I Believe Podcast

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Lorsque nos prières semblent rester sans réponse - Entretien avec Michael Wilcox

July 15, 2014

Bienvenue à cet épisode de “Je crois : Expressions de foi” avec notre invité Michael Wilcox. Nous vous souhaitons la bienvenue à vous tous qui êtes d’une autre religion, qui êtes agnostiques ou Chrétiens, à vous qui n’êtes spirituellement affiliés à aucune confession religieuse et à vous tous qui recherchez sincèrement la vérité. Quel que soit la raison pour laquelle vous avez été dirigé vers cet enregistrement et quel que soit le lieu où vous vous trouvez, que vous soyez à la salle de gym, dans votre voiture ou dans un embouteillage, sur votre vélo tout terrain, où que vous soyez, nous vous souhaitons la bienvenue! Nous espérons que vous découvrirez et ressentirez l’amour et l’attention que le Seigneur à pour vous, et que vous saurez qu’Il a entendu, qu’Il entend et qu’Il entendra chacune des paroles sincères que vous lui adresserez – même si les premiers mots que vous Lui direz découleront de votre écoute de Ses paroles qu’Il vous adresse à travers ce podcast qui, nous l’espérons, reflétera Sa bonté et Son désir de se rapprocher de vous et d’oeuvrer avec vous.


Et si vous ressentez absolument le désir de prier pendant que vous écoutez, vous pouvez stopper ce podcast à n’importe quel moment et y revenir une autre fois – et n’hésitez pas à suivre ce conseil!


S’il y a des questions qui vous viennent à l’esprit, n’hésitez pas à me les envoyer sur Twitter, Facebook ou Google+ et je serai ravie d’y répondre. Je présenterai bientôt certains de ces podcasts en direct mais pour l’instant nous pouvons nous parler via les réseaux sociaux.


Lorsque nos prières semblent rester sans réponse


Karen: J’aimerais souhaiter la bienvenue à notre invité spécial d’aujourd’hui et vous le présenter : Michael Wikcox. S. Michael Wilcox a obtenu un doctorat à l’Université du Colorado. Il a récemment pris sa retraite après avoir travaillé pendant plus de trente-sept ans en tant qu’instructeur d’études religieuses pour l’Eglise de Jésus-Christ. Il parcourt le monde et donne des conférences tout autour de la planète inspirant ses auditeurs de par ses réflexions sur l’Evangile de Jésus-Christ. Quelques-uns de ces écrits sont : Maison de gloire (la Maison du Seigneur ou, en d’autres termes, “le temple” sera un sujet abordé lors d’un prochain podcast), Marcher sur les eaux, Que nous disent les Écritures sur l’éducation des enfants, Que nous disent les Écritures sur l’adversité, et bien d’autres, encore.


Ayant été l’une des nombreuses personnes à avoir été bénies par ses réflexions sur l’Evangile de Jésus-Christ dans sa plénitude, j’ai particulièrement apprécié la capacité de Mike à extraire des principes de la Parole, qui contient des modèles éternels, que nous pouvons appliquer à notre vie et à nos véritables difficultés, jours après jours, tout en apprenant à connaître le Sauveur – en nous

rapprochant de Lui.


Aujourd’hui nous allons nous pencher sur la prière. Le titre de ce podcast est tiré de l’un des petits livres au pépites d’or de Mike,intitulé : Lorsque vos prières semblent rester sans réponse. Nous aborderons des questions fréquemment posées, telles que : Est-ce que Dieu m’écoute? Pourquoi est-ce que ça prend tellement de temps? Quelle est notre rôle en ce qui concerne la prière? Comment puis-je reconnaître les réponses venant de Dieu? Et d’autres.


Merci d’être avec nous aujourd’hui, Mike. Entrons dans le vif du sujet, si vous êtes d’accord?


Alors, de nombreux amis qui nous écoutent ou qui se trouvent dans notre entourage se sont retrouvés dans des moments de leur vie – c’est peut-être votre cas en ce moment-même – où les cieux semblent muets ou marcher au ralenti, où aucune réponse directe ne se fait sentir, à certaines supplications adressées au Père dans le but de recevoir de l’aide divine. Par exemple, lorsqu’un couple qui s’aime désire avoir un enfant et prie avec insistance pour cela, lorsque une personne désire se marier mais demeure célibataire, ou lorsque quelqu’un se démène pour changer une situation qui ne change pas immédiatement, surmontant la chair et mettant fin à une période oppressante de sa vie.


Mike, vous avez utilisé un épisode du Nouveau Testament qui se trouve dans Marc, Jean 6 et Matthieu 14 lors duquel les Apôtres se retrouvent au beau milieu d’une tempête qui fait rage, en pleine mer – pour enseigner des principes clairs et réconfortants à ceux qui ressentent un retard divin, c’est-à-dire que leur prière semblent restées sans réponse au bout d’un certain temps ou qu’ils ont l’impression que Dieu ne les voit peut-être pas ou qu’Il ne se sent pas concerné (bien qu’il le soit, en réalité).


Vous avez dit, en substance, que Dieu est parfois, pas toujours, mais parfois un Dieu de la quatrième veille.


Pouvez-vous nous expliquer en gros ce que cela signifie, passez en revue cet épisode de la Bible et en extraire ce principe pour nos auditeurs aujourd’hui?


Mike: La phrase “la quatrième veille†est tirée d’un épisode du livre de Marc, et d’autres livre du Nouveau Testament, où le Sauveur à nourrit 5000 personnes durant la journée et où Il envoie Ses Apôtres sur la Mer de Galilée pendant qu’Il termine de parler à la multitude. Puis Il s’en va pour prier. Le Seigneur prie souvent pendant un long moment. C’est donc en fin d’apres-midi, début de soirée que le Sauveur envoie les Apôtres vers les bateaux et qu’ils embarquent lorsqu’une tempête se lève.


La phrase que Marc utilise est : “Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer ; car le vent leur était contraire”. Cette expression correspond à la situation que beaucoup d’entre nous vivons; je sais que dans  ma propre vie et je le vois aussi dans la vie de mes enfants; nous avons beaucoup de peine à ramer contre le vent. Il y a des bénédictions que nous voulons mais que nous n’avons pas, il y a des épreuves que nous voulons voir se terminer mais qui ne se terminent pas encore. Selon le récit de Jean, ils rament contre le vent sur une distance d’environ 75 stades, puis ils se découragent, car ils sont épuisés. Leur espérance commence à décliner progressivement. Dans le récit de Marc, je crois que l’une des choses qui me réconforte c’est qu’il dit qu’Il les a vu ramer, Il les a vu. Je suis allé plusieurs fois sur la Mer de Galilée et l’on peut voir les collines qui l’entourent. Je l’imagine là en train de les regarder. Parfois dans nos propres vies, Il nous voit, Il nous regarde. Il nous voit nous acharner et ramer – il se peut que nous ne nous rendions pas compte qu’Il nous voit. Et puis, à la quatrième veille de la nuit, Il s’est dirigé vers eux, en marchant sur les eaux.


La journée, selon les Hébreux, était plus ou moins divisée en 12 veilles; aux environs de six heures du matin, c’était la première veille, donc la sixième veille correspondait à midi et la neuvième veille avait lieu à trois heures de l’après-midi. La nuit était divisée en quatre veilles; de six à neuf heures du soir, de neuf heures à minuit, de minuit à trois heures et la quatrième veille, de trois heures du matin jusqu’au lever du soleil. Et c’est à la quatrième veille qu’Il est arrivé.


Alors je me suis souvent fait la réflexion et j’ai souvent dit aux autres que nous adorons un Dieu de la quatrième veille. Dans de nombreux aspects de notre vie, Il semble nous laisser avoir de la peine à ramer contre le vent. Il doit y avoir du bon à développer notre muscle spirituel. Le problème c’est que je suis généralement une personne de la première ou de la deuxième veille. Et lorsque la troisième veille commence et qu’Il n’est toujours pas arrivé et que mon épreuve ne s’arrête pas et que je n’ai pas reçu de bénédiction, nous pourrions commencer par faire des suppositions dangereuses. Nous pourrions commencer à penser qu’Il n’existe pas ou qu’Il existe mais ne se soucie pas de nous ou qu’Il n’écoute pas ou, probablement la plus dangereuse des suppositions : je ne suis pas digne. Et je crois que la véritable position que j’essaie d’avoir lors de ces moments de troisième veille – et c’est aussi ce que je conseille à mes enfants et à mes amis – c’est qu’Il existe, qu’Il écoute, qu’Il se soucie de nous et de notre situation, et que nous sommes aussi dignes que possible. Nous ne sommes pas encore arrivés à la quatrième veille et lorsque nous y serons, Il viendra.


Mais je crois qu’Il est un Dieu de la première veille lorsque je Lui demande pardon. Dans ces moments-là, c’est la première veille, car Il arrive immédiatement pour me donner Son pardon, mais dans de nombreux autres aspects de ma vie, je dois persévérer jusqu’à la quatrième veille.


Karen: Un certain nombre de points me viennent à l’esprit ici, Mike, pendant que vous nous dites cela et vous l’avez mentionné dans le passé :


Nous pouvons nous retrouver et nous nous retrouverons face à des tempêtes même lorsque nous sommes au beau milieu de la volonté de Dieu (Matthieu 8:23-27). Les apôtres, en fait, suivaient Jésus qui, comme Marc nous le rapporte, “obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté†(6:45) – et ils se sont hâtés en direction de la tempête. Parfois nous nous trouvons sous la veille-même de Dieu lorsque la tempête éclate pour faire croître notre foi en Christ et Lui obéir. Mais comme Mike l’a dit, c’est peut-être à la 4ème veille ou plus tôt que la réponse ou que la délivrance finale arrive mais que ce soit à l’une où à l’autre, ce ne sera pas un voyage sans bourrasque.


Mike: C’est une très bonne remarque.


Karen: Parlons un instant de cette houle. Elle existe et nos auditeurs – vous, peut-être – peuvent se trouver au beau milieu de celle-ci en ce moment. Peut-être que votre houle est celle du doute, de la confusion, de la souffrance due à une trahison, de l’incompréhension, de la solitude ou du deuil ; ce sont peut-être des vagues de peur ou de distraction, de maladie, de coup au coeur, de chômage, de dépendance, de rejet, d’une oppression quelconque ou de maltraitante, de manque d’estime de soi, de déception, de perte, de stérilité, de désastre financier, d’inadéquation, de vide …


Mike: de colère, d’espoirs déçus, de problèmes familiaux, d’emploi, il y a de nombreuses raisons.


Karen: Il y a de l’espoir. Restez en ligne avec nous. Dieu est tout près et il connaît votre situation. Faites confiance à Dieu. Je vous promets, nous vous promettons, que la nuit sombre et houleuse est éclairée par un dessein divin.


Parlons de trois raisons pour lesquelles Dieu et Jésus nous permettent de faire l’expérience de cette 4ème veille. Puis nous développerons notre discussion et parlerons de la révélation et de la façon dont nous pouvons reconnaître la révélation dans notre. Parlons de quelques raisons possibles pour lesquelles le Seigneur met du temps à répondre à nos prières. Mike, vous avez fait allusion au fait de tenir des places qui ont besoin d’être gravées par les expériences de notre vie afin de recevoir pleinement et d’apprécier les réponses à nos prières.


Mike, dites-nous quelles sont vos réflexions et expériences au sujet de l’idée que certaines réponses requièrent une préparation de coeur et d’esprit ou de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je me demande si vous seriez d’accord de partager ce concept avec nos auditeurs, puis de raconter l’expérience de votre père qui s’est retrouvé dans cette même situation.


Mike: Je crois que cette idée tire ses origines d’aussi loin que je puisse m’en souvenir, de quelque chose que CS Lewis a dit ; et Lewis tirait cela de George McDonald, un pasteur écossais qui enseignait à quel point Dieu nous aime – j’ai souvent dit que je voudrais être jugé par le Dieu de George McDonalds, parce qu’Il est tellement plein d’amour.


McDonald se réfère à réserver des places, ce que j’appelle « se réserver des places dans le cÅ“ur », comme un place dans laquelle Dieu veut placer Sa réponse – mais il nous faut avoir une poche pour cela. Donc je pense que parfois le Seigneur à une réponse pour nous, qui nous convient et qui est bonne, mais qu’il n’y a pas de place pour La contenir. Il nous dit : “Où est-ce que je la mets, il n’y a pas de place pour la contenir”. C’est la vie qui va engendrer une place pour la contenir. Parfois les choses difficiles de la vie vont créer les contenants et lorsque le contenant existe, lorsque la poche est là, dès qu’elle sera là, je répondrai à ta question, à ton besoin.â€


Dans ma propre vie, mes parents ont divorce lorsque je n’étais qu’un bébé. Ceci a généré quelques difficultés dans la vie de ma mère, de ma sÅ“ur et la mienne, lorsque que nous grandissions. Vous savez quand vous avez quatorze ans, vous faites ce genre de prière : “Père céleste, aide-moi a pardonner à mon père”, parce qu’à ce moment-là il n’avait vraiment rien à voir avec nous, “aide-moi à pardonner à mon père et à être en paix avec cette situation”.


Pas de réponse.


Ce n’est pas que j’étais en colère, mais il y avait quelque chose de non réglé dans ma relation avec mon père – et j’ai eu une mère merveilleuse. Alors ensuite, vous faites cette prière à 18 ans et vous la faites à 22 ans et tout ce que je voulais c’était trouver la paix, je voulais pardonner, je voulais comprendre l’abandon de mon père par rapport à sa famille.


Je me suis marié, j’ai eu deux filles, puis j’ai eu deux garçons, et lorsque cela a eu lieu (j’ai trois fils maintenant, mais à ce moment-là, je n’en avais que deux), l’un avait 6 ans et l’autre 2 ans. Je préparais un discours sur la famille et l’éducation des enfants. Donc mes enfants ont bien grandi – c’est ce que nous voulons tous – et là j’ai pensé à ma mère. J’allais parler de ma mère. Ma mère était une sainte et elle est à la base de toute bonne chose dans ma vie. Mais l’Esprit semblait me dire de parler de mon père, que je devais penser à mon père et je me suis dit : “Que vais-je dire au sujet de mon père? Je n’ai pas été élevé par mon père, je n’étais avec lui qu’un ou deux jours par année”. Mais j’ai commencé à penser à mon père. J’étais en contact avec lui et je l’ai un peu mieux connu à cette époque-là.


Mes deux fils sont entrés dans la pièce et se sont tenus debout devant moi tandis que j’étais assis sur le canapé. Ils m’ont regardé et j’observais ces deux garçons et l’Esprit à commencé à submergé mon esprit de souvenirs, de moments merveilleux et heureux que j’avais partagé avec ces deux garçons : Attraper leur premier poisson, sculpter des citrouilles pour Halloween, souffler des bougies d’anniversaire, les matins de Noël, écouter leur premier petit discours à la primaire à l’église, entendre leur prière du soir, les porter sur mes épaules. Rien de spectaculaire, rien qui ferait trembler les murs, juste des moments de la vie de tous les jours, simples, doux et adorables qu’un père partage avec un fils lorsqu’il grandit. Alors j’ai regardé ces deux garçons et j’ai réalisé combien je les aimais et j’ai pensé : quel honneur et quel privilège d’être père et d’avoir des fils – ou des filles, mais pour la poche, pour le contenant dans mon cÅ“ur, ce devait être des garçons. Et juste à ce moment-là, lorsque je pensais a quel point c’était merveilleux d’être le père de deux garçons, le Seigneur m’a parlé avec cette voix douce à mon esprit : “Maintenant que tu es père, maintenant que tu sais ce que c’est que l’amour d’un père, veux-tu être un fils qui a perdu son père ou un père qui a perdu son fils?”


J’ai réalisé à ce moment-là, que de toutes les douleurs et les tragédies que j’avais vécues dans ma vie, celle de mon père était bien plus grande, parce que je comprenais ce qu’il avait manqué. Il y avait une sorte de pitié là-dedans; j’en sais plus sur le drame de mon père que lui. Il ne sait pas ce qu’il a manqué, tel que moi, je sais ce qu’il a manqué.


Maintenant je me demande : pourquoi Dieu ne me l’a pas dit quand j’avais quatorze ans? Je ne l’aurais jamais compris. Ou lorsque je me suis marié? J’aurais commencé à comprendre lorsque je me suis marié ou lorsque j’ai eu des filles, j’aurais commencé à comprendre, mais ce n’est que lorsque j’ai eu des garçons et suffisamment d’années de vie partagées avec eux pour me rendre compte à quel point c’est grandiose d’être père, que j’ai compris ce que mon père a manqué. Et le Seigneur me dirait : “Maintenant il y a un endroit pour que tu contiennes cela, maintenant je te donne ta réponse”. Je crois qu’Il a répondu à ma prière aussi rapidement qu’Il l’a pu.


Karen: je trouve que c’est un concept magnifique que le Seigneur doive créer un contenant, un contexte pour que nous recevions pleinement Ses réponses. Et je l’ai vu dans ma propre vie. Je veux souligner à nouveau le fait qu’Il nous aime d’un amour parfait : Il est heureux de nous répondre mais Il veut que nous y soyons disposés… “Car il a satisfait l’âme altérée” (Psaumes 107:9) et “[L’Éternel] ne refuse aucun bien†à ceux qui Le recherchent (Psaumes  84:12).


Lorsque je réfléchissais à ce principe, Mike, et nos auditeurs, j’ai pensé à une autre sorte de contenant. Dieu nous prépare pour ce à quoi Il nous avons besoin de préparation, c’est-à-dire à avoir un cÅ“ur et un esprit élargi pour recevoir de la connaissance et de la compréhension… Et un cÅ“ur et un esprit préparés à recevoir un ensemble de situations dans l’avenir.


Nous avons parlé de faire confiance et de connaître Dieu comme l’une des raisons pour lesquelles Il nous fait attendre jusqu’à la 4ème veille : Se fier à son timing fait aussi partie de notre confiance en Dieu et de la façon dont nous pouvons mieux Le connaitre.


J’ai le sentiment, comme vous, d’avoir passé un peu de temps dans la salle d’attente du Seigneur. Le livre que j’aurais pu écrire à ce moment-là aurait été : “Le guide intergalactique d’une femme impatiente”.


Nous avons parfois l’impression, à tort, que nous perdons du temps à attendre alors que cela pourrait être la meilleure occasion pour nous de nous purifié et d’évoluer, pendant que nous attendons Dieu, tout en ayant un but. L’attente est quelque chose d’actif. On pourrait penser que c’est contradictoire. Mais nous ne perdons pas de temps à attendre : Dieu est trop économe pour ça.


Même Sarah est tombée enceinte et a donné naissance au fils d’Abraham dans sa vieillesse, au moment où Dieu le lui avait promis (Genèse 21:2).


“Les desseins de l’Eternel subsiste à toujours, et les projets de son coeur, de génération en génération†(Psaumes 33:11). Mais nous devons être préparés à attendre le timing de Dieu. Son calendrier est précis, car Il fait les choses “à ce moment-là†(Helaman 12:2), au moment qu’Il a choisi. Ce n’est pas à nous de connaitre Son timing, et en fait il nous est impossible de le connaître, nous devons l’attendre. Si Dieu avait dit à Abraham lorsqu’il était à Haran qu’il devrait attendre 30 ans avant de pouvoir tenir son fil promis dans ses bras, son cÅ“ur lui aurait fait défaut. Donc Dieu, dans un acte d’amour empreint de grâce, n’a pas dévoilé à Abraham le nombre d’années qu’il devrait attendre. Mais lorsque ce moment allait arriver, avec seulement quelques mois encore d’attente, Dieu a révélé Sa promesse : “Au temps fixé je reviendrai vers toi … et Sarah aura un fils†(Genèse 18:14). Le moment tant attendu est enfin arrivé.


Mike: Et ils ont attendu un l’on moment. C’est une histoire merveilleuse. Les Écritures tendent à nous raconter des situations extrêmes. Ces histoires vont loin dans le détail, et ils sont là parce qu’ils ne couvrent rien de moins que la totalité.


L’histoire d’Abraham et Sarah est l’histoire absolue d’attente patiente pour que Dieu tienne Ses promesses. La plupart d’entre nous n’avons pas besoin d’attendre plus de 70 ans pour recevoir des réponses, mais cette histoire est extrême, les Écritures tendent à relater des histoires extrêmes.


Karen: Puis, il y a les enfants d’Israël. Dieu a promis aux enfants d’Israël une terre où coulent le lait et le miel. Mais d’abord Il les a emmenés, pendant une période de 40 ans, dans une terre où non seulement il n’y avait pas de lait et de miel, mais où il n’y avait pas même une goutte d’eau à boire – pour pouvoir les édifier et les instruire, en tant que Père, et leur faire du bien, au bout du compte.


Donc nous pouvons garder courage quand Dieu requiert de nous que nous attendions. Celui que nous attendons ne nous décevra pas. Il ne sera même pas 5 minutes en retard par rapport au “temps fixé”. Et bientôt “votre tristesse se changera en joie†(John 16:20).


Mike: Parfois le contenant est un trait de caractère à développer. “Je dois être plus patient, je dois être plus sage, je dois être plus charitable, pardonner plus souvent”. J’ai souvent mentionné que l’acte de pardon que j’ai réalisé le plus facilement à été celui de pardonner à mon père de nous avoir abandonné. Mais je n’aurais de toute évidence pas pu le faire avant. Donc la préparation de ce contenant, que ce soit pour les enfants d’Israël ou Joseph d’Égypte ou n’importe quelle autre histoire tirée des Écritures, consiste à développe un trait de caractère qui sera le contenant.


Karen: Alors le fait de voir certaines de ces choses nous aide à éliminer des questions qui, comme vous l’avez dit, sont spirituellement dangereuses lors de la 3ème ou de la 4ème veille.


Mike: Elles sont dangereuses, oui. Nous devons nous dire : “Je ne suis pas encore arrivé à la quatrième veille, il y a quelque chose qui est en train de se préparer dans mon cÅ“ur ; un contenant se prépare, mon caractère n’est pas encore raffiné, il va être raffiné”. Et je crois que le Seigneur nous fait cette promesse à tous, à nous tous, peu importe ce qui nous arrive : “Tout ira pour le mieux”. L’histoire de Joseph est une histoire de l’Ancien Testament qui illustre typiquement cela : “Je ferait en sorte que tout tourne a ton avantage, reste avec moi sur le long court et tout ira bien.â€


Karen: Et malheureusement nous connaissons des gens et peut être que vous qui écoutez, avez baissé les bras, à cause de votre colère contre Dieu parce qu’Il n’est pas arrivé à la première veille ou avez laissé tomber la possibilité de recevoir des réponses. Parfois de l’aide se trouve juste au coin de la rue lorsque nos ressources ne sont pas suffisantes pour continuer à avancer.


Mike, avant de continuer sur les raisons pour lesquelles le Seigneur arrive plus tard que tôt, pouvez-vous nous parler d’Agar et de la veuve de Sarepta?


Mike: L’histoire de la veuve de Sarepta est celle d’une famine. La veuve ramassait deux bouts de bois pour son dernier repas et celui de son fils. Il ne lui reste qu’un peu de farine et d’huile pour manger et c’est tout. C’est à ce moment-là qu’Elie arrive vers elle et lui demande de lui préparer quelque chose à manger. Elle lui répond : “Je n’ai que suffisamment de nourriture pour un dernier repas pour mon fils et moiâ€, mais il lui fait la promesse que jusqu’à ce que la famine soit terminée elle ne manquera pas de farine dans son pot et d’huile dans sa cruche. Mais je suis sûr que lorsqu’elle est sortie ce matin-là pour ramasser les deux derniers bouts de bois pour faire du feu, elle n’avait pas réalisé que le Seigneur lui enverrait Élie qui lui enverrait la solution à ses problèmes.


L’histoire d’Agar est très similaire – ce sont ce que j’appelle des histoires de la quatrième veille. La phrase est “L’eau de l’outre fut épuiséeâ€, elle a été renvoyée, séparée d’Abraham car Sarah était inquiète. Abraham sépare ses fils et Agar est désespérée. Comme elle est dans le désert, au sud de Beer-Schéba, elle met Ismaël à l’ombre, sous un arbrisseau, parce qu’elle ne veut pas le voir mourir. Le moment arrive où il va décéder mais elle ne veut pas le voir mourir, elle ne veut pas entendre ses supplications, ses pleurs, parce qu’ils n’ont plus d’eau. C’est alors que le Seigneur lui parle, lui rappelle le nom d’Ismaël qui signifie ’ Dieu entend ‘ – son nom, lui-même, est un rappel que Dieu nous écoute – l’ange lui dit : “Dieu a entendu tes prièresâ€. Il l’a entendue et Il lui montre le point d’eau qui leur sauve la vie. Et parfois je me demande : “Seigneur, pourquoi n’as-tu pas envoyé Élie lorsqu’il ne restait plus que trois repas à la veuve? Où lorsqu’il restait encore de l’eau ? Ou avoir laissé Agar voir le puits de ses propres yeuxâ€? Mais Il semble être ce genre de Dieu avec lequel nous devons souvent en arriver au point où il ne reste plus d’eau dans l’outre ou que nous en soyons arrivés au dernier repas avant que les solutions nous soient offertes, pour que l’espoir arrive et que le Seigneur nous montre la voie pour nous en sortir. Et il est difficile de toujours devoir attendre.


Karen: que ce soit avec Agar, la veuve ou les apôtres, il y a un fil conducteur dans chacune de ces histoires qui met en lumière la deuxième raison pour laquelle il y a souvent un écart entre la première et la quatrième veille :  Dieu veut que nous prenions conscience de notre dépendance divine pour qu’Il puisse nous démontrer Son amour, Sa puissance et Sa capacité à nous bénir.


Revenons-en aux apôtres pour quelques minutes. Songez à eux – tel était leur moyen de subsistance, leur profession. Ce n’était pas leur première tempête ou combat contre les éléments, mais s’en était un beaucoup plus intense. Ils ont utilisé leurs propres ressources – force, sagesse, connaissance de la mer et de la navigation, mais cette situation dépassait et épuisait leurs ressources humaines. Je me demande – nous ne le savons pas mais je me le demande – que ce serait-il passé s’ils avaient imploré plus tôt, à la première veille. Le Seigneur voulait qu’ils en arrivent à savoir qu’Il était leur Seigneur et Maître à tous et qu’Il était prêt à les aider.


Quoiqu’il en soit , voilà ce qu’il en est : Parfois Dieu va, pour notre bien, permettre aux difficultés de nous arriver à une vitesse ou à un degré si alarmant que nous sommes contraints de reconnaître que toute l’aide de l’humanité ne suffit pas. Lors de moindres épreuves, nous avions cette ressource de faire recours ou de nous reposer davantage sur nous-mêmes, mais nous arrivons à un point où nous devons nous reposer sur notre Dieu et Sauveur tout-puissant.


En d’autres termes, une crise est parfois nécessaire pour nous amener au bout de notre confiance en nous-mêmes et de nos propres efforts. Il veut que nous abandonnions notre syndrome du “je ne veux pas demander ma route jusqu’à ce que je sois extrêmement perdu — je peux entièrement résoudre cela par moi même.â€


Le Sauveur voulait leur enseigner, et à nous enseigner à nous, à ne pas nous reposer si complètement ou irrémédiablement sur notre propre autogestion, notre mentalité de « je m’en sortirai tout seul ». Dieu est le capitaine de mon navire et sans Son influence, je ne peux pas naviguer parfaitement que ce soit par beau temps ou lors des tempêtes.


Je ne sais pas pour vous ou pour ceux qui nous écoutent aujourd’hui, mais dans ma vie, j’ai remarqué de plus en plus, récemment, que Dieu me placera toujours dans une situation de dépendance envers Lui – ne niant pas les dons ou les capacités naturelles qui nous sont données à tous, mais malgré ces dons – nous dépendons de Lui que ce soit dans une nouvelle situation où je suis lâché en eaux profondes ou quand j’arrive au bout de moi-même ou lors des épreuves. C’est alors que je peux ressentir et faire appel à Son pouvoir surhumain agir en moi, je ne fais qu’un avec Lui et ainsi je le connais davantage.


C’est une chose de connaître le fait que Mike Wilcox a écrit un certain livre, mais s’en est une autre de connaitre les paroles de ses livres, et encore une autre de le connaître lui tout entier. Il en va de même pour Jésus-Christ. Dans ce contexte nous arrivons donc à voir que ce n’est pas une épreuve survenue par hasard mais un arrangement mis en place par amour, mis au premier plan de notre vie pour acquérir la magnifique bénédiction de connaitre Dieu et d’avoir un partenariat personnel avec Lui.


Je doute vivement que l’âme d’une personne ne puisse vraiment connaître l’amour de Dieu, dans sa richesse et dans sa complétude réconfortante et satisfaisante, que jusqu’à ce que les cieux deviennent noirs et menaçants.


Mike: Et cela se produit à travers nos expériences personnelles. Nous pouvons nous identifier aux Apôtres, nous pouvons nous identifier à Agar et Ismaël, nous pouvons nous identifier à la veuve de Sarepta, mais jusqu’à ce que ça vous arrive à vous, ça n’a pas la même réalité ni la même intensité. Ces histoires sont là pour m’aider lorsqu’il s’agit de moi.


Karen: J’aimerais vous lire un poème en rapport avec ce que nous venons de parler :


Lorsqu’il ne reste rien sur quoi se reposer,

Lorsque les bastions s’effondrent dans la poussière,

Lorsque rien n’est sûr, sauf que Dieu règne encore,

C’est le moment de continuer à avoir confiance.


Lorsque je pense aux circonstances de cette tempête, je réalise que c’est arrivé juste après que les apôtres aient vu le miracle des pains et des poissons, mais la Parole dit ceci : Marc 6:52 “Car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur coeur était endurciâ€. Ce que je retiens de cette lecture c’est qu’un miracle, un signe, ne suffit pas à maintenir la vraie foi. Mais remarquer la la succession des événements, ici. Le Sauveur prononce quelques mots et la tempête se calme. Mais après cela, ils sont passés de voir Son pouvoir à voir Sa parole, puis de voir à connaître Sa personne en tant que Fils de Dieu! Ce n’est qu’après tout cela qu’ils déclarent : “Tu es véritablement le Fils de Dieu“ (Matt 14:33).


Mike: Je crois que la dernière chose à laquelle ils s’attendaient était de Le voir marcher sur l’eau jusqu’à eux. Lorsqu’ils se sont retrouvés dans cette situation désespérée, je ne pense pas qu’ils aient anticipé qu’Il allait venir, mais Il est effectivement venu. Donc même lors de nos quatrièmes veilles, lorsque nous nous attendons le moins du monde à ce qu’Il nous réponde, Il répond. Il aurait pu calmer la tempête sans même être là, mais Il a marché sur l’eau jusqu’à eux. Il devait y avoir une raison à cela et la connaissance qu’ils étaient sur le point de recevoir en fait partie. Mais je crois aussi que nous devons réaliser que nous ne savons pas comment Il va nous aider. Et souvent la façon dont Il nous aide va au-delà de notre compréhension. Nous ne nous y serions jamais attendu ou nous n’aurions jamais demandé ce genre d’aide particulière lorsqu’elle arrive.


Karen: Merci pour ces réflexions. En pensant à nos auditeurs, il y en a parmi eux qui n’ont peut-être jamais prié, qui n’ont jamais communié ou n’ont jamais ressenti de véritable connections avec Dieu. Pouvez-vous nous dire quelque chose là-dessus, Mike? Ce n’est certainement rien de plus que des simples mots de remerciement aux cieux, glissés entre 12h et 13h lorsque nous sommes en chemin pour sortir de la maison. Comment aimez-vous considérer la prière? Selon vous en quoi consiste une prière sincère, comment la décrieriez vous, quelle en est votre expérience? Quels mots et images parlantes vous viennent à l’esprit?


Mike: Eh bien, il y a un certain nombre d’expressions dans les Écritures auxquelles je me rapporte parfois. Lorsque je pense à la prière, il y a différents types de prières. Pascal, un philosophe français, a dit que Dieu a donné aux hommes la prière pour que nous puissions avoir la dignité d’une relation ordinaire avec Dieu. J’aime cette pensée que je peux m’adresser à lui lorsque je marche le matin, de manière informelle! Et de très nombreuses prières sont des conversations informelles. Parfois je n’attends pas vraiment de réponse, j’ai simplement une conversation avec Lui. J’en viens à ce genre de relation ordinaire. Il y a une belle description de Dieu dans Esaïe, lorsqu’il dit qu’Il peut tenir les océans et les mers dans la paume de Sa main, les cieux dans le creux de Sa main, donner leur durée, et les peser sans balance, et compter les étoiles et leur donner des noms – rien que ça pour décrire la merveilleuse majesté de Dieu. Et il termine ce chapitre par “Ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force … Ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent pointâ€. Ce Dieu qui pèse les montagnes et tient les océans dans Sa main m’aidera, moi, personnellement.


Parfois, ce n’est pas cette conversation banale du genre “Ça va Seigneur, je n’ai pas besoin de grand chose, aujourd’hui, mais je te suis très reconnaissantâ€. Je crois que nous pouvons toujours être reconnaissants. Il y a ce que j’appelle la “prière de déversement†qui me fait pense à Anne lorsqu’elle voulait un enfant et qu’elle n’en avait pas. Je pense que nous pouvons nous identifier assez facilement à toutes les expressions qui sont utilisées dans cette histoire relatée dans Premier Samuel. “C’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présentâ€. Du souci, je me fais du souci, abondance de ma plainte, puis-je me plaindre auprès de Dieu? Nous ne sommes pas sensée dire du mal, puis-je me plaindre? Toutes ces expressions, tout ce qu’elle a en elle, de l’amertume et de la souffrance, de la peine, de la plainte, du souci, des sentiments de douleur et puis il est dit qu’elle les répandait devant Dieu. Il y a des moments dans ma vie où je peux être rempli de culpabilité. Et le Seigneur me dit : “Mike, exprime-lesâ€. Ou je me plains : “Je ne comprends pas pourquoi, Seigneur, tu dirige le monde de cette façon!†Il semble y avoir tellement de souffrance et de gens qui … pourquoi laisses-Tu ce genre de choses arriver ?†Je comprends la plainte à Dieu. Je me suis suffisamment plains dans ma propre vie pour comprendre la plainte. Et parfois j’essaye de le cacher, mais le Seigneur me dit : “je sais ce qu’il y a dans ton cÅ“ur, Mike. Exprime-le. Exprime-le.†La souffrance, la déception, la colère, le désespoir, nous l’exprimons. Et ce genre de prière ne nécessite pas de réponses.


Lorsque je rentrais chez moi et ma femme était parfois énervée ou se plaignait beaucoup et elle commençait à me les exposer en masse. Alors je mettais ma casquette de Mr. « Répare-Tout » et j’essayais de résoudre tous ces problèmes, mais ce n’était pas ce dont elle avait besoin. Elle n’avait pas besoin de réponses, elle avait juste besoin de les exprimer.


Puis, il y a la prière du combat, ce que j’appelle la prière de lutte. Jacob lutte contre un ange. Pourquoi fait-il cela? Parce qu’il pense qu’Esaü va venir vers lui et tuer sa famille au moment où il retourne au pays de Canaan. Et il lutte toute la nuit. Nous travaillons, selon certains termes des Écritures, nous travaillons, nous luttons, nous nous languissons. La prière de combat est celle où nous luttons avec quelque chose ou quelqu’un et parfois la réponse arrive. Nous examinons toutes les possibilités, puis nous trouvons la bonne. Nous consultons le Seigneur et nous obtenons la bonne réponse. Et parfois la lutte en elle-même est tout ce dont il s’agit, car dans le cas de Jacob, Esaü ne venait pas pour faire du mal à sa famille, il venait pour pardonner. La magnifique scène de pardon où ils tombent dans les bras l’un de l’autre et pleurent est presque aussi belle que celle du Fils Prodigue. Et Dieu le sait, Dieu sait qu’Esaü ne venait pas pour faire du mal à Jacob mais pour lui pardonner. En lisant ça, je me suis dit : “Eh bien, Seigneur, pourquoi ne le lui as-Tu pas dit? Pourquoi ne lui as-Tu pas dit : Jacob, pourquoi es-tu si inquiet? Ton frère te pardonne et demain, tu vivras un jour merveilleux”. Il le laisse se débattre avec lui-même car cette lutte intérieure, en elle-même, est d’une grande valeur.


Donc il y a la prière de lutte et il y a la prière de la foi. Je crois que parfois le Seigneur nous dit : “Si Je te réponds, me croiras-tu? Et agiras-tu en accord avec cette réponse?†J’appelle cela la prière de la foi et de l’action. Est-ce que tu vas croire? Est-ce que tu vas agir? Et je Lui réponds : “Seigneur, je voudrais d’abord entendre ce que Tu vas me dire, et puis après je déciderai si je Te crois et si j’agirai en conséquence.†Et ce genre de prière ne reçoit, généralement, pas de réponse. Je crois que je dois avoir la foi en ce qu’Il va me dire avant qu’Il ne me le dise. Je dois avoir la foi maintenant en ce qu’il me promet pour l’avenir. Donc j’agis, Tu me réponds, Seigneur, je crois et j’agis. Il y a, tout simplement, différentes sortes de prières.


Des prières de souhaits; Teresa Avila les appelle les prières du silence, où on ne dit rien. C’est ce qu’elle appelle la prière du souvenir où l’on pense aux péchés pour lesquels je dois être pardonné, aux bénédictions pour lesquelles je dois Lui être reconnaissant, et parfois, dit-elle, on doit être rempli du désir de prier. Parfois je ne dis que : “Père céleste, je T’aime et j’aime Ton Fils et il n’y a pas nécessaire d’en dire plus.†Et Il me répond juste : “Marche avec moi.†la prière silencieuse est la prière du désir.


Nous nous adressons au trône de Dieu de tant de façons différentes, selon notre besoin et la manière dont nous nous sentons à ce moment-là.


Karen: Je suis d’accord avec vous, que la prière est bien plus qu’un délit de fuite; c’est un écoulement de notre relation avec Dieu. C’est un moment de communion où les désirs de notre âme, ainsi que notre personne, sont partagés avec un vrai Père qui nous aime et qui est là et grâce auquel nous ressentons ce lien et cette relation.


Et j’aime cette conception de déversement de notre âme. Si nous ne sommes pas brisés, dans le sens où nous sommes incomplets sans le Christ qui remplit les vides, et ne nous rendons pas compte de nos manques, Il peut les combler. Il n’y aura pas suffisamment d’espace pour contenir les richesses – la sagesse, l’amour, la force, la paix et cet héritage. Psaumes 62:8 nous dit simplement : “Répandez vos coeurs en sa présence!†Priez tout simplement pour que Dieu se révèle à vous.


Il y a des fois où nous ne savons pas pour quoi prier. Quelqu’un a dit : “Il y a un centre dénué de parole à l’intérieur de nous.†Manifestement, Dieu n’est pas dur d’oreille et Il peut entendre nos pleurs les plus faibles et nos souhaits inexprimés. Donc il n’y a pas une seule et unique formule pour s’adresser à Lui. Une prière à été formulée, d’une certaine façon, lors d’un simple toucher du bout de Son vêtement.


Beaucoup de monde nous demandent souvent comment prendre des décisions avec l’aide de Dieu. Puis, dans un deuxième temps, ils nous demandent comment reconnaître la révélation du Seigneur : “Devrais-je épouser cette personne, poursuivre mes études dans cette école, quitter mon travail, accepter ce travail, déménager, ne pas déménager, etc. ?” Beaucoup se reposent sur leurs propres ressources, consultent leur amis et ne sont pas sûrs de pouvoir réellement poser ces questions à Dieu ou ils pensent que s’ils le font, ils ne sauront pas comment Il leur parlera.


Commençons par aborder le sujet de la façon dont nous pouvons découvrir la volonté du Seigneur pour notre propre vie et/ou prendre des décisions et recevoir l’inspiration et la révélation pour notre route de tous les jours. Puis nous parlerons de : Comment pouvons-nous reconnaître ce qu’Il nous dit? Premièrement, comment commençons-nous à rechercher la volonté du Seigneur pour notre vie et/ou à prendre une décision sur un changement que considérons éventuellement?


Le Seigneur nous montre toujours la voie pour pouvoir faire les choses qu’Il nous demande de faire et Il a mis en place un modèle pour que nous sachions comment prendre des décisions et connaître Sa volonté pour notre vie. Pourriez-vous décrire le processus révélé en ces derniers jours où nous glanons, puis nous l’étudions et recherchons de l’aide?


Mike: Eh bien, je pense que parfois je veux que … De temps en temps je pose cette question à mes étudiants : Est-ce que vous voudriez que Dieu vous dise tout ce que vous devez faire ou préféreriez-vous y réfléchir vous-mêmes, trouver des solutions et ensuite avoir Son accord? Et très souvent, on me répond : “Seigneur, dis-moi tout. J’ai ce problème, ce dilemme; j’ai un problème avec mon enfant, avec ma femme, avec mon mariage. S’il te plaît, dis-moi juste ce que je dois faire. Résous ça pour moi”. Mais Dieu est un père et la plupart des parents n’agissent pas de la sorte avec leurs enfants. Je n’agis pas ainsi avec mes enfants. Je pense qu’Il dit plutôt : “Étudie-le, pense-y et nous y arriverons, je te conseillerai tout au long de ta recherche”.


Encore une fois, j’aime  ce que George McDonald à dit : “Dieu ne va rien faire, en général, sans savoir quel est le souhait de Ses enfants et ce a quoi ils pensent”. Et lorsque la réflexion conjointe mènera à une réponse, je passe en revue toutes les différentes possibilités et je les étudie.


Lorsque Paul prêchait en Turquie, il avait suivait un certain logique pendant son voyage tout autour de la Turquie. De l’est à l’ouest, du nord au sud et il est arrivé au un moment où la prochaine destination prévue était d’aller à Ephèse et le Seigneur lui dit : “Non, pas là-bas”. Alors il part vers le nord, en Bithynie, chez les Bithyniens, et le Seigneur lui dit : “Non, pas là-bas”. Finalement, Il lui dit d’aller en Grèce – ce qui ne suit pas sa logique de voyage. Je pense que si j’avais été Paul, j’aurais dit : “Seigneur, pourquoi ne me dis-tu pas où tu veux que j’aille tout simplement? À quoi bon tous ces “Non, pas par-là, pas ici, pas là-bas”? Parfois je pense qu’Il agit ainsi avec nous et qu’il nous dit : non, ce n’est pas la réponse ou ce n’est pas ça la réponse”.


Il nous laisse nous débattre dans notre situation jusqu’à ce que nous nous présentions à Lui avec une réponse. Puis Il essaie de nous aider à savoir quelle est la réponse qui convient, par le biais de nos sentiments. La description de ce phénomène est métaphorique dans les Écritures, alors vous devez découvrir laquelle est celle qui est la vôtre. Parfois c’est une métaphore de croissance : vous ressentirez un gonflement, un élargissement. Il y a quelque chose qui grandit dans votre cÅ“ur, dans votre esprit – ils gonfleront et s’élargiront. Parfois c’est une métaphore de chaleur; vous ressentirez une chaleur vous brûler le cÅ“ur. Parfois sans utiliser  de métaphore, cette fois-ci, le Seigneur nous dit que nous ressentirons de la paix, de la joie; cela vous inspirera à être juste, miséricordieux, à être quelqu’un de meilleur. Donc je lis toutes ces descriptions et je me dis : “Quelle est la description qui me correspond?”


Karen: On peut tomber dans les extrêmes lorsque nous anticipons une prière ou une réponse à une prière. D’un côté il y a ceux qui ne se fient qu’à l’intellect et, de ce fait ressentent peu le besoin de consulter Le Seigneur, et de l’autre il y a ceux qui canonisent toute pensée qui leur vient à l’esprit sans y réfléchir comme il convient en réfléchissant à leur question et à toutes les solutions possibles. Après avoir utilisé notre raison et notre capacité à réfléchir, il est vrai que nos premières indications peuvent souvent être les bonnes mais sans la diligence que l’on devrait avoir, cela ne peut être qu’un simple coup de tête. Il y a un équilibre entre le libre arbitre et l’inspiration. Si Dieu prenait toutes les décisions à notre place, il n y aurait pas de but à notre vie, ni à notre progression. Étudie-le dans ton esprit et dans ton cÅ“ur.


Mike: Et parfois lorsqu’on ne reçoit pas de réponse, je crois que dans ces cas-là le Seigneur nous dit de faire de notre mieux. Il acceptera notre choix. Pour l’instant, Il nous dit : “Tu as besoin d’apprendre. Je n’aurais probablement pas résolu ce problème de la façon dont tu vas le résoudre toi-même, mais je respecterai ta décision parce que j’essaie de t’apprendre à être comme moi.†C.S. Lewis a dit : “J’essaie de vous faire devenir des Dieux.†Mais vous devez d’abord réfléchir de manière individuelle.


Karen: Ne vous inquiétez pas, Il vous répondra! Ne vous inquiétez pas au sujet de Sa capacité à communiquer avec vous. Il est Dieu et vous venez sur Terre avec tout ce qu’il faut pour entendre Sa voix; Sa voix, c’est l’Esprit et ce dernier communique avec notre esprit. Cette communication c’est notre première langue.


Si vous vous inquiétez à ce propos, sachez que vous pouvez le savoir lorsque Dieu vous parle, tout comme lorsque vos amis, les membres de votre famille et vos collègues de travail vous parlent. Vous pouvez distinguer ces voix et reconnaître la voix de votre Père céleste lorsqu’Il vous parle par l’intermédiaire du Saint Esprit. En réalité, c’est là la responsabilité de ce membre de la Divinité, le Saint-Esprit, de nous enseigner et de nous guider vers toute vérité, tel qu’il l’est indiqué dans Jean 16:13 : « L’Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité ».


J’aime le fait  que l’Esprit de Dieu nous donnera des réponses “selon [notre] langage, pour [que nous comprenions]†(2 Nephi 31:3).


Les réponses arrivent souvent lorsque nous sommes d’aplomb – à l’improviste ou en train de servir les autres – Gédéon, lorsqu’il battait le blé, Moïse lorsqu’il s’occupait des moutons, Zacharie lorsqu’il était au temple, Pierre et André lorsqu’ils pêchaient.


J’aime beaucoup l’histoire de Nathaniel qui se trouvait sous le figuier, qui méditait et réfléchissait; au sujet de quoi? Nous ne le savons pas – des affaires personnelles, privées qu’il avait dans le cÅ“ur et à l’esprit – qu’importe ce que c’était, Jésus le savait et personne d’autre ne le savait. Mais lorsqu’Il à vu Nathaniel, Il a dit : “Avant … quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu†(Jean 1:48). Il sait quels sont vos moments de cabane dans les arbres – ces moments où vous êtes assis à vous poser des questions, à penser, à vous demander des choses, à rêver et à vous faire du souci. Il vous parlera lors de ces moments-là et vous reconnaîtrez que c’est Lui, car personne d’autre au monde ne connaît ce genre de pensées et ne peut y répondre de la même manière.


Puis lorsque vous étudiez la Parole vous sentirez qu’Il participe à la conversation que vous avez dans votre esprit avec Lui ou avec vous-mêmes, et Il vous fera savoir ce qui compte le plus ainsi que la prochaine étape à laquelle vous devez passer dans votre vie.


Un mot, une chanson, une personne qui surgit au bon moment et vous dit ce dont vous avez besoin, un programme à la radio que vous commencez à écouter juste à la nanoseconde près, une phrase dans un livre qui vous saute aux yeux comme si elle avait été surlignée à votre intention et qui correspond à la situation émotionnelle et spirituelle dans laquelle vous vous trouvez et qui va au-delà de la coïncidence; une Écriture qui vous frappe jusqu’au plus profond  de vous-mêmes; une pensée qui surgit sur l’écran de votre cÅ“ur et de votre esprit; quelque chose qui fait le lien entre tous les points que vous avez à l’esprit d’une façon telle que vous n’y auriez jamais pensée par vous-mêmes. Que ce soit l’une où l’autre de ces manières, cela peut ARRIVER et vous SAUREZ que cela vient de Lui.


Laissez-moi vous donner un exemple de ma vie personnelle : j’étais en train de nettoyer la cuisine et de passer la serpillère sur le sol, pensant à ma vie, après une très longue mais très productive semaine. Je n’avais qu’une seule envie, c’était de m’assoir et d’écouter les paroles du Seigneur, à Ses pieds, en passant un peu de temps à lire les Écritures. Alors j’ai laissé la serpillère de côté et je suis montée au premier. Normalement je balaie le sol, puis je passe la serpillère, mais ce jour-là, je n’ai que passé la serpillère. Une fois assise sur mon lit, j’ai ouvert un livre religieux à la hâte qui se trouvait à portée de main et je me suis plongée dans ces paroles qui collaient parfaitement à ma situation : â€Parfois nous n’avons besoin que de laisser la serpillère de côté, de sortir de la cuisine et d’écouter le Seigneur assis à Ses pieds.† Je me suis arrêtée, lisant à nouveau le passage qui entrait profondément dans mon âme. Alors, comment aurais-je pu trouver ces 25 mots par moi-même, toute seule, citant presque avec exactitude mon propre discours lorsque je me parlais à moi-même, rien que deux minutes auparavant, lorsque j’étais dans la cuisine? Je ne le pouvais pas. C’est le Seigneur qui a orchestré cet événement pour moi. J’ai ressenti Son amour, Sa présence, Sa connaissance des détails de ma vie – voire même quand je passe la serpillère pour nettoyer le sol de la cuisine.


C’est ce qu’Il fera pour vous. Il vous montrera, pendant que vous essayez de Le suivre par votre foi en Jésus-Christ, qu’Il connaît vos pensées, vos désirs, vos aspirations, les endroits où vous êtes.


Mike, une dernière raison que nous aborderons pour laquelle nous ne pouvons pas reconnaître les réponses de Dieu, c’est que le bien qui nous est donné n’est pas le bien auquel on s’attendait. Pouvez nous expliquer le principe du PAIN et de la PIERRE et nous raconter votre expérience lorsqu’on vous a demandé de servir dans l’Eglise en tant qu’instructeur chez les jeunes gens?


Mike: Oui, bien sûr, avec plaisir. Du pain ou des pierres —tel est le concept auquel je me réfère lorsque je parle du pain ou des pierres. Jésus enseigne une courte parabole au sujet de la prière ; l’ami à minuit qui a besoin de miches de pain et qui ne cesse de frapper aux portes pour en rechercher. Après avoir enseigné cette parabole, Il demande : Quel père parmi vous dont le fils lui demande du pain lui donnera une pierre ou qui demande un poisson lui donnera un serpent ou qui demande un Å“uf lui donnera un scorpion? Si nous, mortels savons comment donner de bonnes choses à nos enfants, de même notre Père qui est dans les Cieux donnera de bonnes choses à Ses enfants lorsqu’ils les Lui demandent.


Tel est l’enseignement du Sauveur à propos de Son Père.


Donc je dois me rappeler souvent que Dieu ne donne pas de pierre, Il donne du pain, Il ne donne pas de serpent, Il ne donne que des poissons, Il ne donne pas de scorpion, Il ne donne que des Å“ufs.

Une pierre est quelque chose d’inutile lorsque je veux du pain, un serpent ou un scorpion sont deux animaux qui peuvent nous faire du mal – Il ne fait rien qui nous fasse du mal – Il donne du pain, du poisson et des Å“ufs. Mais parfois le bien que l’on désire (et on nous enseigne à Lui communiquer nos désirs) n’est pas le bien dont on a besoin. Il commence Sa prière au Seigneur en disant que notre Père céleste sait ce dont nous avons besoin avant même que nous le Lui demandions. Maintenant, dans un monde parfait, ce dont j’ai besoin et ce que je désire seraient une seule et même chose. Mais parfois ce dont j’ai besoin et ce que je désire sont deux choses différentes. C’est ce que C.S. Lewis a appelé le bien attendu et le bien donné; ce que j’appelle le pain ou les pierres; ou le bien souhaité et le bien donné.


Si je ne fais pas attention et si ce n’est pas le bien désiré, ni le bien attendu, si ce n’est pas le genre de pain que je veux, ni la sorte de goût de poisson ou que l’oeuf n’a pas été cuit de la façon que je voulais, je risque de changer le pain en pierre, le poisson en serpent – parce que ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, ce n’est pas ce que je désirais, ni ne voulais. Et ces instants-là sont les moments où nous devons nous souvenir que Dieu ne donne que du pain, Il ne donne pas de pierres, ni de serpents. Toutes les choses qu’Il nous donne sont bonnes; mais il se peut que je ne le reconnaisse pas, il se peut que je pense que mes prières sont restées sans réponse parce que je n’ai pas reçu celle que je voulais.


Pour vous donner un exemple amusant, vous m’avez demandé de raconter une expérience de ma propre vie : dans notre École du Dimanche, il nous est demandé de remplir différents appels et j’aime énormément enseigner les leçons aux adultes qui sont plus centrées sur la doctrine – je l’ai enseignée toute ma vie, car j’ai enseigné à l’université, auprès d’adultes. On a demande à l’ancien instructeur de l’Ecole du Dimanche qui enseignait les leçons aux adultes de faire autre chose. Il y avait donc, là, un poste vacant. Ma femme et moi venions d’emménager dans cette paroisse – cette unité de l’église – et j’étais sûr que l’évêque (le dirigeant de la congrégation) me demanderait d’enseigner le cours destiné aux adultes. C’était ce que je voulais! C’était mon appel préféré. Alors il m’a demandé de venir le voir, pour me donner un appel. Il m’a dit : “J’aimerais vous demander d’enseigner”. Alors j’ai pensé : “Oui, c’est bon, je vais enseigner les adultes, ça va être merveilleux”. Puis il a ajouté : “Nous aimerions que vous enseigner le cours des jeunes âgés de 12 ans – les diacres”. C’est alors que j’ai entendu ma propre voix dire : “C’est d’accord, Évêque, je serai ravi de le faire”. Mais dans ma tête je me suis dit : “Où est l’inspiration dans cet appel? Voyez-vous, je ne parle même pas le langage des jeunes de 12 ans! J’enseigne aux jeunes d’âge universitaire! Que vais-je faire avec des ados de 12 ans?” Là, j’aurais pu avoir une très mauvaise expérience de tout cela; j’aurais pu haïr tous les dimanches que j’ai vécus après cela. J’aurais pu penser : “Ce dirigeant ne sait pas ce qu’il fait, j’aurais pu aller là-bas avec les adultes – parce que ces jeunes de 12 ans, je ne sais pas comment les maîtriser! Je ne peux pas me mettre à leur niveau pour leur parler. Qu’est-ce que je fais”?  J’aurais pu rendre la situation misérable pour chacun d’entre nous. Mais j’ai réellement appris à aimer ces jeunes. Ils voulaient connaître les histoires! Vous pouviez leur raconter les histoires des Écritures en allant au-delà des Écritures. Ça a été une période magnifique avec ces jeunes.


Je crois que le Seigneur m’a aidé, en particulier le premier dimanche où je suis allé … ce qui m’est venu en tête à ce moment-là, c’est « faire face à l’ennemi! ». Puis, cette pensée m’est venue à l’esprit : “Enseigne-leur bien. L’un d’entre eux pourrait être ton futur beau-fils”. J’avais deux files à cette époque-là, l’une âgée de 12 ans et l’autre de 10 ans. Aujourd’hui, tel que la vie s’est déroulé, l’un d’entre eux n’est pas devenu mon beau-fils, mais quelque part dans l’Église il y a eu un homme qui a enseigné un garçon de douze qui a fini par devenir mon beau-fils. Et comment aurais-je voulu qu’il l’enseigne, lui? J’aurais voulu qu’il l’enseigne du mieux qu’il le peut. Alors j’ai essayé du mieux que j’ai pu, et j’ai aimé ça. Vous pouvez me demander d’enseigner des jeunes de douze ans quand vous le voulez, je suis disposé à le faire, parce que ça a été une expérience tellement géniale!


Karen: Et vous avez appris que c’était du pain.


Mike: J’ai eu du pain. Ce n’était pas une pierre. Je n’ai pas eu des pierres de dou