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Quel bilan du Président du Nigeria, Goodluck Jonathan depuis 2010 ?

November 22, 2014

Radio AFRICA Numéro 1 Paris, 19 Novembre 2014

Emission le Grand Débat : en direct de 18h à 19h heure de Paris

Journaliste : Francis Laloupo -

Internet : www.africa1.com

Tel : +33 1 55 07 58 07
Email : francislaloupo@africa1.com – info@africa1.com

Invités :

Mr Akere Orimisan, Président du Club des Nigérians francophones
Dr Yves Ekoué AMAÏZO, Directeur du groupe de réflexion, d’action et d’influence Afrocentricity Think Tank (www.afrocentricity.info)
Le débatteur/polémiste : Emmanuel Nkunzumwami

Sujet : Quel bilan du Président du Nigeria, Goodluck Jonathan depuis 2010 ?

Mots-clés : Boko Haram - Bonne gouvernance – élection présidentielle - Goodluck Jonathan - Nigeria

NIGERIA, FOCUS SUR LE BILAN ECONOMIQUE

Contribution du Dr Yves Ekoué AMAÏZO, Directeur Afrocentricity Think Tank

19 novembre 2014 (mise en ligne le 22 novembre 2014)

Email : yeamaizo@afrocentricity.info

1.       Quel bilan économique de Goodluck Jonathan depuis 2010 ?
Tout bilan doit commencer par faire le bilan de la capacité d’une équipe dirigeant :

à assurer la paix et la sécurité,
à promouvoir l’économie et le pouvoir d’achat de la grande majorité de la population, et surtout
à permettre d’atteindre un mieux-être par rapport à la situation passée et enfin à soutenir le développement régional avec des retombées positives sur sa propre économie.

2.       Des indicateurs économiques peu convaincants
Il suffit de rappeler quelques indicateurs économiques à partir des données du Fonds monétaire international (FMI).

La croissance économique de la richesse produite dans ce pays (produit intérieur brut (PIB)) à l’arrivée au pouvoir du Président Goodluck Jonathan en 2010 était de 10,6 %, ce après la crise financière de 2007/8. On a assisté à une chute de moitié  sans véritable lisibilité (que certains expliquent par la Corruption) avec une moyenne de 5 % de croissance entre 2011 et 2013 et une légère remontée avec les estimations autour de 7 % pour 2014 et 2015. Mais le vrai problème est que le Nigeria avait une moyenne de 9,6 % de croissance économique entre 2004 et 2010 avec un record établi à 13,3 % en 2004. Goodluck Jonathan est celui qui n’aura pas réussi à assurer la soutenabilité des performances économiques de ce pays, dont l’émergence se fait attendre.

L’inflation a été réduire, passant de 13,7 % en 2010 à 8,5 % en 2013 avec des perspectives à 8,3 % en 2014 et 8,7 % en 2015.

Les investissements ont chuté. Il était de 21,7 % du PIB en 2009 et suivent une pente descendante depuis que Mr Goodluck Jonathan est au pouvoir, passant de de 17,3 % du PIB à 15,2 % du PIB. La moyenne de l’Afrique subsaharienne se situe à 20,5 % du PIB. Le Nigeria décroche par rapport à la moyenne de l’Afrique subsaharienne de près de 5 points.

L’épargne nationale a chuté alors qu’elle était de 26,8 % du PIB en 2009 pour passer à 21,2 % en 2010, et 17,5 % du PIB en 2015 du PIB.

Le déficit du budget de l’Etat en 2009 peut s’expliquer par les conséquences de la crise financière. Mais ce pays avait des excédents budgétaires de plus de 5,2 % du PIB de moyenne entre 2004-8 avec un record en 2005 avec 9,1 % d’excédent du PIB... Aujourd’hui en 2014/2015, le déficit se situerait d’après les prévisions autour de -2 % du PIB.
3.       Un dividende démographique sans une marge économique
La capacité du Gouvernement est liée à sa marge économique. Mais celle-ci est en train de s’effriter depuis l’arrivée du Président Goodluck Jonathan. Les revenus du gouvernement ont chuté de moitié entre 2004 et 2014… passant de 22,3 % du PIB à 10,4 % du PIB en 2015. Cela se remarque avec la difficulté du Président Goodluck Jonathan à occuper les premières places tant dans les conflits régionaux qu’au plan international. Le Nigeria, revalorisé comme la première économie africaine,


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