ou sans fondement. Et il y a de nombreux livres qui sont populaires et qui remettent en question sa crédibilité.


Notre objectif aujourd’hui est d’aborder avec notre invité, Dave Johnson, les principales raisons pour lesquelles nous pensons qu’il est tout à fait rationnel de croire que la Bible est une source fiable de vérité. Dave effectue une étude approfondie pour un livre qu’il va bientôt publier et que je me réjouis de pouvoir lire très prochainement.


Donc, avant de continuer, pourquoi ne pas partager avec nos auditeurs les raisons pour lesquelles vous écrivez ce livre et comment vous en êtes arrivé là?


[Dave] La raison pour laquelle j’écris ce livre est, en premier lieu, parce que j’ai tendance à être un gars qui apprécie les preuves. Je crois que la foi n’est pas croire là où il n’y a aucune preuve; Je pense que lorsqu’il existe des preuves et qu’on place notre confiance dans cette direction, cela fait partie de la croyance. J’ai toujours trouvé intéressant de penser qu’il y a des générations en arrière, nous n’avions que peu de sources à partir desquelles nous pouvions trouver nos informations. Mais aujourd’hui, à l’ère de l’Internet, n’importe qui peut publier n’importe quoi. Donc, il est vraiment difficile pour chacun de passer des preuves au crible quant à différents sujets. On y trouve tous ces différents complots et autres. Lorsque vous commencez à vous vous intéressez à des questions tournant autour de l’historicité de Jésus-Christ ou de la Bible, j’ai pensé qu’il serait amusant d’évaluer réellement ces preuves et de les avaliser.


[Karen]  Bien dit. Nous aborderons, très brièvement aujourd’hui, huit raisons convaincantes pour lesquelles la Bible est une source valable de vérité et nous nous entretiendrons en profondeur avec Dave sur chacun de ces points. Certaines de ces [raisons] comportent des preuves extra-bibliques au sujet de Jésus; une abondance de preuves manuscrites; une archéologie concordante; des témoignages et plus encore. Donc, si vous avez l’impression d’être assis entre deux chaises, vous vous trouvez au bon endroit en ce moment. J’espère que vous resterez en notre compagnie.


Plus important encore, nous vous invitons à considérer non seulement ce dont nous allons parler, mais aussi à lire la Bible et à demandez à Dieu, avec la diligence requise, si c’est vrai.


Alors Dave, vous êtes prêt?


[Dave] Oui!


1. Preuve extra-biblique


[Karen]  Passons en revue chacun de ces points. Tout d’abord, parlons du fait qu’il y a une grande quantité d’éléments confirmant l’histoire des personnages bibliques, en dehors de la Bible. En fait, en dehors de la Bible, il y a plus de 100 faits à propos de Jésus qui nous donnent un script qui soit en harmonie avec ce que nous trouvons dans le Nouveau Testament [1]. Il se peut que certains de nos auditeurs puissent être surpris par cela. On dirait qu’il y a beaucoup de gens qui pensent que la seule documentation qui existe sur Jésus se trouve dans les Écritures. Pourriez-vous donner à nos auditeurs un bref aperçu de certaines de ces sources, Dave, dont plusieurs proviennent de grands travaux d’Habermas, tels que The Historical Jesus et The Case for the Resurrection?


[Dave] Oui, et l’une des choses que fait Gary Habermas dans Le Jésus historique, c’est de passer en revue et de parler de tous ces faits, il y en a plus de 120, tirés de sources se trouvant en dehors des Écritures. Il y a un autre bon livre que j’aime bien et qui s’appelle : I Don’t Have Enough Faith to be an Atheist qui fait quelque chose de similaire.


Certaines de ces sources extra-bibliques que nous avons – il existe 42 sources concernant Jésus, datant des 150 premières années de notre ère [2]. Beaucoup de gens ne le réalisent pas, mais il y a des sources romaines, des sources juives, des sources chrétiennes, ce que nous appelons des sources patristiques, c’est-à-dire émanant des pères fondateurs de l’Église. Il y a même des sources païennes. Il existe même des sources ennemies – venant de gens qui n’aimaient pas Jésus – qui ont dit des choses sur Lui. Ce que nous remarquons c’est que lorsque nous mettons toutes ces choses ensemble, nous obtenons effectivement une histoire qui est en harmonie avec le Nouveau Testament. Il est intéressant de le relever.


[Karen] Parlons de certaines personnes du Nouveau Testament qui sont également mentionnées dans les sources non-chrétiennes. Pouvez-vous nous en donner un ou deux exemples?


[Dave] Oui. Il y a des gens comme Jean-Baptiste, par exemple, qui est mentionné par Josèphe. Jacques, le frère de Jésus, qui est mentionné par Hérode le Grand, Ponce Pilate est mentionné par Agrippa – il y a un tas de gens différents. Si vous avez votre Bible à portée de main, en ce moment, vous pouvez simplement l’ouvrir au chapitre 3 de Luc, et dans les deux premiers versets, il y a huit personnes qui y sont nommées et que l’on retrouve également en dehors des Écritures.


Beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe plus de 30 personnes dont on parle dans le Nouveau Testament et que nous retrouvons aussi dans de la documentation extra-biblique [3].


[Karen] Je crois que c’est irréfutable, merci.


2. Preuve du manuscrit


Il y a aussi beaucoup de buzz et de débat autour de personnes ayant falsifié la Bible. Des affirmations exagérées sont en train de causer une crise de foi chez beaucoup de gens.


Récemment, je lisais le livre de Lee Strobel, The Case for the Real Jesus, et je suis tombée sur une citation que je voudrais partager avec vous et qui dénote cette tendance. C’est en réalité un e-mail qu’a reçu Lee.


S’il vous plaît, aidez-moi. Je viens de lire le livre de Bart Ehrman « Misquoting Jesus ». J’ai grandi dans l’église et j’ai maintenant 26 ans. Ce livre a dévasté ma foi. Je ne veux pas rester dans l’obscurité; Je veux savoir ce qui se passe réellement dans la Bible et ce que je dois croire, même si cela va à l’encontre de ce que j’ai cru depuis tout petit. Est-ce qu’Ehrman a raison? [4]


Je dois tout simplement dire que les commentaires de ce genre – des couvertures récentes de magazines d’information et d’autres choses de ce genre – soulignent le poids des questions dont nous parlons et la tendance de certains à citer ces choses hors de leur contexte ou de faire confiance à des sources sans les avoir vraiment étudiées. Pouvez-vous nous en parler, Dave?


[Dave] Oui. La première chose que je voudrais dire, c’est que Bart Ehrman est un savant très accrédité et qui a reçu de nombreuses récompenses. Il cite beaucoup de faits que les croyants connaissent aussi. D’autres scientifiques qui croient en la véracité du Nouveau Testament connaissent également ces mêmes faits et en arrivent à une conclusion totalement différente. Il est donc important de comprendre que juste parce que je ne suis pas d’accord avec la conclusion de Bart Ehrman cela ne signifie pas que je ne respecte pas ses recherches.


Mais on retrouve Daniel B. Wallace qui est cité dans le livre de Lee Strobel que vous venez de mentionner – un livre fantastique : The Case for the Real Jesus. Je le conseille à tout le monde. Wallace a des références qui rivalisent avec celles d’Ehrman, et il a fait une quantité incroyable de recherches. Il dispose d’un centre, le CSNTM – le Centre pour l’Étude des Manuscrits du Nouveau Testament. En fait, vous pouvez le consulter en ligne.


Nous savons qu’il y a toutes sortes de faits et de données. J’aime cette expression : “Vous avez le droit d’avoir votre propre opinion, mais vous n’avez pas le droit d’avoir vos propres faits”. Nous pouvons examiner les faits, mais il faut les mettre en contexte.


[Karen] Merci, Dave. Et Daniel Wallace est incroyable – je voudrais juste étayer ce que vous venez de dire. Il a une renommée mondiale, il était consultant sur ​​de nombreuses traductions de la Bible et il a fait des choses étonnantes.


Donc, nous allons jeter un oeil sur certaines d’entre elles. Dans l’interview de Wallace par Lee Strobel, Wallace partage quelques points importants sur les variantes qui se trouvent dans la Bible, en réponse à cette tempête nouvellement causée et résultant de la popularité du travail d’Ehrman. Ces choses, comme vous l’avez dit, étaient connues par les scientifiques depuis longtemps. Pouvez-vous nous aider à mettre ce concept en perspective et partager les résultats du Centre pour l’Étude des Manuscrits du Nouveau Testament? Et même, nous expliquer ce qu’est une variante?


[Dave] Oui, d’accord. Tout d’abord, remettons tout cela dans un contexte plus large. Avant de passer aux variantes, parlons juste pour quelques instants des éléments de preuve que nous avons.


L’une des choses qu’il est important de comprendre, c’est que vous allez entendre des résultats différents quand vous commencerez vos recherches à ce sujet. Vous constaterez que nous avons plus de 5800 manuscrits catalogués, en grec ancien, en ce qui concerne le Nouveau Testament. Parfois vous entendrez aussi des chercheurs utiliser un autre nombre, environ 5600, je crois qu’en 2012, ce nombre était de 5686. Et la raison de cette différence, c’est que, parfois, ils ont deux [manuscrits] et ils vont se rendre compte : “Hey, en fait, c’est  le même manuscrit”, et ils ne veulent pas laisser de case vide dans l’inventaire.


Mais il suffit de dire qu’il existe une énorme quantité de preuves manuscrites. Il est important de se rendre compte qu’il y a, en moyenne, 20 écrits – et c’est une moyenne très importante en ce qui concerne les auteurs de l’Antiquité. Pour Platon, par exemple, il existe sept textes parmi tout ce qu’il a écrit. Pour Aristote, nous en avons 49. Lorsque vous comparez cela avec les milliers d’éléments qui existent pour le Nouveau Testament, c’est en fait assez impressionnant.


Fragment P52


L’autre chose qu’il est important de comprendre quand nous parlons de cela – il se peut que beaucoup de gens connaissent Josèphe ou Plutarque – c’est que nous avons dû attendre 800 ans avant d’avoir des preuves ou des manuscrits de ces auteurs. Tandis qu’avec le Nouveau Testament, nous n’avons dû attendre que des décennies. Le fragment le plus ancien que nous possédons, référencé en ce moment, provient de l’Évangile de Jean, c’est un fragment appelé P52, et la plupart des chercheurs le datent d’environ 125 ans après J-C. Beaucoup de gens pensent que l’Évangile de Jean a été écrit en 90 ou 95 après J-C, donc on n’a seulement dû attendre une vingtaine d’années avant de l’avoir. Cela donne en quelque sorte une idée de ce qu’on pourrait trouver dans ces variantes.


La définition d’une variante – ou la différence entre ces [manuscrits] – est et une différence; soit une différence d’orthographe ou une différence d’utilisation des mots – par exemple : “Jésus-Christ” ou “Le Seigneur Jésus” ou “Christ, Jésus” – tous ces termes comptent comme des différences. Il est important de comprendre que 99% de ces variantes n’ont aucun effet sur le sens [5].


Mais il existe 200’000 – 400’000 variantes. Je voudrais simplement souligner que la raison pour laquelle il y a tant de variantes, c’est parce que nous avons tant de preuves. S’il n’y a avait qu’un seul exemplaire, il n’y aurait pas de variantes. Mais beaucoup de gens entendent ce nombre de variantes, et ça leur fait vraiment peur, comme vous l’avez dit.


La chose principale sur laquelle se concentrer, c’est qu’il y a un [nombre élevé de variantes] parce qu’il y a de nombreuses preuves. Nous sommes contents d’avoir des preuves. Il existe de nombreux cas où des centaines de documents disent exactement la même chose, et six qui ont des variantes sur un seul mot, alors qu’en réalité, les chercheurs sont certains de la signification de ce mot [6].


[Karen] Merci pour cette remarque. Je pense qu’il est très important pour nos auditeurs de comprendre et de replacer cela dans son contexte. Je pense qu’il est intéressant de souligner ici que la preuve de ces manuscrits s’accroît. C’est déjà incroyable de voir comment les choses ont avancé en ce qui concerne la découverte de manuscrits et qu’ils continuent à en trouver de nouveaux?


[Dave] Il est intéressant de remarquer que quand ils ont fait la version du Roi Jacques de la Bible [en 1611], ils n’avaient, comme base, que 7 textes en grec ancien qu’ils ont pu utiliser et que le premier datait du 11ème siècle – c’est à dire 1000 ans après J-C.


En 2012, selon le dernier décompte, il y avait 5686 textes, rien qu’en grec. Donc pour passer de 7 à 5686, on constate que nous avons découvert davantage de preuves, et ce, de façon exponentielle. Il y a parfois une fausse idée dans le monde qui dit que nous sommes en train de découvrir de plus en plus de nouvelles paroles des apôtres, alors qu’en réalité, nous découvrons beaucoup plus de preuves de ce qu’ils ont déjà dit, et nous en découvrons de beaucoup plus anciennes – la plus ancienne remonte à 125 ans après J-C. Donc, nous ne découvrons pas de nouvelles paroles, en fait nous découvrons des preuves qui sont plus proches des originaux, dans le temps.


[Karen] Et nous en reparlerons plus en détail dans les autres podcasts à venir.


Il semble donc que, d’après ce qui a été déclaré, les doctrines chrétiennes fondamentales au sujet de la divinité, de l’expiation et de la résurrection du Christ ne sont pas remisent en question par ces variantes, êtes-vous d’accord avec ceci?


[Dave] Oui. Il n’y a pas de principes fondamentaux, comme vous l’avez mentionné, qui soient en danger. Et nous parlerons de certaines de ces choses [des erreurs] où une corruption, en quelque sorte, s’est produite dans les termes utilisés par les scribes. Mais oui, en effet, il n’y a pas de principes de base qui soient remis en question.


[Karen] Parfait. Il y a une cohérence interne globale qui est remarquable concernant le Nouveau Testament. Je crois que Dave est en train de mettre cette cohérence en évidence.


3. Archéologie


Souvent, j’entends des gens qui défendent la Bible ou des études bibliques qui parlent d’archéologie. Il semble que parfois les gens, à la fois du côté sceptique et du côté apologétique des choses, qui exagèrent les conclusions. Bien que l’archéologie ne prouve pas la vérité, elle peut nous fournir des données qui dévoilent une confirmation historique. Je pense que nos auditeurs pourraient trouver chouette d’entendre certains cas où les sceptiques ont nié une vérité biblique ou un point de données, puis l’archéologie a été utilisée pour confirmer ce qu’il y a dans la Bible. Voudriez-vous nous parler de quelques occurrences de ce genre, y compris celle qui concerne David?


[Dave] Bien sûr. Et il y en a des tas. Vous m’avez dit que vous aviez récemment lu le Cold Case Christianity, et J. Warner Wallace fait un bon travail là-dedans en mettant en évidence certaines de ces choses, rien que pour les Evangiles.


Certaines d’entre elles, que j’aime citer, portent sur les Hittites. Les sceptiques les remettaient en question : Sont-ils une invention littéraire ? Les Hittites ont-ils vraiment existé ? Ce genre de questions. En 1876, en Turquie, lors de travaux d’excavation, cinq temples ont été découverts, ainsi que plus de 10 000 tablettes d’argile cunéiformes contenant les annales des Hittites – leurs noms et toutes sortes d’autres choses. Et donc il s’est avéré que les Hittites ont bel et bien existé [7].


Comme vous l’avez mentionné, la même chose s’est produite avec le roi David. Les sceptiques ont longtemps affirmé que le roi David n’avait pas vécu, qu’il s’agissait d’un mythe littéraire. Et puis on a découvert une inscription en 1993, appelée la stèle de Tel Dan, qui dit : «Roi d’Israël, Roi de la maison de David», attestant de l’historicité de David [8].


Il est vrai, comme vous l’avez dit, que beaucoup de gens du côté des sceptiques vont simplement presque tout refuser. Ils diront : “Cette personne et cette autre personne ont le même nom, il doit s’agir du même individu”. Et vous avez des gens de l’autre côté du spectre qui disent : “Hey, j’ai trouvé une roue de char” ou d’autres choses qu’ils affirment être l’arche perdue. Donc, je tiens à souligner que nous devons en venir à [des preuves] où le consensus scientifique, dans sa majorité, peut démontrer qu’il y a une confirmation historique de la Bible – où tout le monde est plus ou moins d’accord.


[Karen] Je pense que cela est vrai pour des preuves physiques aussi bien que spirituelles. On pourrait affirmer que nombreux sont ceux qui tiendraient l’original dans leurs mains et douteraient encore que la Bible est vraie. 


[Dave] Oui.


[Karen] Mais sachez tout simplement, comme nous en parlons ici, que la Bible peut réellement s’opposer aux questions que vous pouvez avoir, mais qu’au final vous devez la lire, la mettre en pratique et avoir la confirmation spirituelle qu’elle est bien ce qu’elle prétend être.


Merci, Dave. Voulez-vous aussi nous parler de Ramsay et nous donner un ou deux autres exemples?


[Dave] Oui. L’une des histoires intéressantes dont vous entendrez parfois parler est celle de William Ramsay. C’était un érudit et un archéologue qui était athée, dans sa façon de penser, et il s’est donné comme but de réfuter le récit biblique en utilisant l’archéologie. Mais il a fait tout le contraire. Il a fait des recherches et a affirmé : “Wouah, Luc avait raison dans chacun de ces cas”. [Luc] a raison par rapport à 32 pays, 34 villes, 9 îles et 29 rois de 10 nations [9]. En fait, [Ramsay] a fini par devenir chrétien et il a déclaré que nous devons inclure Luc parmi les grands historiens [10].


Il y a aussi 84 ̩l̩ments de t̩moignage historiquement confirm̩s rien que dans la seconde moiti̩ du livre des Actes Рdes choses qui sont confirm̩es par des preuves arch̩ologiques ou par des choses que seul un t̩moin oculaire aurait pu savoir. Colin Hemer les passe en revue dans son livre et fait un excellent travail de documentation sur ces derni̬res. [11]


Dans l’Évangile de Jean, on trouve également 59 données émanant de témoins visuels probables ou historiquement confirmés. Craig Blomberg a écrit un livre étonnant, The Historical Reliability of John’s Gospel, qui passe ces preuves en revue [12]. La liste de ces dernières se trouvent également dans I Don’t Have Enough Faith to be an Atheist de Frank Turek et Norm Geisler.


[Karen]  On ne peut pas vraiment ignorer ces chiffres – ils sont significatifs. Nous devrions dire, peut-être entre parenthèse ici, que même s’ils pouvaient tenir l’original entre leurs mains, nombreux sont ceux qui douteraient encore, et si Jésus était ici, il est possible que beaucoup douteraient encore. Mais la Bible peut tenir tête à ces remises en question; pour ceux qui veulent soumettre la Bible à ce genre de rigueur intellectuelle, ils le peuvent et nous les invitons à le faire. Mais elle doit aussi être lue et appliquée, et la confirmation spirituelle de sa véracité doit être recherchée.


4. La méthode pour la recherche historique


L’archéologie et les manuscrits sont assez empiriques. Je crois que les gens qui ne connaissent pas bien la recherche historique seraient intéressés par savoir comment les historiens examinent un document antique de ce genre pour prendre des décisions quant à la probabilité de quelque chose qui a réellement existé dans le passé.


[Dave]   Il y a différents principes – et cela a été l’un des points les plus fascinants en ce qui concerne les recherches pour mon livre – il y a différents principes qu’ils [les historiens] utilisent. L’un d’entre eux c’est qu’ils veulent, lorsqu’il s’agit de documents anciens, et c’est logique si vous y pensez un instant, vous voulez évidemment que ces documents datent le plus près possible de la source. Il est possible d’entendre : “Oh, ça a été conçu plus tard, mais ce n’est pas aussi important”. Donc le premier principe est une confirmation ancienne. Pour vous en donner un exemple, vite fait, dans 1 Corinthiens 15, versets 3 et suivants, il y a un certain crédo crucial, une formulation orale, que beaucoup de chercheurs – même parmi les chercheurs athées – datent de 2 à 5 ans après la crucifixion [13]. Il y a des gens, même parmi les scientifiques conservateurs – certains on peut-être entendu parler du «Séminaire de Jésus» – qui étaient une sorte de coqueluche des médias et ils remettaient en question beaucoup de choses que Jésus a déclaré. Même les conservateurs qui se disaient trop conservateurs, acceptent ce credo écrit par Paul comme datant d’il y a très, très longtemps en arrière [14]. Ainsi, le premier principe est la confirmation ancienne.


Le second principe est ce qu’ils appellent le critère de dissemblance. En d’autres termes, quand vous voyez quelque chose qui n’est pas comme celles qui l’entourent, c’est généralement considéré comme quelque chose d’authentique. C’est arrivé avec Jésus, pour des choses telles que changer le jour du sabbat [du samedi au dimanche], et d’autres choses que Jésus a faites qui n’étaient pas la norme ou la convention initiale [15].


Un autre principe dont nous parlons beaucoup s’appelle l’attestation de l’ennemi. Lorsqu’il y a quelqu’un qui admet quelque chose sur vous, ou vous concède avoir raison sur un point, et qu’il est votre ennemi, qu’il n’a aucune raison de changer d’avis ou de dire quelque chose de bien sur vous. Il en existe quelques exemples – lorsque Saul de Tarse devient Paul, le croyant; il y a des écrits dans le Talmud qui disent grosso modo que Jésus faisait de la sorcellerie – ce n’est pas exprimer de la bonne façon – mais c’est admettre qu’il y a quelque chose qui se passe là, il y a des miracles qui se produisent. Il y a aussi les écrits d’un auteur de l’Antiquité, Celse. Donc, l’attestation de l’ennemi est un autre de ces principes [16].


[Karen] Dave, dans l’ouvrage de Turek et Geisler, I Don’t Have Enough Faith to Be an Atheist, ils parlent de deux autres critères qui me semblent importants à prendre en compte lorsqu’on juge La Bible, le critère de l’embarras, et l’idée que les Évangiles sont à la fois uniformes et pourtant divergents en ce qui concerne les détails. Pouvez-vous nous en parler brièvement et nous donner un exemple de chaque?


[Dave] Oui. Vous avez mentionné le critère de l’embarras, et un grand nombre de chercheurs et d’historiens bibliques parlent de ce sujet. Lorsqu’il y a quelque chose qui est un peu gênant et que vous n’auriez jamais pu inventer. Vous qui nous écoutez, je veux que vous pensiez à cela : tout le monde dit des petits mensonges tout le temps pour donner une meilleure impression de soi-même. Mais mentiriez-vous pour en donner une pire? Mentiriez-vous pour qu’on vous donne une contravention, ou quelque chose de ce genre? Non – la nature humaine ne fonctionne pas de cette façon. Les chercheurs ont réalisé qu’il y a toutes sortes de choses dans les Évangiles qui sont assez gênantes : les disciples ne croient pas les femmes quand elles reviennent de la tombe; ils ne croient même pas Jésus au moment où ils le voient; le reniement de Pierre; Jésus appelle Pierre «Satan»; Les frères de Jésus ne le croyent pas; etc. [17]. Ce sont des marques d’authenticité [18]. Beaucoup de gens parlent de ce principe de l’embarras : on n’invente pas quelque chose comme ça.


[Karen] C’est vrai.


[Dave] Un autre principe est celui de la confirmation multiple, qui est assez logique. Heureusement, nous n’avons pas qu’une seule source; ce que nous recherchons, c’est avoir plusieurs sources. Et bien évidemment, les autres principes dont nous avons parlé avant entrent aussi en jeu, ici : sources anciennes, différents types de sources. C’est ce que nous avons avec les Evangiles, ce sont plusieurs récits différents. Cela démontre qu’il n’y a pas de convention, parce que nous y trouvons des variantes. Mais pas en ce qui concerne le message essentiel de ce qui y est dit. Il y a des détails indépendants les uns des autres [19].


[Karen] La Bible tient tête à ce genre d’examen approfondi.


[Dave] C’est exact. L’une des choses que j’aime penser – et c’est l’un des arguments de mon livre – c’est que nous pouvons traiter la Bible comme n’importe quel autre livre pour démontrer qu’elle n’est pas comme n’importe quel autre livre. Nous ne devrions pas être radicalement sceptiques, mais nous pouvons aborder la Bible en l’étudiant avec profondeur et démontrer qu’elle peut résister à ce genre de critiques.


5. Evangiles basés sur des témoins oculaires



[Karen]
Et c’est tout simplement ça : c’est la parole révélée de Dieu. Parlons des Évangiles qui se basent sur des témoignages oculaires. Qu’il y ait des témoins oculaires, c’est quelque chose d’important.


Il y a beaucoup de critiques hyper-concentré sur les Évangiles, qui cherchent à savoir quand elles ont été écrites, et il y a des gens qui pensent que ce n’est pas possible qu’il ait pu y avoir des témoins oculaires, que ce n’est qu’un genre d’écrit mythologique.Tandis que nous analysons tout ceci, pouvez-vous nous expliciter les raisons tangibles qui nous permettent de croire dans le fait que les Évangiles se basent sur des témoignages oculaires? Je crois que ce serait bien si nous pouvions aussi brièvement savoir pourquoi il est logique que nous ayons les quatre Évangiles que nous avons comme faisant partie de la Bible; nous avons fait allusion à cela avant, mais les gens entendent parler de beaucoup de choses telles que les autres évangiles dans des livres populaires comme le “Da Vinci Code” et d’autres choses de ce genre.


[Dave] Je pense que lorsque nous jetons un coup d’oeil aux Evangiles – et c’est l’approche que j’essaie d’avoir dans mon livre – nous voyons qu’ils méritent d’être scrutés à cause de ce qu’ils prétendent être : des récits historiques qui contiennent les enseignements de Jésus. Ils sont une cible commune parmi les sceptiques.


Il y a fondamentalement de bonnes raisons et des données qui pointent vers le fait qu’ils [les Evangiles] trouvent leur origine dans des témoignages oculaires.


Il y a l’Evangile de Marc que l’on considère comme étant le compte rendu de Pierre. Nous apprenons cela d’un père de l’église nommé Papias, qui était là au début de l’Église et qui a été cité par Eusèbe de Césarée [20]. Jean et Matthieu faisaient tous les deux partie des Douze [Apôtres], ils étaient des témoins oculaires de Jésus. Et si vous ouvrez l’Evangile de Luc et lisez les quatre premiers versets, ils expliquent en gros qu’il est retourné sur les lieux et a interviewé des gens; il voulait en donner un compte rendu dans l’ordre. Nous avons donc deux Évangiles qui sont issus de témoins oculaires, et les deux autres Évangiles viennent de personnes qui connaissaient ou ont interrogé des témoins oculaires [21].


Je voudrais simplement faire remarquer, pour les personnes qui peuvent avoir des doutes, qu’il n’y a aucune preuve ancienne qui dise explicitement que les Evangiles ont été écrits par quelqu’un d’autre que ces hommes-là [22].



[Karen]
C’est aussi un excellent argument. Et cela pourrait être un bon moment juste pour mettre en évidence la différence entre les Évangiles gnostique et canoniques.


[Dave] C’est l’une des choses que des livres tels que le “Da Vinci Code” tente de faire, c’est-à-dire de véritablement brouiller la frontière [entre les Evangiles gnostiques et canoniques]. Ce que vous découvrirez c’est qu’il y a d’autres évangiles en dehors de la Bible, mais ils ne sont pas considérés comme [historiques]. Vous rappelez-vous ces principes dont nous venons de parler? Ils [les évangiles gnostiques] ne sont pas des récits anciens. Donc vous voyez la différence. Pour ceux d’entre vous qui se sont toujours demandé : “Eh bien, qu’en est-il de cela, ce [manuscrit] ne dit-il pas cela au sujet de Jésus?” Il y a quelques chercheurs malintentionnés qui vont essayer de les dater comme étant anciens afin de pouvoir peut-être vendre un livre, mais en général, le consensus des scientifiques est que [les évangiles gnostiques] n’ont pas été écrits lors du premier siècle de notre ère. Ils sont considérés comme ayant été écrits beaucoup, beaucoup plus tard. Ils nous donnent un point de vue différent, presque ésotérique sur Jésus comme s’il était une sorte de philosophe grec ou quelque chose comme ça. Il n’est donc pas arbitraire que ces Évangiles [Matthieu, Marc, Luc et Jean] fassent partie de la Bible. Ils datent des premières années de l’Eglise.


6. La preuve qui légitime la Résurrection



[Karen]  
Parfait. Nous parlerons plus en détail de l’Évangile de Thomas dans un autre podcast. Passons à la preuve qui légitime la Résurrection.



Avant d’en parler, je veux juste souligner que je vois tant de débats, dans le monde, et des attaques spécifiques contre la Résurrection. Je me souviens avoir écrit à l’un des fondateurs du Sommet sur la Résurrection, il ya plusieurs années – je ne sais pas si vous vous en souvenez – mais j’ai été étonnée par leurs revendications sans fondement, et tout simplement par la direction de l’ensemble de cet événement qui consistait à démanteler la réalité de la résurrection. Cela semble être un peu à la mode – il semble que lorsqu’on parle de Jésus, c’est un événement de prédilection pour les attaques des critiques. Pour le chrétien, Jésus a authentifié Sa divinité et a également montré qui il était vraiment par sa résurrection. Cela fait partie des premières preuves que Jésus est le Fils de Dieu. Pouvez-vous nous en parler?



[Dave]
Oui, c’est intéressant, et vous avez raison. Rien ne s’oppose plus à la divinité de Jésus que des critiques sur la Résurrection. Pour les sceptiques, s’ils peuvent ébranler la croyance en la résurrection, tout s’écroule pour ainsi dire, pour le chrétien : Jésus ne devient vite qu’un homme sage ou un prophète déchu. Le christianisme échoue sans la Résurrection. C’est l’apôtre Paul qui l’a dit le mieux, lorsqu’il a dit que si le Christ n’était pas ressuscité, « votre foi est vaine » ou « futile », selon la traduction que vous lisez [23].



[Karen]
Maintenant que nous avons établi combien elle est importante, examinons la preuve qui légitime la Résurrection. Dave, pourquoi ne commenceriez-vous pas par l’exécution de Jésus ou des témoins, ou tout autre preuve dont vous souhaitez parler.


[Dave] Oui. Et il y a des chercheurs qui sont connus, dans le monde, pour être des spécialistes sur la Résurrection. Il y a Gary Habermas, et Mike Licona; NT Wright a fait pas mal de choses là-dessus.


Gary Habermas a mis en avant un argument qui a fini par être connu sous le nom de “L’approche des faits minimes” vis-à-vis de la Résurrection [24]. J’aime l’idée que les gens pensent ainsi de la résurrection [25]. Ce qu’il a essentiellement démontré, c’est qu’il y a cinq faits qui sont acceptés par la majorité des chercheurs – même parmi les chercheurs athées – lorsque vous les mettez tous ensemble, et qui forment “l’hypothèse de la Résurrection”, si nous pouvons l’appeler ainsi pendant un instant. Si vous êtes sceptique ou que vous n’êtes pas sûr, pensez tout simplement à ceci : quelle autre réponse additionne ces différents faits et forme une histoire qui ne doit déformer aucun fait pour la faire marcher?


1. Le premier fait est l’exécution de Jésus. Nous tenons cela de nombreuses sources. Même le Journal de l’Association Américaine de Médecine a publié un article parlant de cela en particulier. Il était mort. Et il y a eu d’autres personnes qui ont essayé de dire que peut-être il n’était pas mort, mais [sa mort] est très bien attestée, et il y a des gens dans tout l’éventail [religieux] qui constatent que Jésus est mort. Donc, c’est le premier point.


2. Le deuxième fait, c’est qu’il y a des témoins oculaires qui ont vu Jésus après sa résurrection. Et il y a eu plusieurs témoins oculaires. C’est un point important. Et c’est une chose sans doute parmi toutes les autres ici – encore une fois, ces [faits] sont acceptés par plus de 95% des chercheurs dans le monde; en fait, le Dr. Habermas a dénombré toutes les personnes compétentes qui ont écrit sur ​​ce sujet ces 30 dernières années, et tout le monde l’admet, oui, ces personnes pensaient tout du moins, avoir vu quelque chose.


3. Nous avons donc : Jésus est mort; il y avait des témoins; puis nous avons aussi un fait embarrassant qui fait référence au principe de l’embarras : la conversion du demi-frère de Jésus, Jacques. Il n’était pas croyant au cours de la vie du Christ, et nous savons de [sources] externes à la Bible qu’il a plus tard été martyrisé et mis à mort pour sa foi dans le Christ ressuscité. Alors, voici quelqu’un qui retourne sa veste et qui n’avait aucune raison de le faire.


[Karen] Et que dire de la conversion de Paul?


[Dave] Oui, Paul était un autre de ces [convertis].


4. Et c’est le seul [fait] qu’il est vraiment difficile de contredire, parce qu’il n’avait aucune raison de changer. Beaucoup de gens disent : “Eh bien, cela aurait pu être un vÅ“u pieux”, mais ce n’est pas le cas pour Paul. Il mettait les chrétiens en prison. Il consentait à leur mise à mort. Donc voilà, la conversion de Paul, qui est un exemple d’attestation de l’ennemi. C’est donc un fait très important.


5. Un autre, c’est le tombeau vide.


[Karen] Bien évidemment. Ce ne sont pas des chiens qui ont emporté le corps de Jésus; des individus ne l’ont pas dérobé. Pouvez-vous nous en parler s’il vous plaît?


[Dave] Il est intéressant quand on lit, même dans les Évangiles, de commencer à remarquer cela. Il y a cette histoire qui a été inventée dans laquelle les disciples auraient volé le corps, ce qui n’était pas vrai! Mais que disaient-ils, dans le fond? Que le corps n’était pas là. J’ai entendu un auteur dire : “Si vous dites que votre chien a mangé vos devoirs, vous admettez que vous n’avez pas vos devoirs”. Dans le fond, ils admettent qu’ils n’ont pas le corps, et si on y pense, ils auraient pu faire tomber tout [le christianisme] à ce moment-là, s’ils avaient simplement apporté le cadavre de Jésus. Mais ils ne l’ont pas fait parce qu’ils ne l’avaient pas.


Je dois aussi dire que de tous ces faits, celui-ci [le tombeau vide] est accepté par les 2/3 c’est-à-dire 75% des chercheurs – ce n’est pas un taux aussi élevé que pour les autres, mais quand vous prenez les faits dans leur ensemble, ils sont percutants.


7. Coïncidences non planifiées


[Karen] Merci, Dave. Parlons d’un sujet que je trouve très fort, ce sont les coïncidences non planifiées qui se trouvent dans la Bible. Je crois que ce concept pourrait être nouveau pour une grande partie de nos auditeurs. Pouvez-vous nous en donner une définition et nous donner un exemple d’une coïncidence non planifiée?


[Dave] Oui, ce sont des éléments que je trouve intéressantes parce que beaucoup de gens, quand ils lisent les Evangiles pour la première fois, ils ont immédiatement envie de parler de toutes les différences, les «divergences» qu’ils y trouvent. Beaucoup de gens ne réalisent pas, en réalité, que certaines de ces «différences» aident. Si, dans une cour de justice, tout était  pareil, on vous accuserait de complicité. Ils diraient: “Vous vous êtes concertés et avez pondu [cette histoire] tous ensemble”. Mais il y a effectivement des passages – et nous en parlerons plus en détail dans un prochain podcast – [où ces différences prouvent l'authenticité de la Bible].


Par exemple, avec Hérode. Dans l’un des Évangiles, nous lisons qu’Hérode a dit ceci et cela à ses serviteurs. Et si vous y pensez, vous allez vous dire : “Comment le type qui a écrit cet Évangile peut savoir ça” ? Ensuite, si vous lisez un autre Evangile, il y est dit : “Il y avait des gens de la maison d’Hérode qui était parmi nous”, et d’autres choses comme ça. Ensuite, vous vous dites : “Attendez une minute, ces deux gars n’ont même pas parlé de ce sujet en détail et, comme par hasard, ils explicitent totalement la véracité du [récit de l'autre].”


Il y en a d’autres, vous entendrez parler des 5000 disciples nourris miraculeusement. Une personne [l'auteur d'un des Évangiles] pourrait dire : “Ici, il y a tous ces gens, il y a de l’herbe verte, et ils sont dans ce village”. Ensuite, nous découvrons plus tard [dans un autre Evangile] que Philippe vient de cette ville. Et à qui Jésus a-t-il demandé où acheter du pain? À Philippe. Eh bien, c’est totalement logique, puisqu’il venait de là. Donc vous reliez toutes ces choses les unes avec les autres, puis vous les mettez en perspective et ça devient une histoire plausible [26].


8. Prophéties au sujet du Christ


[Karen] Dave, jetons un oeil au dernier élément pour aujourd’hui, et invitons tout le monde à revenir pour le reste de ces podcasts. Ce sont les prophéties qui parlent de Jésus, qui ont été écrites des centaines d’années avant sa naissance. Comme si nous n’avions pas déjà assez de preuves à partager. Mais abordons cela.


De nombreuses fois quand ils essaient de révoquer quelque chose que l’on considère comme une prophétie, les critiques disent que cette déclaration prophétique a été écrite après que l’événement se soit produit ou que les choses qui ont été prophétisées auraient pu, en réalité, être arrangées par quelqu’un d’autre. Par exemple, quelqu’un entre dans une ville chevauchant un âne – quelqu’un aurait pu lire cette prophétie puis serait allé faire ce qui est écrit dans la prophétie. Pouvez-vous rapidement aborder ces sujets tandis que nous parlons, et peut-être mentionner les manuscrits de la mer Morte?


[Dave] C’est un excellent argument, celui des manuscrits de la mer Morte. Pendant des années, les gens avaient postulé l’idée et pensaient que parce qu’ils ne croient pas que n’importe qui puisse prophétiser, tout ceci [les prophéties] a été écrit juste après. C’est l’une des choses que les manuscrits de la mer Morte nous ont apprises – ce sont des preuves empiriques qui démontrent que ces prophéties ont été écrites avant l’époque de Jésus-Christ [27]. C’est puissant.


Puis nous en arrivons au point que vous avez mentionné : quelqu’un n’aurait pas pu arriver monté sur un âne, cet événement-ci ou cet événement-là n’aurait-il pas pu être arrangé? Mais si on commence à étudier les autres prophéties, on découvre qu’un individu ne peut pas prévoir où il va naître; on ne peut pas préparer la manière dont on va mourir (je présume qu’on le peut, si on s’ôte soi-même la vie), mais pas si on va être exécuté; la lignée dans laquelle on naît; ne pas avoir d’os brisés – toutes sortes d’événements différents qui ne peuvent pas être préparés à l’avance.


Il y a quelque chose de très intéressant qui est cité par beaucoup d’apologistes. Peter Stoner, un professeur de mathématiques, a en fait écrit un livre et a [examiné] quelques-unes de ces prophéties. Il a dit : “Je veux savoir quelles sont les chances mathématiques pour que [une prophétie] puisse se réaliser, juste par hasard”, en examinant [les prophéties] qui n’auraient pas pu être orchestrées. Et c’est tout simplement incroyable. C’est tout à fait, statistiquement impossible, mathématiquement rédhibitoire que quelqu’un puisse – par hasard – faire que tous [ces événements] se produisent [28]. Voilà quelque chose à prendre en considération.


[Karen] C’est parfait. Je suis contente d’avoir eu la chance d’avoir une discussion structurée autour de ces sujets. Ils sont particulièrement importants pour les personnes qui voudraient croire en la Bible, mais qui veulent avoir des raisons pour soutenir leur foi. Y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter tandis que nous terminons ce tour d’horizon au sujet de la fiabilité de la Bible comme source de vérité et de foi, Dave?


[Dave] Oui, j’aime parler aux personnes qui pourraient se trouver dans un entre deux, parce que je suis quelqu’un qui a de la compassion pour cela. J’aime penser aux preuves et aux choses de ce genre. Je veux juste vous encourager à avoir l’esprit ouvert. Allez là où vous pensez que la preuve vous emmène. Si vous venez de commencer et que vous ne savez pas comment considérer le Nouveau Testament, il vous suffit de le traiter comme un ensemble de documents anciens. Vous pouvez parcourir ce témoignage avec nous et voir qu’il existe de très bonnes raisons de le croire.


Si vous n’avez pas lu [la Bible], et qu’elle vous semble compliquée, je  vous conseille de commencer à partir de l’Evangile de Jean. Il n’est pas difficile à lire, il y a là quelques enseignements très profonds donnés par Jésus, et il peut toucher votre vie. Jésus nous donne un excellent cadre moral, même si vous êtes quelqu’un qui n’est pas croyant(e). La Bible est extrêmement importante quant à la façon dont elle a influencé la langue anglaise, ainsi que la fondation de notre nation. C’est une chose à laquelle tout le monde devrait s’intéresser, au moins un peu, et devrait étudier.


Pour conclure


[Karen] Merci, Dave. Juste pour appuyer cela, je voudrais dire qu’il n’y a pas d’autre chef religieux qui prétende être ce que Jésus est, et dont la vie et la mort ont été prophétiquement détaillées et accomplies. Voyez-vous, j’aime ce que Ravi Zacharias dit des trois tests sur la vérité dont vous et moi venons de parler : que quelque chose doit avoir 1) de la cohérence logique; 2) de l’adéquation empirique; et 3) de la pertinence basée sur l’expérience. Avec la Bible, nous avons véritablement ces trois éléments.


Donc, notre espoir aujourd’hui était de mettre en lumière le fait que [la Bible] est incroyablement fiable, ses enseignements de base sont vrais et sont estimables pour avoir la foi au Seigneur Jésus-Christ. Puis de faire ce que Dave a fait, d’inviter tout le monde à la lire personnellement, de consulter Dieu pour déterminer de sa véracité et l’écouter. Je vous témoigne que c’est bien la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, en tant que Sauveur du monde, qui est éternellement investi dans votre destinée.


Merci d’avoir suivi ce podcast « Je crois ». Si vous avez des questions ou des commentaires pour Dave ou moi-même, vous pouvez nous contacter sur le site ibelievepodcast.com, sur YouTube, Facebook ou Google+. Nous aimerions vous entendre. Que Dieu vous bénisse dans votre cheminement spirituel.


Autres épisodes :


Comment puis-je connaître la vérité? Savoir si Dieu vit?


Christianisme : Qu’est-ce que l’Évangile de Jésus-Christ?


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1. Habermas, Gary. The Historical Jesus, Joplin, MO: College Press Publishing Company, 1996. 250.


2. Habermas, Gary & Michael Licona. The Case for the Resurrection of Jesus, Grand Rapids: Kregel Publications, 2004. 233.


3.  Turek, F. & Geisler, N. I Don’t Have Enough Faith to Be an Atheist, Wheaton, IL: Crossway Books, 2004. 270.


4. Strobel, Lee. The Case for the Real Jesus. Grand Rapids: Zondervan, 2007.


5. Wallace, Daniel B. Revisiting the Corruption of the New Testament Manuscript: Patristic and Apocryphal Evidence. 26-29.


6. Présentation donnée par le Dr. Wallace: http://www.youtube.com/watch?v=b-RMdXozi-Q, consulté le 21 nov. 2013.


7. Price, Randall. The Stones Cry Out, Eugene, OR: Harvest House, 1997. 83.


8. The Tel Dan Inscription: The First Historical Evidence of King David from the Bible. Biblical Archaeology Society. 22 Oct. 2013. Consulté le 16 nov. 2013.


9. Ramsay, William M. St. Paul the Traveler and the Roman Citizen, 1982. 8.


10. Ramsay, William M. The Bearing of Recent Discovery on the Trustworthiness of the New Testament, 1915. 222.


11. Hemer, Colin J. The Book of Acts in the Setting of Hellenistic History. Winona Lake, IN: Eisenbrauns, 1990. Les 16 derniers chapitres.


12. Bloomberg, Craig. The Historical Reliability of John’s Gospel. Downers Grove, IL: Intervarsity Press. 69-281.


13. Evans, Craig A. Fabricating Jesus: How Modern Scholars Distort the Gospels. Downers Grove, IL: Intervarsity Press.


14. Habermas, Gary & Licona, Michael R. The Case for the Resurrection of Jesus. Grand Rapids: Kregel Publications, 2004.


15. Fabricating Jesus. 49-50.


16. The Case for the Resurrection of Jesus. 36-40.


17. Fabricating Jesus. 49.


18. Fabricating Jesus. 49.


19. The Case for the Resurrection of Jesus. 36-40.


20. Eusèbe de Césarée. Histoire ecclésiastique. 3.39.15.


21. Blomberg, Craig. The Historical Reliability of the Gospels. Downers Grove, IL: Intervarsity Press. 22. Strobel, Lee. The Case for Christ. Grand Rapids: Zondervan, 1998. 24.


23. 1 Corinthiens 15:17


24. The Case for the Resurrection of Jesus. 43-64.


25. Présentation de Gary Habermas: http://www.youtube.com/watch?v=ay_Db4RwZ_M. Consulté le 2 déc. 2013.


26. Etude supplémentaire : Présentations de Dr. Timothy McGrew and Peter J. Williams. http://www.youtube.com/watch?v=9wUcrwYocgM; http://www.youtube.com/watch?v=r5lt1pBMm8.


27. Résultats des tests au carbone 14 du Laboratoire de l’Institut de Technologie de Zurich, Williard Libby and AMS Lab.


28. Stoner, Peter W. & Newman, Robert C. Science Speaks: Scientific Proof of the Accuracy of Prophecy and the Bible. Chicago: Moody Press. 1958.