I Believe Podcast

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Trouver de l’espoir lorsqu’on pleure la mort d’une personne qui s’est suicidée

July 14, 2014

Invitée spéciale : Darla Isackson, auteur de Trouver de l’espoir lorsqu’on pleure la mort d’une personne qui s’est suicidée


Karen


Bienvenue à l’épisode d’aujourd’hui des podcasts Je crois ! Je suis votre hôte, Karen Trifiletti. Je suis aujourd’hui en compagnie d’une invitée spéciale, Darla Isackson, qui est écrivain professionnelle et rédactrice en chef depuis une quarantaine d’années. Darla est actuellement rédactrice en chef d’un magazine pour les personnes âgées et chroniqueuse régulière pour un célèbre magazine en ligne. Je suis si heureuse de l’avoir en notre compagnie, ici, aujourd’hui pour discuter de son dernier livre intitulé : Trouver de l’espoir lorsqu’on pleure la mort d’une personne qui s’est suicidée.


Nous vous invitons chacun d’entre vous, chers auditeurs, à vous exprimer sur ce sujet via Twitter, Facebook, YouTube, ou notre site Web : ibelievepodcast.com si vous avez des questions ou des commentaires qui vous viennent à l’esprit. Sachez également que les Écritures et les ressources partagées ici seront mises à votre disposition sur ce site.


Darla, nous vous souhaitons la bienvenue et vous remercions pour votre sacrifice d’être ici, aujourd’hui, et de vous être investie autant à vouloir aider les autres face à ce genre de tragédie. Nous apprécions votre désir de passer ce temps dans les podcasts Je crois pour parler de quelques-unes des questions et des difficultés auxquelles vous avez été confrontée après la mort de votre fils, Brian, qui s’est suicidé en 2004, et votre cheminement vers l’espoir et la guérison.


Darla: Merci, Karen, de me donner l’occasion de partager certaines choses que j’ai apprises à la suite de cette expérience difficile et que j’ai exposées dans mon livre. Mon intention est surtout de partager avec d’autres des moyens importants pour faire grandir l’espoir et acquérir une foi plus profonde en Dieu.


Karen: Avant de nous plonger dans ce podcast, nous voulons vous affirmer que nous sommes très conscientes de l’ampleur du suicide [1] : Nous savons que près de 1 million d’adolescents tentent de se suicider chaque année aux États-Unis. C’est ahurissant. Il semble qu’à chaque fois qu’il y a une couverture médiatique sur le sujet, nous devenons plus conscients de son omniprésence et de la nécessité de faire des efforts de prévention et des efforts visant à aider les familles déjà tellement touchés par cela.


Notre objectif aujourd’hui est de donner à Darla l’opportunité d’offrir de l’espoir, lorsqu’il faut faire face à la perte de celui qui s’est ôté la vie. Donc, maintenant, nous aimerions nous adresser en particulier à quiconque parmi vous qui nous écoutez en ce moment qui sont probablement tombés sur ce podcast et qui se trouvent actuellement dans une dépression prolongée ou qui ont le désir de s’infliger toute sorte de mal. Si vous êtes ou connaissez quelqu’un dans un tel état, nous vous supplions de décrocher le téléphone et d’appeler maintenant une organisation de prévention du suicide.


Après cette ferme invitation, nous allons continuer sur ce sujet en parlant de ceux qui souffrent de la perte d’un être cher qui s’est suicidé.


L’onde de choc du suicide


Tel que Darla l’exprime dans la préface de son livre : “On n’est jamais préparé à l’avance à voir sa vie ravagée par l’onde de choc du suicide; les répliques continuent à se faire ressentir encore et encore” (xvii).


Je crois que nous serons tous d’accord pour dire que des questions difficiles et des sentiments altérés surgissent toujours lors des moments spirituelles les plus critiques de notre vie – lorsqu’on perd un être cher à cause du suicide ou à des périodes semblables d’extrémité quel qu’elles soient. Darla a été confrontée à ces mêmes questions et enchevêtrement d’émotions au moment de la perte de son fils lorsqu’il s’est ôté la vie. Chose peu étonnante, Darla a trouvé des réponses à ses questions – des questions telles que :


“Pourquoi un Dieu plein d’amour permet-Il cela?”


“Y a-t-il de l’espoir pour ceux qui se sont ôtés la vie, une fois qu’ils quittent cette vie?”


“Vais-je, un jour, pouvoir à nouveau ressentir de la joie ?”


“Où est mon fils maintenant?”


… Et d’autres, que Darla a énoncées de façon poignante dans son livre : Trouver de l’espoir lorsqu’on pleure la mort d’une personne qui s’est suicidée, ouvrage dans lequel nous allons nous plonger maintenant.


Darla, pour commencer, pouvez-vous nous décrire le moment où vous avez découvert la mort de Brian et ce qui s’est produit ensuite; puis, plus tard dans ce podcast, nous aborderons la situations où vous vous trouvez maintenant, une situation de guérison et de joie de vivre continue. Mais d’abord, pouvez-vous s’il vous plaît nous décrire brièvement ce qui s’est passé pour vous qui vous a fait débuter ce cheminement?


Darla: Oui, Karen. Les origines de ce livre viennent du fait que le 27 septembre 2004, trois policiers en civil, membres du service de police locale, ont frappé à ma porte pour m’annoncer que mon fils Brian, âgé de trente-trois ans, s’était lui-même donné la mort.


Il est difficile de décrire l’impact, le choc, l’engourdissement, la douleur et la confusion que j’ai ressentis. En un instant, ma vision du monde a radicalement changé et je suis devenu l’une des personnes affectée par cela. J’ai souvent eu l’impression que mon cÅ“ur saignait littéralement. Cependant, comme tant d’autres qui ont fait face à une telle crise, le Seigneur m’a donné la force de faire ce qui devait être fait avec l’organisation des funérailles, la cérémonie et l’enterrement, même si je pensais qu’il m’était impossible d’y arriver. Comme je suis écrivain, j’ai immédiatement commencé à épancher mon cÅ“ur par écrit, en particulier dans la préparation de ce que je voulais dire, devait dire, lors de la cérémonie funéraire de Brian. Prier, écrire, parler, pleurer et être moi-même par rapport à cette situation, voilà tout ce que je pouvais faire.


Karen: Je ne peux pas m’imaginer être confrontée à ce genre d’événement ou à ce type de douleur. Et cela me fait penser que nous avons parfois tendance à percevoir les blessures des autres, qui sont les plus apparentes : les cancers, les maladies, la grossesse d’une future mère, mais on peut passer à côté de ceux de notre entourage dont les blessures sont plus cachées à l’intérieur, telles que ceux qui souffrent d’une perte de toute sorte, notamment la perte d’un être cher à cause du suicide. J’espère que nous pourrons être plus sensibles à ceux dont les blessures sont moins visibles.


Plus d’effleurement en surface en ce qui concerne les enseignements de Jésus


Certes, ceci vous a amené à un point et peut en amener d’autres à un point où, comme vous le dites très bien, il n’y aura “plus d’effleurement en surface en ce qui concerne les enseignements de Jésus. Vous ne flottez plus en ayant qu’une attention occasionnelle pour les choses spirituelles”. Pouvez-vous s’il vous plaît nous parler de cela?


Darla: Et oui, “plus de surface”. Je ressentais que j’avais besoin de m’immerger dans l’Évangile du Christ. C’était comme si ma foi était attachée à mes pieds par une corde, qui avait toujours été enroulé à mes pieds, mais qui soudainement était tout ce à quoi je pouvais m’accrocher, et que j’étais retenue par cette corde au-dessus d’un précipice. Quiconque a fait l’expérience du suicide d’un être cher connait ce précipice et se demande si la corde de sa foi est assez forte pour le retenir lorsqu’il n’y a rien d’autre sur quoi compter.


Après le suicide de Brian, j’ai ressenti que ma vie dépendait du fait que j’acquiers de la compréhension et une foi plus solide. Je n’ai jamais eu de plus grande motivation au niveau spirituel.


Lors des mois et des années qui ont suivis, je me suis retrouvée sur un chemin spirituel dont je n’avais jamais connu les tréfonds. C’a été le moment le plus difficile de ma vie mais, à certains égards, le plus bénéfique.


Se tourner vers Dieu plutôt que se détourner de Lui


L’une des choses que vous dites avoir apprises, Darla, est de se tourner vers Dieu et non de se détourner de Lui. Que diriez-vous pour encourager ceux qui nous écoutent et qui pourraient vouloir se dérober, se désister et se détourner de Dieu ou même de la foi ou de la religion, en ce moment, juste avant de trouver la paix et la compréhension que vous avez trouvées? Ils sont peut-être en train de nous écouter. Ou peut-être qu’ils ne connaissent même pas encore Dieu.


Darla: Karen, je dois dire que la chose la plus importante que j’ai apprise de cette expérience difficile est de se tourner vers Dieu et non de s’en détourner. Je l’ai fait, des centaines et des centaines de fois, même quand je n’en avais pas envie. Curieusement, j’ai appris que ce n’est pas tellement une question de sentiments; et parfois je n’ai ressenti grand-chose de plus que du chagrin. Obtenir de l’aide et du réconfort de Dieu est plus une question de choisir de s’accrocher à un complice intérieur de la réalité de son amour. L’une des «fonctions» du Saint-Esprit est de nous aider à connaître la vérité. L’un de ses noms est “l’Esprit de vérité” (voir Jean 15:26). Et grâce à l’Esprit, je sais VRAIMENT, aussi sûrement que je sais quoique ce soit d’autre, que Dieu existe et que Dieu est amour. Et je rejoins une véritable armée de gens qui ont souffert du mal, du doute, de la confusion et d’un désespoir profond, mais qui ont recherché avec foi et se sont tournés vers le Seigneur et ont reçu une confirmation absolue de la réalité de Dieu et de l’amour de Dieu. L’une des parties les plus difficiles de l’achèvement de mon livre a été de choisir lesquelles, d’entre les centaines d’histoires qui témoignent de Dieu, j’allais inclure dans mon ouvrage. Il y en avait tellement!


Voici un extrait de l’une de ces expériences puissantes que je partage dans mon livre : le Dr. Maurice Rawlins a raconté son expérience de mort imminente de la manière suivante :


À ce moment de la mort, j’ai eu ce que j’appelle la réponse à une question que je n’avais jamais exprimé à quiconque ou à laquelle je n’avais même jamais été confronté : “Y a-t-il vraiment un Dieu? Je ne peux pas décrire ce qui s’est produit ensuite, mais la totalité de l’existence du Dieu vivant a explosé dans mon être et a rempli de Sa gloire chaque atome de mon corps. [Cité dans Dr. Maurice Rawlins, dans son livre « Derrière les portes de la lumière », p.64.]


Karen: Et comme vous l’avez dit, tandis que ces EMI corroborent ce que nous savons déjà, il suffit tout simplement d’aller demander à Dieu s’Il vit, de le rechercher sincèrement à travers Sa parole, et nous trouverons de la connaissance et de l’assurance. Si vous avez besoin de soutien, en prière, tandis que vous le recherchez, s’il vous plaît dites-le nous.


Pourquoi Dieu a-t-il permis cela?


Darla, nous allons aborder certaines des questions qui surgissent et se fondent dans l’esprit de celui qui est en deuil, puis nous aborderons les rayons de lumière qui vous ont inspirées des solutions et dissipées quelque peu ces ténèbres, parfois en un instant, parfois sur le long terme.


La première question que beaucoup se posent, non seulement dans ce genre d’épreuves atroces mais lors de beaucoup d’autres, est celle-ci : Pourquoi Dieu ne l’a pas empêché? Pouvez-vous nous parler de cela, s’il vous plaît?


Dieu nous laisse la liberté de choisir


Darla: Le Seigneur exerce une influence juste, non pas un contrôle, sur Ses enfants. Il laisse à chaque individu la liberté de choisir et la responsabilité de ces choix. Responsabilité signifie “répondre de nos actes”. Dans son épître aux Romains, Paul enseigne que chacun de nous rendra compte de lui-même auprès de Dieu devant le trône du jugement du Christ. (Romains 14:10-12).


Karen: Darla, puis-je vous interrompre juste un instant pour souligner à quel point ce sujet est essentiel pour aller de l’avant et comprendre l’amour et le plan de Dieu? S’Il ne nous permettait pas d’avoir la liberté de choisir, nous serions des automates spirituels, incapables de grandir spirituellement. Ceci étant dit, Dieu avait prévu que nous utilisions ce don fondamental du choix de façon positive et négative. Nous y reviendrons dans un instant. Alors s’il vous plaît, Darla, continuez.


Darla: Le point principal que je veux soulever, Karen, est qu’aucun d’entre nous n’a le moindre contrôle sur l’acte définitif du suicide d’un être cher. Et là où une personne n’a pas de contrôle, elle n’est pas responsable (ce qui signifie qu’elle n’en porte pas la responsabilité pour elle, même en partie) et la grâce du Christ le recouvre. Ce sont eux seuls – et je parle ici des êtres aimés qui ont choisi de se suicider – qui «répondront de leurs actes» auprès de Dieu.


Comme la majorité des bons parents, conjoints ou amis, vous et moi avons probablement fait tout ce que nos proches nous ont permis de faire pour eux et nous nous sommes faits du souci à propos des choses qu’ils ont fait différemment que ce que nous aurions voulu. Par exemple, nous n’avons eu aucun contrôle sur leur décision de prendre de la drogue ou de refuser une aide psychiatrique, et nous n’aurions pas eu le contrôle sur cela, parce que Dieu leur a donné le droit de choisir par eux-mêmes, tout comme Il nous a donné ce droit. S’ils n’ont pas voulu d’aide et ont refusé de prendre des médicaments pour clamer leur maladie mentale, nous n’avions pas de contrôle là-dessus non plus.


Dieu n’est pas l’auteur de notre souffrance, mais Il est l’auteur de notre aide


On pourrait penser que Dieu a le contrôlé de tout cela, mais Dieu ne serait pas Dieu s’il intervenait et stoppait ceux qui s’apprêtent à faire des choix douloureux. Il ne donne pas une liberté «sélective» de choisir aux individus; elle est absolue. Les principes de la liberté de choisir ainsi que la loi naturelle prévalent; la plupart des victimes de suicide ne peuvent pas dire l’instant d’après ou le lendemain : “J’ai changé d’avis. Je veux revenir en arrière et faire les choses différemment”. Toutefois, cette vie n’est qu’un moment dans l’éternité et une autre vérité fondamentale que j’ai apprise est que Dieu n’est pas l’auteur de notre souffrance, mais Il est l’auteur de notre aide, et je crois que Dieu accomplit son Å“uvre toute entière, par l’intermédiaire de Jésus-Christ, sur le long terme, et pas seulement lors de cette vie terrestre (voir Philippiens 1:6; 2:13). Il est un Dieu de rédemption, avec le pouvoir de racheter à la fois ici et dans cet endroit temporaire, dans l’au-delà, où nous allons avant le jugement final, plus connu sous le nom du “monde des esprits”. Il ne nous abandonnera pas.


Karen: J’aime ce que vous venez de dire, Darla, que Dieu n’est pas l’auteur de notre souffrance, mais de notre aide. Quelle grande déclaration. Cela me rappelle une citation d’une femme chrétienne : “L’Évangile n’est pas l’exemption de douleur, mais une ressource en temps de douleur” (C. Broderick). Si nous ne comprenons pas vraiment cela, nous avons tendance à trouver d’autres explications, au sujet de Dieu, qui Le limitent. C’est ce que j’appelle une fausse attribution.


Certains affirment, par exemple les théistes, que Dieu n’a pas le pouvoir de changer le mal qui se produit dans le monde. Cela amoindrit Dieu et c’est faux. La clé de voûte pour comprendre l’autorisation de la souffrance, ici, est la nécessité de la liberté de choisir.


Jésus-Christ est là pour nous pour pouvoir intercéder pour nous et nous secourir, tout en respectant notre libre arbitre


Donc, si nous comprenons que le Christ, est lié avec amour par la loi parfaite de la liberté de choisir dont vous nous avez parlé, cela nous permet de voir autre chose : Bien qu’Il nous permette de choisir, il n’est pas du tout ABSENT de notre vie dans les moments de souffrance même s’Il doit permettre à la souffrance d’avoir lieu. Pourquoi dis-je cela? Parce que, pour anticiper ce moment, il a été cloué sur une croix il y a 2000 ans afin de payer pour la souffrance, les péchés et les maladies de son peuple et afin de prendre sur lui tout ce qui se produit pour ceux qui souffrent en raison de leur propre choix douloureux ainsi que ceux des autres. Il a payé à l’avance pour ce moment, pour qu’Il puisse être là pour vous à cet instant précis. Ainsi, contrairement aux apparences à ce moment-là – parce qu’un choix aux conséquences tragiques a eu lieu – Dieu et Jésus ont intercédé et intercèdent pour la guérison et la rédemption, sans entraver notre capacité de choisir, comme nous allons en parler. L’histoire n’est pas encore terminée.


Des cocons Рphysiques, ̩motionnels et spirituels


Continuez, Darla, et pourriez-vous partager avec nos auditeurs votre expérience avec le papillon qui est en lien avec ce sujet.


Darla: Un jour, j’étais assise dans ma cour en train de penser à Brian quand un papillon s’est posé sur une fleur tout près de moi. J’ai pensé au cycle de vie de ce papillon et à la façon dont toute la vie d’une personne peut-être considérée comme étant dans un cocon pour ceux qui sont limités par des maladies physiques et mentales. Combien de personnes vivent toute leur vie comme des chenilles ou restent enfermés dans un cocon? Il me semble que les gens qui vivent comme des papillons sont rares. Brian avaient tellement de talents, mais son cocon l’a empêché de s’envoler. Et pourtant, tout comme l’étape du développement est vitale pour le papillon, de même l’étape de la vie terrestre l’est pour nous. Le plan de Dieu a un but!


Lorsque ce papillon dans ma cour s’est envolé à travers mon rosier, Dieu a inspiré dans mon cÅ“ur le fait que la mort n’est pas la tragédie ultime, mais c’est plutôt le passage vers une vie qui offre des possibilités infinies et éternelles. Ceux qui sont morts, puis revenus à la vie, décrivent cette expérience un peu comme sortir d’un cocon; ils s’envolent de tant de façons! De façons que nous ne pouvons pas imaginer. Si la mort était vraiment la fin, tout notre questionnement, notre doute et notre colère envers Dieu seraient certainement justifiés. Mais ce n’est pas la fin. Il s’agit d’un nouveau départ. Après son expérience de mort imminente, Bonni Burrows a déclaré: «La mort n’est que la porte par laquelle nous naissons dans la plus belle étape de notre vie» (cité dans Grieving, p. 2).* Un destin plus-grand-que-celui-d’un-papillon attend l’humanité, grâce à la résurrection du Christ.


Entrer dans le monde des esprits, la vie juste après la mort


Karen: Alors parlons de cette réalité très belle, vraie et pleine d’espoir : 1) il y a un endroit, ou en d’autres termes, un monde spirituel où nous allons après la mort avant le jugement dernier, et 2) il est toujours possible de changer là-bas.


Q: Une autre question que beaucoup de gens ont, en général, et qui refait surface de manière beaucoup plus profonde lors de ces moments-là : “L’au-delà existe-t-il?” Ainsi que des sous-ensembles de cette même question : “Où se trouve mon être cher exactement?”, “Est-il toujours  lui-même?”, “Qu’est-ce qui se passe ensuite?”


Dieu a répondu à cette question dans Sa Parole, dans la Bible. Et dans la révélation moderne nous en apprenons encore plus à ce sujet, et cette partie peut être particulièrement importante pour nos auditeurs qui sont à la recherche d’espoir, de paix, de compréhension de la disposition de l’amour infini de Dieu pour nous afin que nous atteignions notre plein potentiel. Darla, parlons des réponses à ces questions. Comment y répondriez-vous?


Darla: Je suis convaincue que la mort est tout simplement un portail vers la vie éternelle.


Robert Millett, auteur de Life after death, a déclaré :


Il n’y a pas de mort et il n’y a pas de morts, à proprement parler. Quand les choses meurent, elles ne cessent pas d’être; elles cessent simplement d’être dans ce monde. La vie continue. La mort est une transition (Robert. L. Millet, Life after death, Deseret Book Company, Salt Lake City, UT. 1999). [3]


Gardons-nous notre identité et notre personnalité après la mort?


En termes de ce qui se passe après la mort, la question de l’identité personnelle persiste souvent. Dans toutes les expériences de mort imminente que j’ai lues et dans les Écritures qui témoignent de cela, j’ai appris que la personne conserve sa propre identité; ils relèvent une reconnaissance immédiate de leurs proches qu’ils rencontrent à l’endroit où se rendent les esprits et ils y sont instantanément reconnus.


Karen: Matthieu 8:11 est un autre verset qui suggère la nature éternelle du genre et de l’identité, n’est-ce pas, Darla. Pouvez-vous nous en parler?


Darla: Oui, c’est vrai. Cette Écriture dit clairement que plusieurss’assiéront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux, ce qui indique que, après des milliers d’années, ces hommes seront toujours Abraham, Isaac et Jacob. Moïse est apparu sur la montagne de la Transfiguration (voir Matthieu 17:1-7). Il avait quitté la terre depuis 1500 ans mais il était toujours Moïse. L’identité est si forte! Matthieu 27:52-53 explique que, après la résurrection du Christ, les gens l’ont reconnu et que de nombreux saints sont aussi ressuscités d’entre les morts, ils sont entrés dans la ville et sont apparus à plusieurs (et la conclusion de tout ceci est qu’ils ont été reconnus). Il semble raisonnable de penser que si Jésus-Christ et les saints ont été reconnus par les autres, de même chacun de nous sera reconnu, de manière individuelle, par les autres après la mort. Nous ne perdons pas notre identité!


Les croyances panthéistes et orientales sur l’identité sont des constructions théoriques


Karen: C’est un point tellement important, Darla, surtout à la lumière de tous les principes déroutants du panthéisme et de certaines religions orientales qui soutiennent que nous devons ou nous transcender par des pratiques extrêmes ou nous transformer en quelque chose ou quelqu’un d’autre après la mort; et / ou que nous continuons à payer pour des actes répréhensibles que nous avons commis dans le passé, par le retour à la vie dans une caste inférieure, en changeant d’identité et de conditions de vie. Nous affirmons à nos auditeurs que l’identité est éternelle et que la réincarnation est une construction théorique, et nous vous invitons à en apprendre plus à ce sujet, tout en écoutant ce que Jésus affirme dans l’Evangile de Jean : Il enverra l’Esprit, “l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi” (Jean 15:26).


Et la bonne nouvelle, c’est que lorsque nous acceptons et suivons le Christ, nous n’avons pas à payer ou à continuer à payer sans cesse pour nos erreurs ; notre période de mise à l’épreuve se termine et toutes les occasions nous sont données pour que nous acceptions l’Évangile de Jésus-Christ [2].


Alors, parlons de la question suivante, elle aussi liée à ce lieu d’attente après cette vie? A quoi ressemble-t-il et peut-on encore changer après la mort, Darla? Quelles vérités vous ont été confirmées et quelles vérités avez-vous apprises dans la révélation moderne sur le monde des esprits en tant qu’extension de la mortalité?


Darla: Comme mon désir de savoir comment allait Brian et de savoir ce qui se passait pour lui persistait, je lui adressai davantage de questions dans mon journal personnel, telles que : “Oh, Brian, où es-tu maintenant? Es-tu loin ou es-tu proche de nous? Quel genre de progrès fais-tu là-bas? Es-tu soulagé de la tourmente qui accablait ton esprit?”


Voyez-vous, Karen, il est difficile pour moi d’imaginer quoi que ce soit de plus proche à l’enfer que l’état d’esprit qui pousse au suicide. La dernière chose qu’on voudrait pour l’un de nos êtres chers c’est qu’il passe d’un état infernal à un autre. Ô combien j’ai été soulagée de ne rien trouver dans la Bible qui certifie l’idée que nos proches ne peuvent pas se repentir de ce péché qu’est le suicide – ou d’autres péchés dans lesquels ils se trouvaient au moment de leur mort.


La repentance est possible avant le jugement dans le “monde des esprits”


J’ai trouvé tellement de preuves que la grâce du Christ qui rend la repentance et le pardon possibles, continue dans le monde des esprits. Et il en va de même pour le libre arbitre. Je crois qu’il est possible de choisir de faire ce qu’il faut pour se repentir et accepter le Christ, même après la mort, dans le monde des esprits. Dans quel autre endroit les milliards d’enfants de Dieu qui sont décédés sans jamais avoir entendu parler de Jésus ou avoir compris pourquoi ils devraient suivre Ses lois pourraient avoir l’opportunité de Le choisir et de se repentir?


Dans Ezéchiel 34:12,16, le Seigneur nous dit ce qu’Il ressent pour Ses brebis perdues :


“Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l’obscurité. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade”.


J’ai la conviction absolue que Notre Berger poursuit cette oeuvre dans l’au-delà. On en trouve la preuve dans 1 Pierre :


“Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé”. (1 Pierre 3:18 – 20)


Karen: Darla, lorsque vous avez pensé à combien de temps Brian devrait souffrir, qu’avez-vous  découvert?


Darla: Je crois que notre Seigneur qui nous aime ne veut pas que quiconque souffre une minute de plus que ce qu’il ou elle a besoin de traverser afin de se tourner vers Lui et se repentir. La repentance signifie, plus que tout autre chose, un changement d’esprit et de cÅ“ur, pas de longues années de tourmente. Les personnes suicidaires ont déjà tant souffert! Certes, leur tourment ne dure que le temps de les pousser à se tourner vers Jésus pour être soulagés, et il ne peut être prolongé que par leur refus de faire cela. Je sais que le Seigneur est un Dieu miséricordieux et qu’Il désire que chacun de ses enfants acceptent son sang expiatoire aussi rapidement et complètement qu’ils le désirent.


J’ai trouvé la confirmation de cette croyance dans l’expérience de mort imminente d’Angie Fenimore. Lorsqu’Angie a tenté de se suicider, elle s’est immédiatement rendue dans cet espace où tout est sombre, qu’elle a appelé sa “mi-temps spirituelle”. Elle a appris que l’enfer, bien que dans une dimension spécifique, est avant tout un état d’esprit – un état d’esprit qu’elle avait connu longtemps avant sa mort. C’est devenu indéniable lorsqu’elle a été placée avec d’autres esprits qui partageaient cet état d’esprit infernal. Angie n’est pas restée très longtemps dans cet endroit sombre. Son récit, lorsqu’elle a ouvert son esprit à la lumière et qu’elle a pris conscience de la présence de Dieu, du Christ et du ministère d’anges, est fascinant! Lorsqu’elle a demandé pourquoi elle pouvait percevoir leur présence lumineuse, tandis que ceux qui étaient autour d’elle restaient dans l’obscurité, elle a reçu la réponse que seuls ceux qui ferment leur esprit à la lumière restent dans les ténèbres.


Dès l’instant où elle était prête à voir, elle s’est rendu compte que des êtres de lumière se trouvaient là depuis tout ce temps, voulant l’aider et être vus par elle.


Karen: Et c’est cohérent, n’est-ce pas Darla, avec le verset dans Hébreux : “Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins” (Hébreux 4 : 16). Cela s’applique, dans le monde des esprits, à celui qui se repent.


Assurances personnelles, remplies de grâce, concernant la guérison de Brian


Donc, Darla, pouvez-vous nous parler de quelques-unes des assurances profondes et pleines de grâce que vous avez reçues au sujet de Brian et de la façon dont il a tourné son cœur vers le Christ et a reçu la guérison dans le monde des esprits?


Darla: Darla : Encore une fois, je trouve que les récits d’autres personnes sont significatifs, mais l’assurance personnelle l’est encore plus, et je suis tellement reconnaissante pour les témoignages que j’ai reçus. En décembre, environ trois mois après la mort de Brian, j’écoutais un livre enregistré sur cassette qui parlait de ce qui se passe après le décès d’une personne et de la façon dont on leur enseigne à connaître Jésus. J’ai commencé à pleurer et ces mots sont venu à mon esprit : “Brian sait maintenant. Brian SAIT.” J’ai été tout simplement submergée de paix, d’espoir et de l’assurance qu’il avait appris la réalité de la mission du Sauveur et de la façon dont cela s’applique à lui, dans une parfaite clarté, d’une manière qu’il pouvait comprendre. Je pensais que rien ne pouvait plus me consoler, mais quelque chose y est arrivé. Quelques mois plus tard, en juin 2005, j’ai mis par écrit dans mon journal le moment où le Saint-Esprit m’a certifié que non seulement Brian connaissait le Christ, mais qu’il l’avait aussi accepté, qu’il avait reconnu son amour pour lui personnellement, qu’il s’était repenti et qu’il faisait de grands progrès. C’était tout simplement incroyable. Cette connaissance m’a tout simplement envahi et rien ne surpasse ce genre de «savoir» qui vient de l’Esprit Saint dans notre cÅ“ur.


J’étais tellement reconnaissante que le Seigneur soit si bon et si aimable pour me donner l’assurance du changement de coeur de Brian et de m’apprendre à nouveau que Dieu est un Dieu de miséricorde; que le Sauveur offre sa grâce et son pardon au véritable repentant, à la fois ici et dans l’au-delà. Je suis sûre qu’il prend tous les détails en considération, notamment  les intentions et les circonstances, que Lui seul connait.


Karen: Le royaume des esprits existe et souvent, comme vous l’avez mentionné dans votre livre, Darla, des anges viennent pour escorter les gens de l’autre côté. Pouvez-vous nous parler de votre expérience personnelle avec votre mère, ici, dans ce contexte?


Darla: Avec plaisir … Ma mère, déjà âgée, était malade et je me suis occupée d’elle chez moi pendant près de quatre ans. Trois semaines avant sa mort, je suis allé dans sa chambre (à 07h00), elle était éveillée et son visage rayonnait …. Or, c’était un changement radical parce qu’elle était entrée en dépression depuis peu et qu’elle avait l’habitude de dormir jusqu’à tard. Elle m’a dit que deux personnes vêtues de blanc se trouvaient dans sa chambre et que l’un deux avait dit à l’autre: “Regarde Fern. Elle est presque prête. Nous reviendrons la chercher dans trois semaines”.


Je dois vous dire qu’elle était convaincue qu’elle avait reçu la visite d’anges – et moi aussi je l’étais. À partir de cet instant, notre maison a été remplie de lumière et d’amour. Pile trois semaines plus tard, ma mère a rendu son dernier souffle et elle est paisiblement passée de l’Autre Côté. Nous nous sommes rassemblés autour de son lit, émerveillés par ce qui se passait et par le beau sentiment qui remplissait la chambre.


Je n’ai jamais eu d’expérience plus douce que celle de me retrouver dans la même pièce que celle où des anges avaient été. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai ressenti le même sentiment de douceur et de paix (au lieu de la terreur à laquelle je m’attendais) que lorsque je suis entrée dans la pièce où Brian est mort. Mon cÅ“ur savait que les anges étaient venus là et que Brian se trouvait maintenant avec eux.


Karen: Merci de nous avoir raconté ces expériences sacrées. (En ce qui concerne les anges au moment de la mort, et pour apprendre qui sont vraiment les anges, nous vous invitons aussi à visionner un podcast spécial à ce sujet, Les anges existent-ils? [4] sur ibelievepodcast.com). Comme cela a dû être poignant d’avoir ressenti l’Å“uvre des anges dans la chambre de Brian.


Et d’autres peuvent avoir différentes formes de communication ou d’inspiration en ce qui concerne leurs proches qui sont décédés. Personne, parmi nos auditeurs, ne doit avoir le sentiment de devoir se comparer ou avoir les mêmes expériences que Darla, mais il ou elle peut se laisser enseigner et réconforter par l’Esprit de Dieu qui adaptera son réconfort et son enseignement à chacun.


Juste quelques questions avant de terminer cette partie de notre podcast, Darla.


Surmonter les émotions négatives de la colère et de la culpabilité


Darla, comment est-ce que l’assurance d’un plan plus vaste vous a aidé à surmonter certains des troubles émotionnels et de la confusion spirituelle que vous avez ressentis après la mort de Brian? Pouvez-vous décrire certaines de ces émotions et des conseils qui vous ont permis de lâcher prise, de pardonner et d’avancer avec foi vers l’avenir?


Darla: Notre réaction naturelle face à la tragédie est d’essayer de trouver des raisons pour ce qui s’est passé. Et cela peut conduire à rejeter la faute sur quelqu’un. D’abord, je me suis rejetée la faute sur moi-même. Je me demandais quelle portion de tout cela était de ma faute. Qu’aurais-je pu faire différemment, qui aurait pu aider? Et pourquoi n’avais-je pas été inspirée à le sauver? Était-ce de ma faute, parce que l’inspiration m’avait été donnée et que je n’ai tout simplement pas écouté?


Puis j’ai commencé à rejeter la faute sur les autres : Je me suis mise en colère contre les amis d’école de Brian, ses amis de l’église, ceux qui le taquinaient. J’étais en colère contre la personne qui a récemment volé la précieuse guitare électrique de Brian. J’étais en colère contre ses associés qui ont profité de lui et qui n’ont pas été justes envers lui, des amis qui n’ont pas respecté leurs accords. Finalement, je me sentais même en colère contre Dieu d’avoir mis Brian dans cet ensemble particulier de circonstances et de savoir ce qui allait se passer et de ne pas nous avoir inspiré d’une manière ou d’une autre, pas même l’un d’entre nous qui aimions Brian, à aller lui porter secours, à l’arrêter!


Karen: Alors, comment avez-vous recadrer tout cela, Darla?


Darla: C’est vraiment là le sujet de mon livre. Et tandis que je le décris en détail là-dedans, laissez-moi voir si je peux le résumer ici.


Bien que rejeter la faute sur quelqu’un soit un résultat prévisible de la nécessité du cerveau à donner un sens à quelque chose d’aussi inexplicable que le suicide, c’est toujours contre-productif.


En ce qui concerne la culpabilité, nous sommes si enclins à avoir une vision déformée de la cause et de l’effet dans ce genre de situation. J’ai appris que ce que j’avais ou n’avais pas fait, ce que quelqu’un d’autre avait ou n’avait pas fait, ce n’est pas ça qui a causé le suicide de Brian. Pour tous ceux qui nous écoutent qui ont ressenti cette auto-accusation, sachez que ce que vous avez fait ou n’avez pas fait n’a PAS causé le suicide de votre proche.


Des millions de conjoints n’ont pas réussi à traiter leur partenaire comme il faut, cependant  il n’y a que quelques conjoints maltraités ou rejetés qui ont pensé au suicide. Tous les parents font des erreurs, mais relativement peu d’enfants s’ôtent la vie. Mes défauts apparents n’ont pas entraîné le suicide et les vôtres non plus. Il y a un chapitre dans mon livre qui explique les nombreux facteurs du suicide, mais il me suffit de dire ici que nous ne devrions pas nous blâmer nous-mêmes. Et quel que soit le niveau d’influence que nous aurions pu avoir, une chose est sûre, nous n’avons eu aucun contrôle – ni n’aurions pas pu en avoir”.


Lâcher prise, pardonner et guérir grâce à l’aide du Christ


Karen: Dans votre livre, vous expliquer clairement que la réponse à cette culpabilité est de lâcher prise et de nous pardonner nous-mêmes et de pardonner aux autres, et vous donner quelques idées en ce qui concerne la façon dont vous l’avez fait. Pouvez-vous nous en citer quelques-unes?


Darla: Oui, tout d’abord c’est un processus, pas un événement unique, mais sans doute la chose la plus importante à retenir est que nous ne pouvons tout simplement pas y arriver tous seuls, par nous-mêmes. C’est l’une de ces choses pour lesquelles nous sommes vraiment dépendants de l’aide du Seigneur si nous voulons l’accomplir. Mon dirigeant de l’église m’a conseillé : “Dites au Seigneur que vous êtes prête à pardonner et à abandonner les mauvais sentiments, mais reconnaissez qu’Il est le seul à avoir le pouvoir d’achever le processus de guérison du pardon. Attendez-vous à ce que ces sentiments de colère et de deuil continuent à refaire surface de temps en temps. La guérison est un processus à long terme. Confiez tout cela entre les mains du Seigneur. Chaque fois que vous ressentez de la souffrance, demandez au Seigneur d’appliquer le sang guérisseur du Sauveur, puis allez de l’avant. Demandez au Seigneur de vous aider à pardonner et à ressentir Son pardon chaque fois que de mauvais sentiments surgissent”.


Au fil du temps, j’ai appris que lorsque j’abandonne ma colère, culpabilité ou sentiments de rancÅ“ur, j’ouvre la porte pour laisser place à l’amour; le progrès dépend de combien de ma douleur, colère et souffrance, je suis prête à abandonner entre les mains du Seigneur. Il est le seul qui puisse m’aider à faire tout cela. C’est pourquoi j’ai utilisé comme sous-titre pour mon livre : “Ouvrir son coeur à la guérison que Dieu seul peut nous donner”.


Karen: Ce que dit CS Lewis dans Les fondements du Christianisme est bien vrai, et je cite : “Après nos premières étapes dans la vie chrétienne nous nous rendons compte que tout ce qui doit réellement être accompli dans notre âme ne peut être accompli que par Dieu” (p.165-166). Nous faisons nos propres choix, mais Dieu fournit le miracle.


Suggestions pour libérer vos sentiments et travailler sur le deuil


Le processus de deuil peut prendre du temps. Quelles sont les choses qui vous ont aidé lorsque vous vous êtes tournée vers Dieu pour vous sortir du deuil?


Darla: Voici quelques suggestions qui m’ont aidé à exprimer des sentiments plutôt que de les enfouir :


1. Pleurez lorsque vous avez besoin de pleurer; évacuer c’est essentiel.


2. Trouvez des endroits sûrs pour parler de votre douleur (tels que des groupes de soutien).


3. Gardez du temps chaque jour pour faire votre travail de deuil (peu importe si vous êtes trop occupé ou non)


4. Utilisez des exercices d’écriture


L’écriture est souvent un moyen efficace de remettre nos émotions entre les mains du Seigneur. Vous ne pouvez pas changer le passé, mais vous pouvez changer la façon dont vous voyez les choses et la façon dont elles vous affecte. Par exemple, vous pouvez écrire au sujet des pertes dans votre vie, des souvenirs heureux et tristes que vous avez vécus avec vos proches, tout ce que vous ressentez avoir le besoin en ce qui concerne le pardon et votre être cher que vous venez de perdre, tout ce que vous sentez devoir être pardonné. Il est même utile de mettre par écrit vos émotions que vous n’avez pas exprimées et que vous auriez voulu pouvoir transmettre, en écrivant une lettre à un être cher qui est mort. Lorsque j’écris, je ressens souvent les effets de ce que Jésus a fait pour ma propre vie et j’y exprime ma foi que son sang expiatoire me parviendra et guérira aussi la vie des autres.


Appeler Dieu


Karen: Darla, vous avez fait des suggestions pratiques sur la prière; pouvez-vous les partager avec nous ainsi que l’expérience où vous avez pleuré toutes les larmes de votre corps lors d’un soir?


Darla: Karen, la prière est une pièce tellement importante de ce puzzle. J’ai beaucoup appris à prier dans ma tête, au beau milieu de la journée, en particulier à faire une prière de reddition. Quand de mauvais sentiments surgissent, j’essaie de me rappeler de dire dans mon esprit, peu importe où je me trouve : “Je t’aime, Père, et je suis prête à laisser ces mauvais sentiments s’en aller, mais j’ai besoin de ton aide. Je veux tous te les remettre. S’il te plaît aide-moi, Père; donne-moi la force de te remettre ces sentiments”. Déverser notre cÅ“ur à Dieu à haute voix peut aussi être une pratique importante d’évacuation, telle que l’expérience que vous m’avez demandé de raconter, Karen.


Dans mon livre, j’évoque une nuit, en particulier, où je me suis réveillée et où je ne pouvais plus me rendormir. Je suis allée à la buanderie – le plus loin possible de l’endroit où tout le monde dormait – j’ai fermé la porte et j’ai appelé le Seigneur à haute voix. Pendant plus d’une heure, j’ai épanché mon cÅ“ur de mes lamentations, mes peines et mes plaintes. Au moment où j’ai fini, je me suis sentie soulagée, voire nettoyée. Plus important encore, je ressentais que le Seigneur avait écouté, qu’Il se souciait de la façon dont je me sentais et qu’Il m’aimait. Et j’ai mis de côté l’idée fausse que si ma foi et ma confiance en Dieu sont fortes, je n’ai pas besoin d’être triste. Il comprend!


Suggestions pour ceux qui s’efforcent de réconforter quelqu’un qui a perdu un être cher à cause du suicide


Karen: Darla donne de nombreuses indications aux personnes en deuil ainsi qu’à ceux qui ont des amis qui peuvent pleurer une telle perte. Nous publierons certaines d’entre elles sur notre site, et bien sûr, elles sont toutes référencées dans son livre. Cela dit, pour ceux d’entre nous qui sommes des amis bien intentionnés ou des proches, voici quelques suggestions que nous pouvons respecter lorsque nous nous efforçons de donner du réconfort ou tout autre forme de soutien face à la perte d’un être cher à cause du suicide. Extrait des conseils de Darla :


DARLA


· Prenez la personne dans vos bras et montrez de l’amour et que vous vous souciez véritablement d’elle. Toute personne endeuillée a besoin d’amour, d’affection et de chaleur. Je ne peux pas vous dire à quel point les étreintes étaient importantes pour moi.


· Utilisez le nom des être chers qui sont décédés. Partagez de bons souvenirs à leur sujet si vous les connaissiez.


· Laissez parler. Soyez prêt à écouter sans interrompre ou faire des suggestions ou encore essayer de ‘réparer’ l’autre. On peut avoir un besoin insatiable de déverser ses sentiments à haute voix. On a besoin d’un auditeur compatissant, mais silencieux la plupart du temps.


· Laissez l’Esprit vous guider et vous diriger pour savoir ce que vous pouvez fait pour aider, parce qu’en période de deuil, l’on peut ne pas même être conscient de ses propres besoins.


«À ne pas faire» par celui qui veut réconforter


Karen: Darla, pouvez-vous nous donner deux ou trois «à ne pas faire», appelons-les ainsi, pour ceux qui pourraient interagir avec une personne en deuil? Nous publierons d’autres conseils sur notre site Internet et vous pourrez aussi trouver ceux-là dans le livre de Darla.


Darla: S’il vous plaît, n’évitez pas la personne ou ne lui dites pas que vous savez ce qu’elle ressent ou encore comment elle doit réagir face à cette situation. Ne lui dites pas: “Je sais ce que tu ressens”. Il n’y a pas deux situations pareilles. Et s’il vous plaît, ne mettez pas un calendrier en place pour établir quand la personne devra terminer son  deuil.


Ressentir la joie et la guérison


Karen: Il y a beaucoup plus à en dire, Darla, et j’espère que nous pourrons encore vous avoir avec nous, une autre fois, mais abordons maintenant le moment où vous avez pu à nouveau ressentir de la joie et continuer à avancer dans votre vie. Comment avez-vous retrouver la joie?


Darla: J’ai écrit dans mon livre cette citation profonde : “La joie n’est pas l’absence de douleur, mais la présence de Dieu.” En ce sens, j’ai ressenti ce genre de joie, à intervalles, tout au long de mon chemin, même au beau milieu de la souffrance, parce que la joie accompagne toute manifestation du Saint-Esprit.


Mais le plus grand encouragement que je puisse donner, c’est que je ne suis pas seulement en train de survivre MAINTENANT, mais que je suis aussi en train de trouver une vie plus profonde et des moments plus satisfaisants où je suis plus heureuse que je ne l’ai jamais été. Par exemple, lorsque j’ai cru avoir fini ce livre, j’ai eu une expérience de joie retrouvée que je savais devoir rajouter.


Je suis allée avec quelques unes de mes petites-filles (âgées de trois et cinq ans) dans un parc où je n’étais pas retournée depuis des années – celui où j’avais souvent emmené Brian et ses frères quand ils étaient petits. Ce retour était très nostalgique. Le kiosque et la place de jeu étaient tous neufs, mais leur disposition était la même, et les mêmes grands arbres étendaient encore leurs branches feuillues sur la rivière, le long de laquelle nous marchions. Les filles riaient et descendaient une petite colline en courant et ramassaient des poignées de pissenlits, puis couraient sur le pont et les jetaient dans la rivière. Mon cÅ“ur s’est gonflé à la vue de ces enfants, si pleines de vie, si heureuses. Je me trouvais sur le pont avec les filles et j’ai regardé l’eau s’écouler rapidement, dans un ruissellement printanier, emporter ces boules jaune vif jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les voir.


Je n’aurais jamais pu imaginer les épreuves qui nous attendaient lorsque je me trouvais sur ce même pont en train de regarder mes fils jeter des pierres dans l’eau il y a plus de trente ans en arrière. Soudain, j’ai été frappée par le message contenu dans cette expérience : la vie continue. Chaque année, la neige fond dans les montagnes et les rivières se remplissent et s’écoulent, et l’eau s’en va tourbillonnant et gargouillant le long de son cours. Chaque année, les pissenlits fleurissent, et maintenant je vois une toute nouvelle génération d’enfants en train de les cueillir.


Comme le dit le proverbe : “de l’eau sous les ponts”, le passé est le passé et les seules choses que je peux changer du passé sont les histoires dont je me souviens à son sujet et la façon dont je lui permets de m’émouvoir.


Ce moment était précieux pour moi. En dépit de toutes les choses difficiles qui ont eu lieu, j’ai réalisé que je ressentais à nouveau de la joie. Edwin Markham a dit : “Seule l’âme qui connait une puissante douleur peut connaître une joie puissante. Les douleurs surviennent afin de faire de la place dans notre coeur pour la joie”.


La vie peut prendre une autre tournure que celle à laquelle nous nous attendions mais Dieu façonne notre destin et notre caractère à travers ces expériences


Karen: Darla, je me souviens d’un moment dans ma vie où j’ai ressenti l’une des impressions les plus fortes que j’ai jamais eu et qui m’a apaisé lorsqu’elle est arrivée. Il s’agit de ceci : le sacrifice que je devais offrir était les attentes que j’avais en rapport avec une certaine partie de ma vie. Je l’ai offert et ma vie a alors rapidement pris une toute autre direction, en raison des choix d’addiction d’une autre personne, bien que différents de ceux de Brian, mais la personne que je suis aujourd’hui est le résultat des efforts que j’ai fournis pour traverser ce Gethsémané. Je connais le Sauveur d’une façon qui représente tout pour moi. Certes, votre vie n’a pas suivi le cours que vous aviez prévu, mais elle a suivi celui qui vous a façonné pour être qui vous êtes, en tant que fille de Dieu et disciple du Christ.


Darla: Oui, précisément. Et je ressens le besoin de clarifier ce dernier point : Ma joie maintenant ne consiste pas à avoir tout de la manière dont je voudrais qu’il soit. Bref, j’en suis enfin venue à faire la paix avec “ce qui est”. Mon objectif est d’arrêter de faire la guerre contre les parties de la réalité que je n’aime pas. Donc, mon espoir maintenant consiste à ce que les choses ne se “passent” pas comme je le veux, et c’est souvent le cas. Au lieu de cela, il est fondée sur une confiance plus grande et plus ferme en l’existence de Dieu, l’amour et la grâce de Jésus, et leur souci constant pour le bien-être de tous leurs enfants.


Cette espérance plus solide vient de ce que j’ai appris en ayant vécu cette tragédie : que, comme il est dit dans la Bible, “votre foi et votre espérance reposent sur Dieu” (1 Pierre 1:21), en mettant l’accent sur le Sauveur et sur toutes ses promesses, voici ma recette maintenant pour ressentir la paix. Son amour est comme la lumière resplendissante d’un phare.


Il est vrai que nos vies sont changées à jamais à cause du suicide de quelqu’un que nous aimons, mais la tragédie ne se poursuit que si nos vies bouleversées sont dénuées de joie, que si nous nous empêchons de grandir et d’apprendre et de donner.


J’ai hâte de connaître ce monde éternel de joie où je vivrai finalement, un jour, mais je profite aussi d’aujourd’hui – surtout lorsque je vis des moments comme celui que j’ai vécu avec mes petites-filles. Ce chemin que j’ai parcouru depuis la mort de mon fils a été jonché d’épines, je l’avoue, mais le Seigneur m’aide à vivre une vie pleine d’amour et de pardon. Et je tiens à certifier à tous ceux qui nous écoutent, qu’il peut en être de même pour vous!


Quelques remarques pour conclure


Karen: Merci, Darla, d’avoir été notre invitée d’aujourd’hui et pour votre recherche inspirante, votre cÅ“ur honnête et de vous être tournée vers Dieu en prière et d’avoir partagé ce que vous avez appris avec les autres. Nous espérons que tous ceux qui nous écoutent seront remplis d’espoir après avoir écouté ce podcast. Le Sauveur tend les bras vers chacun d’entre vous qui ont dû traverser ou qui traversent ce gouffre en ce moment.


Organisation de prévention du suicide et *Facebook contenu suicidaire Lien rapports*


Une fois de plus, en guise de conclusion, nous vous supplions, vous qui nous écoutez et qui passez ou qui connaissez quelqu’un qui passe par une expérience persistante de sentiments de tristesse, de désespoir ou d’inutilité, contactez-nous sur ce site ou appelez directement l’organisation de prévention du suicide le plus proche de chez vous, joignable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour en parler. Le site web de Karen, ibelievepodcast.com, vous donnera des liens vers le livre de Darla, la page Facebook de rapport du suicide et d’autres ressources. Si vous ne le saviez pas déjà, il existe une page de rapport du suicide sur Facebook pour signaler les messages apparaissant dans les médias sociaux, que vous pourriez voir, ou vous pouvez trouver de l’aide pour vous-même via une session de chat confidentiel avec un travailleur social, en cas de crise. Encore une fois, nous mettrons ces articles, cette vidéo et cette retranscription sur notre site et nos pages Facebook des podcasts Je crois. Que Dieu vous bénisse dans votre cheminement spirituel.


Écritures supplémentaires et citations sur la foi :


“Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi! Car en toi mon âme cherche un refuge; Je cherche un refuge à l’ombre de tes ailes, Jusqu’à ce que les calamités soient passées.” (Psaume 57:2)


“Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.” (2 Timothée 1:7)


“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point.” (Jean 14:27)


“Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent.” (Psaume 23:4)


Orson F. Whitney: “Ainsi, nous voyons que le monde des esprits n’est pas le Paradis, sauf dans le sens relatif du terme, et seulement en partie. Il s’agit d’une demeure temporaire pour les enfants de Dieu, tandis qu’ils vivent des processus de purification et de développement, comme une préparation pour de meilleures choses dans l’au-delà. Le Paradis, d’autre part – le Paradis dans son plus haut degré – est la demeure permanente de la parfait et du glorifié“. (Cowley and Whitney on Doctrine , p.489)


“J’irai devant votre face, je serai à votre droite et à votre gauche, et mon Esprit sera dans votre cÅ“ur, et mes anges seront tout autour de vous pour vous soutenir.” (Révélation moderne : Doctrine et Alliances 84:88)


Neal A. Maxwell : “Nous avons tendance à oublier que le monde des esprits et le paradis font réellement partie du second état. L’œuvre du Seigneur, dans la mesure où elle concerne le second état, est achevée avant le Jugement et la Résurrection. Puisque ceux qui vont au royaume céleste comprend, comme il l’a été révélé, ceux qui «vainquent par la foi» (D&A 76:53), les mêmes efforts et succès devront se produire dans le monde des esprits avant qu’ils ressuscitent et reçoivent le droit d’entrer dans le royaume céleste … Il a donné naissance à notre esprit, nous donnant notre premier état ​​à tous. Il nous a donné le don de la mortalité, ou notre second état, où tout sera “rajouter” permettant à un tiers des esprits de faire le choix de se rebeller! (Abraham 3:26, Apocalypse 12:4). Dans le monde des esprits, Il nous permet de continuer notre période de mise à l’épreuve de la mortalité, cette grande opportunité donnée à tous”. (Neal A.Maxwell, The promise of discipleship, p.105)


“Souvenez-vous, souvenez-vous que c’est sur le roc de notre Rédempteur, qui est le Christ, le Fils de Dieu, que vous devez bâtir votre fondation; afin que lorsque le diable enverra ses vents puissants, oui, ses traits dans le tourbillon, oui, lorsque toute sa grêle et sa puissante tempête s’abattront sur vous, cela n’ait aucun pouvoir sur vous, pour vous entraîner en bas jusqu’au gouffre de misère et de malheur sans fin, à cause du roc sur lequel vous êtes bâtis, qui est une fondation sûre, une fondation telle que si les hommes construisent sur elle, ils ne peuvent tomber”. (Révélation moderne : Hélaman 5:12)


 


Liens : (sites en anglais)


darlaisackson.com


hope4utah.com


Initiative pour la prévention du suicide des jeunes en Pennsylvanie


 


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Qu’est-ce que la mort?


Qu’arrive-t-il à ceux qui meurent sans connaître le Christ ?


 


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