Collectif pour la Vérité des Urnes

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AFRIQUE : DÉPENDANCE SANS RETOUR SUR INVESTISSEMENT

April 06, 2021

Aucun accès équitable aux bénéfices tirés des vaccins contre la COVID-19
Le 13 octobre 2020 que le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé 12 milliards de dollars pour « aider les pays en développement à financer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements contre le nouveau coronavirus (COVID-19)  ». Pourtant, le Groupe de la Banque mondiale ne fait aucun cadeau aux pays pauvres ou développement.
1. COVID-19 EN AFRIQUE : LA BANQUE MONDIALE SE SOUCIE PEU DE LA VÉRITÉ DES COMPTES PUBLICS
Dans son message figurant dans le rapport annuel de 2020, David Malpass, le Président de la Banque mondiale se garde bien de faire mention des dégâts causés par cette même Banque mondiale en Afrique, notamment quand elle ferme les yeux sur les absences de vérité des comptes publics, sur la corruption et sur les biens-mal-acquis, sans compter l’absence d’inscription dans les budgets d’Etat de richesses volées à l’Afrique…
Si l’un des « objectifs » du Groupe de la Banque mondiale « est d’améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables, dans l’immédiat et à long terme » et « d’opposer une riposte à la pandémie de COVID-19 », la réalité est que cette institution prend des garanties sur les Etats africains et ne prêtent principalement qu’aux Etats sans se soucier de son effet de levier sur la corruption et la contre-vérité des comptes publics, ce aux dépens des populations qu’elle est censée « aider ». La Banque mondiale aide donc essentiellement les dirigeants au pouvoir en Afrique, à se maintenir en place.
Elle a prévu d’apporter près de 160 milliards de dollars américains de financements sur une période de 15 ans à répartir sur environ 100 pays. Il n’y a que 50 milliards de dollars américains qui seront accordés sous forme de nouveaux dons et crédits concessionnels transitant par l’Association internationale de Développement, l’agence du Groupe de la Banque mondiale spécialisée dans les crédits à taux préférentiels, faibles et de long-terme.
La Société financière internationale (IFC), l’institution du Groupe de la Banque mondiale qui finance le secteur privé au taux du marché avec un budget dédié d 4 milliards de dollars américains a mis en place Plateforme mondiale pour la santé pour accompagner les fabricants de vaccins afin d’encourager l’accélération de la production de vaccins et de traitements contre la COVID-19 dans les pays avancés comme dans les pays en développement, et d’assurer aux marchés émergents l’accès aux doses disponibles.
L’ensemble de ce dispositif de prêt ira :

* d’une part, aux Gouvernement qui devraient l’utiliser pour la protection sanitaire des populations pauvres et vulnérables, et
* d’autre part, aux entreprises pour des soutiens divers pour que les entreprises éligibles puissent continuer à soutenir la croissance économique.

2. CHANTAGE DES PAYS RICHES POUR IMPOSER LES VACCINS AUX AFRICAINS
C’est donc un abus de langage de dire ou d’écrire ici et là selon la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, « l’Afrique aura besoin de 12 milliards de dollars américains pour s’approvisionner et distribuer les doses de vaccins nécessaires à l’interruption de la circulation du nouveau coronavirus ».
En réalité, il y a comme un chantage des pays riches via la Banque mondiale. Le deal consiste à accepter ce prêt selon les termes de la Banque mondiale et en contrepartie, l’institution de Bretton Woods consentirait à négocier une « prolongation du moratoire accordé par les pays du G20 sur le remboursement du service de la dette des pays africains », afin d’augmenter le niveau de liquidités des Etats africains, tout en augmentant le niveau de dépendance et de servitude volontaire.


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